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http://www.archive.org/details/entomologieouhisO20oliv
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ENTOMOLOGIE.
ENTOMOLOGIE,
OU
ENPSUNO RE NATURE L'
DES INSECTES,
Avec leurs caractères génériques et spécifiques , leur . e q 2 . ÿ , description, leur synonymie , et leur fisure enluminée.
PARMI COLE AIN EX,
Docteur en Médecine, de l'Académie des Sciences, Belles- Lettres et Arts de Marseille ; Correspondant de la Société Royale d'Agriculture de Paris.
In his tam parvis, atque tam nullis, quæ ratio ! Quanta vis! quàm inextricabilis perfectio !
Prin. Hist. Nat: Lib. 1r. cap. 2.
COL É OP: T-È-R-rEES: HO M EST C'ON'D:
A PAUL IS
| De lImprimerie de Baupouwix, Imprimeur de L’'ASSEMBLÉE NATIONALE, rue du Foin-Saint-Jacques, N°. 31.
?
NE LD, CCC IX XX.
Turrigeros Elephantorum miramur humeros, Taurorumque colla , et truces in sublime jactus, Tigrium rapinas, Leonum jubas , cùm rerum natura Nusquam magis , quàäm in minimis , tota sit. Quapropter , quæso , ne hæc legentes, quoniam ex his Spernunt multa , etiam relata fastidio damnent,
Cùm in rerum natura nil possit videri supervacaneum.
Prin. Hist. Nat. Lib. 1. cap. 2.
SAS. 1L Disk
An ME RTISSEME NT a —
N: A Y A NT pas encore examiné toutes les collections que je me proposois de voir ; lorsque j'ai commencé cet Ouvrage, je crus alors ne devoir pas terminer les genres un peu nombreux, afin de pouvoir placer à leur suite les espèces nouvelles que je découvrirois , et éviter par-là les inconvéniens des supplémens. J'ai en même tems isolé chaque genre; j'en ai fait, pour ainsi dire, autant de tableaux particuliers, ou de monographies , afin que chaque souscripteur ait la liberté de les rassembler dans le cadre que je présente, ou de les distribuer suivant la méthode ou
le système qu’il voudra adopter.
La distribution des genres ayant été faite avant de commen- cer , et la plupart des planches étant gravées avec leur numé- ro , j'ai été forcé, lorsque j'ai découvert de nouveaux genres, ou.que j'ai cru nécessaire d’en établir, de les intercaler avec un numéro semblable à celui qui le précédoit, et de les distinguer par le mot bis. Dans les volumes suivans, je ne livrerai jamais des articles incomplets : chaque genre sera terminé , et les planches
accompagneront toujours les discours.
Le voyage , en Hollande, que j’ai fait au commencement de Vété, n’a fourni un grand nombre d’insectes rares et précieux qui me manquoient, et ma mis par-là en état de terminer les ar- ticles qui ne l’étoient pas. Je dois ici témoigner toute ma re- connoissance aux Savans et aux Amateurs Hollandois, qui m'ont accueilli avec bonté , qui m'ont ouvert leurs collections, et
Coléoptères. Tome II.
permis de décrire et de faire peindre tous les objets que je n’avois pas.
En donnant la liste des cabinets qui m'ont paru les plus intéressans et les plus dignes d’être observés , je crois à la fois
manifester ma reconnoissance , et servir les Naturalistes , qui dans
leurs voyages pourront inettre ces renseignemens à profit.
DorDr. M. Knock Koopman in Houdt. Collection assez belle.
Rorrermam. MM. Abraham Gevers Arni. Belle collection :
_ surtout en Lépidoptères.
La Have. Le Cabinet du Prince d'Orange , sous la direction
de M. Vosmaer. Très-belle collection et bien conservée.
M. Voet fils n’a plus de collection ; mais il a conservé les
dessins de l’ouvrage de son père.
Levos. Le Cabinet d’Histoire-naturelle , sous la direction du
Professeur Bruchtmans. Collection d’insectes peu considérable.
Harcem. Le Cabinet d’Histoire-naturelle, sous la direction
de M. Van-Marum. Collection d’insectes peu considérable.
Feu M. Vrients. Belle collection.
M. Van-Oukerke. Collection peu considérable.
AMSTERDAM. M. le Baron de Raye de Breukelerwaert a acheté
plusieurs collections ; c’est la plus considérable que j'aie vu enHollande.
‘
M. IL. F. Holthuysen a acheté plusieurs collections, et en-
tr'autres , celle de M. Stoll; elle est très-considérable, M. Ewert de Marre. Collection nombreuse et bien conservée.
M. A. C. Schuttrup. Belle collection, surtout en Lépidoptères. Feu Alberti. Collection considérable, actuellement en vente.
M. Cornelis Van-Lennep. Collection assez considérable, surtout
en Lépidoptères.
M. Rensselaar, neveu de M. Cramer , possède la collection de son oncle : elle est intéressante par le grand nombre des Lé-
pidoptères décrits et figurés par Cramer. M. le professeur Burmanus. Collection assez belle.
M. J. C. Sepp. Collection assez belle , surtout en Lépidoptères d'Europe.
M. Temminck. Quelques insectes précieux et bien conservés. Urescur. M. le Professeur Luchtmans. Belle collection.
M. Juliaans, Pharmacien. Belle collection , intéressante en ce
qu’elle renferme une grande partie de celle de Séba. 5
M. le Docteur Bodaert. Jolie collection.
Je n’oublierai pas la collection de Mme, Lens, à Bruxelles, in- téressante surtout par une suite de dessins qu’elle a faits des Lépi- doptères d'Europe , dans leurs différens états, et représentés sur la
plante dont ils se nourrissent.
J’ai beaucoup regretté de n’avoir pu voir M. Stoll; quelques efforts
que j'aie faits à ce sujet, ils ont été inutiles. J’en ai été cependant peu surpris, me rappellant que M. Fabricius n’avoit pas été plus heureux que moi, ainsi qu’il me l’avoit dit lui-même, et j’en ai été en quelque sorte consolé, lorsque j’ai eu communication de sa collection , actuellement entre les mains de M. Holthuysen. J’aurois
sans doute le droit de laïsser échapper quelques plaintes vis-à-vis d’un Naturaliste qui, malgré toutes sortes de prévenances , se montre si
peu accessible à ceux qui courent la même carrière; mais j’aime mieux ne me laisser entraîner qu’à ma gratitude envers ceux qui se sont présentés à mon égard, sous l’aspect le plus intéressant. Je ne dois pas oublier tout ce que je dois à M. Gerning fils, qui, dans ce premier âge encore où l’on n’écoute que la voix du plaisir, n’aspire qu’à acquérir des connoïssances en Histoire-naturelle ; et à rendre service à ceux qui la cultivent. Avec quelle activité de zèle, quelle constance d’assiduité, il a bien voulu m’accompagner dans mes courses , et me faire ouvrir la plupart des Cabinets les plus précieux,
que sans lui je n’aurois peut-être pu visiter!
Lzs Dermestes sont ainsi nommés du mot grec dépua, qui signifie peau, parce que la plupart de ces insectes attaquent particulièrement les peaux des animaux conservés dans les collections des Naturalistes, ou préparées dans les boutiques des Fourreurs.
Ce genre a été confondu avec un grand nombre d’autres genres, par Linné, MM. Geoffroy ; de Geer, et par tous les Auteurs qui, ne sachant où placer les espèces nouvelles, en surchargeoient la liste des Dermestes. M. Fabricius a voulu porter la lumière et répandre l’ordre au milieu de cette confusion ; mais quoiqu'il ait travaillé avec succès , quoiqu'il ait séparé un très-grand nombre d’espèces , la moitié de celles qui composent le genre qu’il a donné, doit encore en être séparée. Nous tâcherons de rendre de nouveaux services à la science , en élaguant de ce genre ce qui nous paroît lui être étranger , en établissant de nouveaux genres , s’il y a lieu , ou en restituant à ceux déjà établis, les espèces qui doivent leur appartenir.
Les Dermestes ont des rapports assez nombreux avec les Boucliers, les Nitidules ; les Nicrophores , les Anthrènes ; mais la masse des antennes alongée , et les mâchoires armées d’un onglet, qui distin- guent les Boucliers ; la masse arrondie et les mâchoires simples des Nitidules ; la masse des antennes grosse , arrondie , et les mâchoires bifides , dont les divisions sont très-distinctes et inégales , que présen- tent les Nicrophores ; la masse des antennes ovales et qui paroît solide, et les mâächoires simples des Anthrènes, sont autant de caractères évidens qui doivent empècher de confondre les Dermestes avec tous ces différens genres d’insectes.
Les antennes des Dermestes sont composées de dix articles, dont le premier est assez gros , les suivans sont grenus et égaux entr’eux, les trois derniers sont en masse oblongue , perfoliée , un peu compri- mée. Elles forment un angle obtus à leur base , et les trois derniers articles ont Îeur partie latérale antérieure , un peu avancée. Elles sont
Coléopières. Tome II. À
2 No D: EN M FE SINBLE.
un peu plus longues que la tête, et ont leur insertion au-devant des yeux.
La tête est inclinée, un peu avancée ; à moitié enfoncée dans le corcelet. Les yeux sont arrondis , un peu saillans.
La bouche est composée d’une lèvre supérieure , de deux mandi- bules, de deux mâchoires , d’une lèvre inférieure , et de quatre antennules.
La lèvre supérieure ( pl. 1. fig. 1. a. b. ) est coriacée , assez large, arrondie ou légèrement échancrée , et ciliée antérieurement.
Les mandibules (c. c.) sont cornées, un peu arquées', aiguës, munies intérieurement d’une dent très-peu saillante.
Les mâchoires ( d. d.) sont membraneuses ; obtuses , bifides , un peu plus courtes que les antennules. Les divisions sont égales et peu distinctes.
La lèvre inférieure (e.) est cornée , un peu avancée ; légèrement échancrée à sa partie antérieure.
Les antennules antérieures ( f. f. ) sont t filiformes , presque une fois plus longues que les postérieures , et composées de quatre articles , dont le premier est très-petit, et les trois autres sont presque égaux entr’eux : elles sont insérées au dos des mâchoires. Les postérieures (g. g. ) sont très-courtes , filiformes , et composées de trois articles , dont le premier est très-petit , et les deux autres sont égaux entr’eux : elles sont insérées à la partie latérale de la lèvre inférieure.
Le corcelet est convexe , presque aussi large que les élytres à sa partie postérieure , un peu plus étroit antérieurement : il a sur chaque côté , des rebords à peine marqués.
L’écusson est petit et triangulaire. Les élytres sont convexes, de la longueur de l’abdomen ; elles couvrent deux ailes membraneuses , re- pliées , dont l’insecte fait souvent usage.
Les pattes sont de longueur moyenne. Les jambes ne sont point armées de dents , comme dans le Nicrophore , et tous les genres dont nous avons déjà fait mention.
Le corps de ces insectes a ordinairement une forme ovale alongée , convexe en-dessus et en-dessous. L’abdomen est simple , et n’est pas terminé en pointe, comme dans les Nicrophores et la plupart des Boucliers.
NA 09: CDLEMRÜMIE.S T El 3
Les Dermestes sont des insectes connus depuis long-tems par les grands dégats que leurs larves occasionnent aux objets souvent les plus précieux. L’insecte parfait semble ne vivre que pour remplir sa dernière destination : on le trouve souvent sur les fleurs ; et s’il fréquente les substances animales , c’est pour y déposer ses œufs , plutôt que pour y causer de nouveaux ravages. La voracité des larves des Dermestes est sur-tout redoutable aux Cabinets d'Histoire Naturelle et aux magasins de Pelleteries : c’est-là qu’elles détruisent entièrement les oiseaux , les qua- drupèdes , les insectes , et tous les animaux préparés que l’on conserve ; c’est-là qu’elles ravagent les pelleteries, dont elles font tomber les poils, en rongeant la peau même. Elles attaquent aussi les cadavres des animaux de toute espèce répandus dans les champs , en consument toute la sub- stance charnue et les parties tendineuses , les dissèquent jusqu'aux os, et en font des squélettes parfaits. On les trouve dans les offices, les garde-manger , et dans tous les endroits qui recèlent la nourriture ani- male qui leur convient. Le lard , les plumes , la corne que l’on laisse- long-temps dans quelque tiroir , ne sont pas plus épargnés. Il est bien difficile de se garantir des ravages de ces insectes. Par leur petitesse , ils échappent à nos recherches ; et par leur persévérance , à nos précau- tions. Cependant , comme le mal particulier, dans la Nature , concourt toujours à un bien général, les Dermestes peuvent être destinés à décom- poser entièrement les cadavres , pour former de leurs derniers débris un terreau ou une substance ténue , propre à servir d’aliment à d’autres productions , sur-tout aux plantes : l’air et l’humidité ne parviennent à cette décomposition nécessaire que bien plus lentement. Ces insectes , aidés des Boucliers , des Nicrophores , etc. achèvent de réduire à leurs premiers élémens les restes des cadavres que laisse la Mouche carni- vore , qui n’attaque la chair que lorsqu’elle est molle , et ne touche point à la peau , ni aux parties nerveuses ou tendineuses.
La plupart des Dermestes cherchent les lieux écartés , mal-propres , et paroissent fuir les impressions de la lumière. Ils sont attachés au repos , et ne se livrent au mouvement que lorsqu'on les trouble , en faisant du bruit autour d’eux , ou en touchant les corps qui les recèlent. Rarement les voit-on sur la surface de ces corps ; enfoncés dans l’inté- rieur , ils se dérobent à nos regards , et semblent ne quitter leur retraite
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À N°: DT EMIR AMI ES PE
qu’en tremblant. Leur démarche est timide et incertaine. Quand on est habitué à réfléchir sur les signes extérieurs des affections qui nous dominent , en voyant le Dermeste , à l'aspect du danger, courir, s’éloi- gner, revenir, au moindre toucher suspendre sa marche , ou retirer ses antennes et ses pattes , rester obstinément dans un état de mort feinte , et vouloir , pour ainsi dire ; en imposer par la fermeté ou sur- prendre par la ruse , on croit reconnoître tous les mouvemens combinés que la crainte et la réflexion inspirent à l’amour de la vie.
Les larves des Dermestes ont le corps peu velu , composé de douze anneaux très-distincts. Elles ont une tête écailleuse , munie de mandi- bules très-dures et tranchantes. Elles ont six pattes écailleuses , termi- nées par un onglet. L’extrémité de leur corps est remarquable par une touffe de poils-très-longs. Elles ont deux antennes, et quelques bar- billons très-courts. Elles changent plusieurs fois de peau, et leur dépouille reste entière. Lorsqu’elles doivent se changer en nymphes , elles cher- chent un endroit écarté , se raccourcissent, et, sans filer de coque, se changent en insecte parfait au bout de quelque temps. C’est vers la fin de lété que ces larves ont acquis tout leur développement , et doivent faire le plus de ravage dans les collections et les pelleteries.
Il seroit bien à desirer que l’on pût trouver des moyens propres à éloi- gner les Dermestes et autres insectes destructeurs , des collections d’ani- maux exposés à leurs ravages. Tous les Marchands d’objets d'Histoire Naturelle croient posséder des secrets dont l'efficacité , selon eux , est toujours assurée. Mais l’on n’ignore plus le peu de confiance que l’on doit donner à tout ce que l’on annonce comme secret. Cependant celui de feu M. Becœur , Maître Apothicaire , a été éprouvé avec assez de succès pour mériter une préférence et devoir obtenir la publicité : voici la préparation. Prenez de chaux vive, une demi-once; de sel de tartre, un gros et demi; de camphre, cinq gros ; d’arsenic, quatre onces ; de savon blanc, quatre onces : dissolvez le camphre dans suffisante quantité d’esprit-de-vin ; ajoutez l’arsenic , le sel de tartre et la chaux vive; broyez le savon avec, et conservez le tout dans un bocal, pour vous en servir au besoin. Pour justifier notre confiance , nous devons rap- porter qu’il a été fait chez M. Gigot d’Orcy une expérience très-positive, en présence de quelques Naturalistes, parmi lesquels je me trouvois moi-
DPI. VE I M E ST 5
même. On avoit renfermé dans une boëte plusieurs oïseaux , dont quelques-uns avoient été soumis à ce préservatif. Une année après , les mêmes personnes assistèrent à l'ouverture de la boëte , et les oiseaux préservés furent trouvés intactes et sans aucune altération,
tandis que les autres étoient réduits en poussière. Î
à ———
DE ROME SULrE. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Antennes courtes, composées de dix articles: premier article assez gros, les suivans grenus , égaux entr’eux ; les trois derniers en masse oblongue , perfoliée.
Lèvre supérieure cornée, ar- rondie , ciliée.
Mandibules courtes , cornées , un peu arquées , presque dentées.
Mächoires membraneuses , ob- tuses , bifides, divisions presque égales.
Lèvre inférieure cornée, un peu avancée , arrondie ou légèrement échancrée.
Quatre antennules filiformes , inégales ; les antérieures plus lon- gues , quadriarticulées : premier ar- ticle petit, les autres presque égaux ; les postérieures courtes , triarticu- lées : premier article très-petit , les autres presque égaux entr’eux.
DÉECRVIMMEMS IT ES. CHARACTER GENERTIS.
Antennæ decemarticulataæ : ar- ticulus primus longior crassiorque, alii granulati , ultimi tres clavati, clava oblonga perfoliata.
Labium szperius corneum , ro- tundatum , ciliatum.
Mandibulæ breves , corneæ , arcuatæ ; acutaæ , Subdentatae.
Maxillæ membranacea , ob- bifidae , laciniis sub- aequalibus. |
usae ,
Labium Znferius porrectum , corrneum ,; antice roturdaturn aut emnarginatumn.
Palpi quatuor filiformes , inae- guales ; anteriores longiores , qua- driarticulati , articulo primo mi- nimo , aliis subaequalibus ; pos- teriores triarticulati, articulo primo minimo , aliis subaquali- bus.
6 N° OND EUR ME SF €:
E S'PÉ GES
1. DERMESTE du lard. DrrmeEsTes lardarius. Pl. 1. fig. 1. à. b. D. Noir, base des élytres cendrée.
D. Niger, elytris antice cinereis. Lin. Syst. Nat. p. 561. n°. 1. — Faun. suec. n°. 408.
Dermestes lardarius. Fas. Syst. Entom. p. 55. n°. 1. — Spec. ins, tom. 1. p. 63. n°. 1.— Mant. ins. tom. 1. pag. 54. no. 1.
Dermestes. Grorr. Ins. par. tom. 1. pag. 101. n°. 5.
Le Dermeste du lard. Gsorr. Ibid.
Dermestes niger, elytris antice cinereis nigro-punctatis. Dec. Mém. ins. tom. 4. pag. 192. n°. 1. pl. 7. fig. 15.
Scarabæus antennis clavatis, clavis in annulos divisis. Ras. Ins. p. 107. n°. 1.
Scarabæus lardi parvus, fascia transversali elytrorum nigro-fuscorum albida. Friscu. Ins. 5. p. 25. tab. 9.
Gozp. Metam. ins. tom. 2. tab. 41. fig. ult.
Scnarrr. Icon. ins. tab. 42. fis. 3.
Vorr. Coleop. tab. 31. fig. 1.
Brancx. Ins. tab. 11.
Dermestes lardarius. Scor. Ent. carn. n°. 34.
Dermestes lardarius. Por. Mus. Græc. pag. 22.
Dermestes lardarius. Scuranx. Enum. inst. aust. n°. 40.
Dermestes lardarius. Larcnanr. Ins. tom. 1. pag. 59. n°. 1.
Dermestes lardarius. Fourc. Ent. par. 1. pag. 18. n°. 85.
Antennæ piceæ. Caput thoraxque nigra, immaculata. Elytra basi rufo-ci- nerea, nigro punctata, à medio ad apicem nigra, immaculata. Corpus subtüs pedesque nigra.
Les antennes sont brunes. La tête et le corcelet sont noirs, sans taches. L’écusson est noir, petit, triangulaire. Les élytres sont d’un roux cendré, avec quelques points noirs , depuis la base jusque vers le milieu ; elles sont noires, sans taches depuis le milieu jusqu’à l'extrémité. Le dessous du corps et les pattes sont noirs , avec un léger duvet roussätre sur la
poitrine.
PM ND JE R McE S, TE 7
La larve de cet insecte attaque non-seulement le lard , mais toutes les substances animales en putréfaction ou desséchées. Il se trouve dans toute l’Europe.
2. DERMESTE carnivore. DsrmEsTEs carnivorus. PI. 2. fig. 8. a. b. D. Noir ; base des élytres brune , abdomen blanc.
D. Niger, elytris antice testaceis abdomine albo. Fas. Syst. Ent. pag. 55. n°. 2. — Spec. ins. tom. 1. p. 63. n°. 2. — Mant. ins. tom. 1. p. 34. n°. 2,
Statura et magnitudo Dermest. lardarii. Antennæ fuscæ, clava ferruginea. Caput et thorax nigra , lateribus griseo-villosis. Elytra nigra , antice testacea. Abdomen subtùs album. Pedes nigri. Fas.
Il est un peu plus petit que le Dermeste du lard. Les antennes sont brunes , terminées en une masse perfoliée, d’un brun plus clair. La tête est couverte de poils courts , cendrés. Le corcelet est noir, et couvert sur les côtés et à sa partie antérieure , de poils cendrés , courts. L’écusson est noir , petit et triangulaire. Les élytres sont noires et d’un brun testacé à leur base : cette dernière couleur se fond avec le noir, et est plus ou moins apparente. La poitrine et l’abdomen sont blancs.
Il se trouve dans la Nouvelle-Hollande , la Nouvelle-Zélande.
Du Cabinet de M. Banks.
3. DERMESTE cadavéreux. DrErRmEsTESs cadaverinus. PI »2. fig. 9. a. b. Q . . e Ages D. Noirâtre , entièrement couvert de poils courts, d’un gris roussätre.
D. Niger unicolor, antennis brunneis.
Dermestes niger ore ferrugineo. Fas. Syst. Entom. pag. 55. n°. 3. — Spec. ins. tom. 1. pag. 63. n°. 3. — Mant. ins. tom. 1. p. 34. n°. 3.
Statura et magnitudo Derm. lardarii. Antennæ brunneæ. Totum corpus nigricans, sed pilis brevissimis rufo-cinereis undique leviter tectum.
IL ressemble , pour la forme et la grandeur , au Dermeste Renard. Les antennes sont brunes. Tout le corps est noirâtre , et légèrement couvert de poils courts, d’un gris roussâtre. L’écusson est petit et triangulaire. Les pattes sont noires.
8 No D LE R° M Œ SoTT'E.
Il se trouve aux Isles Sainte-Hélène , Otaïty , à la terre de Diemen. Du Cabinet de M. Banks.
4. Drrmesre Renard. Drsrmesres vulpinus. Pl 1. fig. 6. à. b. c. D. Oblong , noir en-dessus , avec les côtés du corcelct cendrés,
blanc en-dessous.
D. Oblongus lævis niger , thoracis lateribus cinereo-villosis, subtùs albidus. Fas. Spec. ins. t. 1. pag. 64. n°. 9. — Mant. ins. tom. 1.p. 34. no. 10.
Scaasr. Icon. ins. tab. 42. fig. 1. 2.
Nimis affinis Derm. carnivoro , ejusdemque magnitudinis. Corpus suprà ni- grum, capite thoracisque lateribus cinereo-tomentosis. Scutellum testaceo- villosum. Elytra glabra, lævia , nigra, immaculata. Pectus et abdomen alba.
Pedes nigri. Far.
Il est de la grandeur du Dermeste du lard. Les antennes sont noires, brunes à leur base. Le dessus du corps est tantôt noir, tantôt noirâtre, et recouvert d’un duvet cendré , avec les côtés du corcelet et l’écusson grisâtres. La poitrine et l’abdomen sont couverts d’un duvet blanc, avec un point noir de chaque côté des anneaux de l’abdomen. Les pattes sont noires , avec la base des cuisses couverte d’un duvet blanc.
Il se trouve au Cap de Bonne-Espérance , dans toute l'Afrique , et dans toute la France.
5. DERMESTE Souris. DsrmeEsres murinus. Pl 1. fig. 3. a. b. D. Oblong , mélangé d’obscur et de cendré ; abdomen blanc.
D. Tomentosus oblongus fusco cinereoque nebulosus , scutello luteo. Lin. Syst. Nat. pag. 565. no. 18. — Faun. suec. no. 426.
Dermestes zurinus oblongus tomentosus, nigro alboque nebulosus , abdo- mine niveo. Fas. Syst. Entom. pag: 56. no, 7. — Spec. ins. tom. 1. pag. 64.
n°. 10. — Mant. ins. tom. 1. p. 35. n°. 12. Dermestes lævis niger, cinereo-nebulosus , scutello luteo. Gxorr. Ins. t. 1.
pag: 102. n°0. 7- Le Dermeste à écusson jaune. Grorr. Ibid. Dermestes
HOSPIDNELR M E S ‘TE, 9
Dermestes zebzlosus niger cinereo - nebulosus corpore subtüs albido-cine- rascente , scutello hirsuto rufo. Drc. Mém. ins. tom. 4. p. 197. no. 2.
Friscu. Ins. 4. tab. 18.
Dermestes cadaverulentus. Vorr. Coleopt. p. 57. tab. 31. fig. 11.
Dermestes murinus. Scor. Ent. carn. n°. 35.
Dermestes murinus. Scuranx. Enuim. ins. aust. n°. 41.
Dermestes murinus. LarcarT. Ins. tom. 1. pag. 60. n°. 2.
Dermestes murinus. Founrc. Ent. par. 1. pag. 19. n°. 7.
Corpus oblongum, convexum, murini coloris, einereum seu potiùs nigrum incano maculatum, læve, non striatum. Superficies (lente visa) hirsuta. Scutellum dorsi flavescens. Pectus et abdomen subtüs alba. Antennæ com- pressæ, perfoliatæ. Caput non retrahit, sed pectore prominet incurvato capite. Datur alia duplo major , magis nigricans : an fœmina? complicat pe- des miro artificio ; complicatus ovatus est. Lin.
Il est un peu plus petit que le Dermeste du lard. Les antennes sont brunes. La tête et le corcelet sont noirs, mais couverts en différens endroits de poils d’un roux cendré, qui les font paroître nébuleux. L’écusson est cendré. Les élytres sont noires , avec quelques poils courts , cendrés. La poitrine , l’abdomen et la base des cuisses sont blanchâtres. Les pattes sont noires.
Il se trouve dans presque toute l’Europe , dans les cadavres.
6. DERMESTE atre. DsrmeEsTes after. Pl. 2. fig. 12. a. b. D. Noir glabre , sans taches ; antennes brunes.
D. Ater glaber immaculatus, antennis brunneis.
Magnitudo et statura Derm. murini. Antennæ brunneæ. Corpus totum atrum immaculatum. Pedes atri.
Il ressemble, pour la forme et la grandeur , au Dermeste Souris. Les antennes sont brunes. Tout le corps est très-noir , sans taches. Les pattes sont noires.
Il se trouve &ux environs de Paris, dans les cadavres.
Du Cabinet de M. Dantic.
7. DeRmesre nébuleux. DErRmESTESs tessellatus. PI. 2. fig. 10. a. b. Coléoptères. Tome IL. B
10 N° HO RADMEUNR ANT ENS NT DE.
D. Oblongus, tomentosus fusco cinereoque nebulosus , abdomine fusco. Fas. Syst. Ent. pag. j6. no. 8. — Spec. ins. tom. 1. p. 65. no. 11. — Mant. ins. tOMM- par 55. n°. 13.
Statura et magnitudo omnind Derm. murini, cujus forte varietas. Differt tamen colore minus nigro et albo, et abdomine omnind fusco. Fas.
Il ressemble beaucoup au Dermeste Souris. Les antennes sont brunes. Tout le dessus du corps est noirâtre , et couvert de poils cendrés. Le dessous du corps est cendré. Les pattes sont noirâtres , et couvertes de poils cendrés.
M. Fabricius rapporte cet insecte au Dermeste n°. 8 de Geoffroy; mais l’insecte de ce dernier est bien différent.
Il se trouve en France , en Angleterre , dans les cadavres.
8. DEermEsTE destructeur. DrrmEsTEs macellarius. Pl, 2. fig. 13. a. b. D. Noir , glabre ; pattes brunes.
D. Niger glaber , pedibus piceis. Fas. Spec. ins. t. 1.p. 63. no. 4. — Mant. ins. tom. 1. pag. 34. no. 4.
Statura præcedentium , at totus niger glaber , pedibus solis piceis. Fa.
Il est un peu plus petit que le Dermeste Pelletier , auquel il ressemble beaucoup. Les antennes sont d’un brun ferrugineux. Tout le corps est noir , luisant. Les pattes sont d’un brun ferrugineux.
Il se trouve en France , en Allemagne. Il est assez commun aux
environs de Paris.
9. DERMESTE brun. Drrmzssress piceus. Pl. 1. fig. 4. a. b. D. Noir , glabre ; antennes ferrugineuses ; extrémité des élytres brune.
D. Ovatus glaber uiger , antennis ferrugineis , elytris apice piceis.
Corpus ovatum, nigrum, glaberrimum. Antennæ ferrugineæ , clava ovata
NÉ ODA ENUR ML EE ST 11
perfoliata. Thorax elytraque punctulata. Elytra nigra, apice pica. Pedes ni- gri, tibiis tarsisque piceis.
Il est beaucoup plus court que le Dermeste destructeur. Les antennes sont ferrugineuses , et la masse qui les termine est ovale , perfoliée. Le corcelet et les élytres sont finement pointillés, presque chagrinés. Tout le corps est noir , l'extrémité des élytres est brune. Les pattes sont brunes , avec les cuisses brunes.
J’ai trouvé cet insecte aux environs de Paris, dans les chantiers.
10. DERMESTE Pelletier. DrrmeEsres Pellio. Pl 2.fig. 11.4. b. D. Noir ; élytres avec un point blanc de chaque côté de la suture.
D. Niger, elytris puncto albo. Fas. Syst. Ent. pag. 55. no. 4. — Spec. ins. tom. 1. pag. 65. no. 5. — Mant. ins. tom. 1. pag. 34. no. 5.
Dermestes Pellio niger coleoptris punctis albis binis. Lin. Syst. Nat. p. 562. n°, 4. — Faun. suec. n°. 411. "
Dermestes. Georr. Ins. tom. 1. pag. 100. n°. 4.
Le Dermeste à deux points blancs. Gsorr. Ibid.
Dermestes Dipunctatus ovatus niger, elytris singulis puncto albo. Drc. Mém. ins. tom. 4. pag. 197. n°. 3.
Scarabæus parvus , corpore brevi fusco , elytris ad marginem interiorem, pauld supra mediam longitudinem , puncto albo notatis. Ras. Ins. pag. 85. 10199. |
Friscu. Ins. tom. 5. tab. 8.
Scxagrr. Icon. ins. tab. 42. fig. 4.
Dermestes Pellio. Scop. Entom. carn. n°, 37.
Dermestes Pellio. Por. Mus. Græc. pag. 22.
Dermestes Pellio. Scurank. Enum. ins. aust. n°. 48.
Dermestes Pellio. LarcmarT. tom. 1. pag. 62. n°. 4.
Dermestes Pellio. Fourc. Entom. par. 1. pag. 18. n°. 4.
Corpus ovatum atrum : punctum album in singulo elytro, ut clausis elytris duo puncta alba in dorso appareant. Sunt tamen, si probè adspicias, adhuc 5 alia puncta alba, scilicet unum ad scutum dorsale , unum utrinque ubi pec- tus adnectitur elytris, et unum lineare in singulo elytro versus ejus basin, quæ quinque puncta minima sunt, et in quibusdam plane absunt, excepto puncto scuti. Venter, pedes et antennæ clavatæ , omnia atra. Tactus, terre- factus , aut ubi periculum videt, contrahit pedes et caput. Lrx.
B ïij
BAIVERSITY OF ILLINOiS UBRARY
12 N° MD PER OUNE QE ST AE.
Il est une fois plus petit que le Dermeste du lard. Son corps est ovale oblong , noir ou d’un brun noiïrâtre. Les antennes sont brunes, avec la masse qui les termine , noire. Le corcelet a quelquefois trois petits points blanchâtres à sa partie postérieure. Les élytres ont un petit point blanc vers le milieu , de chaque côté de la suture.
Il se trouve dans presque toute l’Europe , sur les fleurs. La larve attaque les pelleteries , les oiseaux préparés ,; et toutes les substances
animales desséchées.
11. DERMESTE ondé. DsErmEesTrs undatus. PL 1. fig. 2.4. b. D. Noir ; élytres avec deux bandes linéaires , ondées , blanches.
D. Oblongus niger , elytris fasciis duabus linearibus , undatis, albis.
Dermestes zndatus niger , elytris fascia alba lineari duplici undulata. Lix. Syst. Nat. pag. 662. n°. 5. — Faun. suec. n°. 410.
Dermestes ‘undatus. Fas. Syst. Entom. pag. 56. n°. 5.— Spec. ins. tom. 1. pag. 64. no. 6. — Mant. ins. tom. 1. pag. 54. n°. 6.
Dermestes oblongus niger, elytris fascia alba duplici transversa undulata. Dec. Mém. ins. tom. 4. pag. 199. n°. 5.
Scnazrr. Icon. ins. tab. 157. fig. 7. A. B.
Dermestes undatus. LaïcmarrT. Ins. tom. 1. pag. 61. n°. 5.
Statura et magnitudo ferè Derm. Pellionis. Antennæ nigræ. Caput nigrum , immaculatum. Thorax niger, postice punctis tribus albis. Elytra nigra , strigis
OTa.
duabus undatis albis. Corpus subtus pedesque nig
Il est un peu plus petit que le Dermeste Pelletier. Les antennes sont noires ; le dernier article est alongé , pointu. La tête est noire. Le corcelet est noir , avec quelques poils courts , blancs , et trois points blancs postérieurs formés des mêmes poils. Les élytres sont noires, avec quelques poils blancs , et deux lignes transversales , ondées , blan- ches. Le dessous du corps et les pattes sont glabres et très-noirs.
Il se trouve au nord de l’Europe , en Angleterre.
12. DERMESTE vingt-points. DERMESTES vigintiguliatus. PI hr: fig. SIN D: D. Oblong , noir, avec vingt points blancs.
Noos (DNE ER (ME S TE. 13 D. Oblongus ater, punctis viginti albis. Far. Syst. Entom. pam56., n°46. — Spec. ins. tom. 1. pag. 64. n°. 7. — Mant. ins. tom. 1. pag. 34. n°. 8.
Dermestes 4 punctatus. Surz. Hist. ins. tab. 2. fig. 3.
Statura omnind et magnitudo Derm. undati. Corpus atrum, glabrum. Punc- tum è pilis albis utrinque ad basis thoracis, et novem in singulo elytro. Abdomen nigrum certo situ albicans. Fas.
Il ressemble entièrement , pour la forme et la grandeur, au Dermeste ondé. Les antennes sont noires. La tête est noire , sans taches. Le corcelet est noir , avec un point blanc de chaque côté de sa partie posté- rieure. L’écusson est noir. Les élytres sont noires » avec neuf points blancs sur chaque. Les pattes sont noires. Le dessous du corps est noirâtre , et, vu à un certain jour , l’abdomen paroît cendré, luisant.
Il se trouve en Europe.
Du Cabinet de M. Dantic.
13. DERMESTE trifascié. DERMESTES trifasciatus. PI]. 1. fig-07 db,
D. Ovatus niger, elytris fasciis tribus undatis cinereis. Far. Mant. ins. tom. 1. pas. 34: n°. 7. L
Byrrhus fuscus , fasciis elytrorum transversis cinereis. Gsorr. Ins. tom. 1 Pass 112. nn. 9.
La Vrillate brune à bandes grises. Georr. Ibid.
Magnitudo et statura Derm. undati. Caput nigrum. Thorax niger margine baseos cinereo. Elytra nigra fasciis tribus undatis punctoque apicis cinereis. Corpus nigrum. Far.
Il est un peu plus court et un peu plus large que le Dermeste ondé. Les antennes sont noires , brunes à leur base. La tête est noire , Sans taches. Le corcelet est noir , avec les bords latéraux et le bord posté-
rieur, gris , sinués. l/’écusson est triangulaire , grisâtre. Les élytres
O sont noires , avec trois bandes ondées , grises. Le dessous du corps et les
pattes sont noirs.
Il se trouve au midi de l'Europe.
14. Dermesre bifascié. DERMESTES bifasciatus. PI]. 2. fig. 16. a. b.
1 4 NoMCAND E À M'E SÛT'E.
D. Noir ; élytres avec deux bandes ondées , grisâtres.
D. Niger, elytris fasciis duabus undatis cinereis.
Magnitudo et statura Derm. trifasciati. Caput nigrum. Thorax nebulosus. 5 1% 5
Elytra nigra, fasciis duabus undatis cinereïs, prima majori. Corpus subtus pedesque nigra, cinereo nitidula.
Il ressemble un peu , pour la forme et la grandeur , au Dermeste trifascié. Le corps est noir et couvert d’un léger duvet cendré , luisant. La tête est noire. Le corcelet est noir et couvert de poils roussâtres. L’écusson est noir , petit et triangulaire. Les élytres sont noires , avec trois bandes ondées , dont la première , placée vers la base , est plus grosse , l’autre est un peu interrompue à la suture.
Il se trouve dans la Sicile , sur les fleurs.
Du Cabinet de M. d’Orcy.
15. DERMESTE velu. DrrmEsTEs tomentosus. Suppl. PI. 3. fig. 19. a. b. c. d. D. Oblong , velu, cendré ; yeux noirs ; antennes et pattes fauves.
D. Oblongus villosus cinereus , antennis pedibusque fulvis.
Dermestes £omentosus oblongus villosus griseus , capite punctis duobus fuscis. Fas. Syst. Entom. pag. 57. n°. 13. — Spec. ins. tom. 1. pag. 66. no. 17. —Mant. ins. tom. 1. pag. 35. n°. 20.
Dermestes flayescens pilosus , oculis nigris. GEorr. ins. tom. 1. pag. 102. no. 0.
Le velours jaune. Georr. 1b.
Dermestes zomentosus oblongus villosus griseo-murinus, oculis nigris , pedi- bus fulvis. Dec. Mém. ins. tom. 4. pag. 199. n°. 4.
Dermestes flavescens. Fourc. Ent. par. 1. pag. 19. n°. 8.
Dermestide tesselato minor. Aetennæ rufæ. Corpus fuscum, cinerno tomen- tosum , oculis nigris. Pedes ruf.
Variat corpore flavo tomentoso.
Il est presque une fois plus petit que le Dermeste nébuleux. Les an- tennes sont fauves , les yeux sont noirs, tout le corps est couvert de poils cendrés. Les pattes sont fauves. Les poils , dont le corps est cou- vert, sont quelquefois d’un beau jaune.
NO OoNMED2E & ME SCT 15
16. DERMESTE nigripède. En $ Dermesres nigripes. Suppl. PI. 3. fig. 18. a. b. D. Noir; élytres presque striées , ferrugineuses , avec trois bandes ondées , noires.
D. Niger elytris striatis ferrugineis , fasciis tribus undatis nigris.
Similis Derm. trifasciato, at pauld minor. Caput, thorax, scutellum, nigra. Elytra substriata , ferruginea, fasciis tribus nigris. Corpus subtus pedesque fusca.
Il ressemble au Dermeste trifascié ; mais il est un peu plus petit. La tête est noire. Le corcelet est noir, lisse. L’écusson est noir, petit , trian- gulaire. Les élytres sont glabres , presque striées , ferrugineuses , avec trois bandes ondées , noirâtres. Le dessous du corps est d’un noir cen- dré , un peu soyeux. Les pattes sont noires.
Il se trouve dans la Chine.
Du Cabinet de M. Geoffroy.
17. DerMmEsTE scabre. D PrmEsresscaber EE Me 14.2. D. D. Cendré obscur ; corcelet et élytres raboteux.
D. Griseus , thorace elytrisque scabris. Fas. Syst. Entom. pag. 57. n°. 16. — Spec. ins. tom. 1. p. 66. n°. 20.— Mant. ins. t. 1. pag. 35. n°. 25.
Parvus , totus griseus punctis elevatis scaber. Thorax DABnens, margine crenulato. Antennæ perfoliatæ. Fas.
Il est petit, et n’a pas deux lignes de long. Les antennes sont d’un gris brun , et terminées par une masse ovale. Tout le corps est d’une couleur cendrée obscure ; les yeux seuls sont noirs , arrondis et un peu saillans. Le corcelet est un peu dilaté par les côtés, et légè- rement crénelé ; il est très-raboteux ainsi que les élytres. L’écusson est petit et arrondi. Les pattes sont de la couleur du corps.
Il se trouve dans la Nouvelle-Zélande.
Du Cabinet de M. Banks.
Nota. Cet insecte et le suivant appartiennent certainement pas au genre Dermeste ; mais comme je n’ai pas pu les examiner suffi-
16 No AD E M IMLE. SÔTLE.
samment , je les range parmi les Dermestes , à limitation de M. Fa- bricius , en attendant de leur donner la place qui leur convient.
18. DEnmesre bordé. DErmesres limbatus. Pl. 2. fig. 15. a. b. D. Noirâtre ; élytres ponctuées , avec le bord d’un jaune cendré.
D. Fuscus , elytris punctatis , limbo cinereo. Fas. Spec. ins. tom. 1. pag. 66. n£. 23. — Mant. ins. tom. 1. pag. 36. n°. 26.
Corpus parvum , fuscum. Thorax rotundatus antice parum griseus. Elytra punctata, fusca limbo magno cinereo. Pedes nigri apice grisei. Fas.
Il a environ une ligne de longueur. Les antennes sont noires et terminées par une masse composée de trois articles. La tête , le corcelet et le corps sont noirs. Le corcelet est fortement pointillé. L’écusson est noir et triangulaire. Les élytres sont fortement pointillées , noires au milieu , avec le bord jaunâtre plus ou moins large.
Il se trouve dans la Nouvelle-Zélande.
Du Cabinet de M. Banks.
N° Lo:
N°. 10 NICROPHORE. NICROPHORUS. or ——— —
Lzs Nicrophores ont été placés par Linné et la plupart des entomolo- gistes, parmi les Boucliers. Scopoli et M. Geoffroy les ont rangés parmi les Dermestes. Gleditsch avoit donné à un de ces insectes le nom latin Vespillo , qui signifie Fossoyeur, parce qu’il l’avoit trouvé occupé à cacher dans la terre les cadavres des petits animaux qu’il destine à sa nourriture ; et M. Fabricius, ayant trouvé des caractères propres à établir un genre, lui a donné le nom de Nicrophore , du mot grec vexpopopos , qui signie aussi Fossoyeur , et qui se rapporte de mème aux habitudes de ces insectes.
Les antennes courtes en masse grosse, presque arrondie , et les mi- choires composées de deux pièces , dont l’une externe, longue , amincie à sa base, et presque semblable à une antennule, distinguent suffisam- ment les Nicrophores, des Boucliers et des Dermestes.
Les antennes des Nicrophores sont à-peu-près de la longueur de la tête , et composées de onze articles, dont le premier est long et un peu renflé ; le second est petit , très-court ; les suivans sont arrondis ; les quatre derniers forment une masse assez grosse, presque arrondie , perfoliée.
La bouche est composée d’une lèvre supérieure, de deux mandibules, de deux mâchoires, d’une lèvre inférieure , et de quatre antennules.
La lèvre supérieure ( PI. 1. fig. 1. a. b. à. a. ) est cornée, échancrée et ciliée.
Les mandibules ( b. b. b. b. ) sont cornées, arquées , pointues , sans dents.
Les mâchoires ( c. c. c. c.) sont presque cornées , composées de deux pièces, dont l’une externe , est arrondie, mince à sa base, un peu arquée , presque de la longueur de l’antennule ; l’autre pièce est courte et assez large.
La lèvre inférieure ( d. d. ) est avancée , cornée à sa base, membra-
neuse à son extrémité , amincie , légèrement échancrée. Coléoptères. Tome IL. À
N°. HO RRPNRART GE NO’ PrMANO KR" E;
Les antennules antérieures ( e. e. e. e.) sont filiformes , et composées de quatre articles, dont le premier est très-petit ; les deux suivans sont égaux et coniques ; le dernier est un peu plus étroit, et presque
©
cylindrique : elles ont leur insertion à la base de la pièce extérieure des mâchoires. Les postérieures ( f. £. f. f. ) presque aussi longues que les antérieures , sont filiformes , et composées de trois articles presque égaux : elles sont insérées à la partie latérale, un peu antérieure de la lèvre inférieure.
La tête de ces insectes est assez grande , un peu inclinée , et dis- tincte du corcelet. Les yeux sont oblongs, et point du tout saïllans.
Le corcelet est un peu applati , rebordé tout autour , plus ou moins échancré antérieurement.
Les élytres sont ordinairement plus courtes que l’abdomen, et cachent deux ailes membraneuses, repliées , dont l’insecte fait quelquefois usage. L’écusson est assez grand , triangulaire, un peu obtus à sa pointe.
Le corps a une forme un peu alongée. L’abdomen est assez court , terminé en pointe, et composé de six anneaux. Les pattes sont grosses et assez fortes. Les cuisses postérieures sont un peu renflées. Les jambes antérieures ont une forte dent latérale, et sont terminées par deux épines assez fortes.
Les tarses sont filiformes , et composés de cinq articles, dont les quatre premiers vont en diminuant de longueur , le dernier est alongé, et terminé par deux crochets assez forts. Les tarses antérieurs sont plus courts et beaucoups plus larges que les autres: les quatre premiers articles sont en cœur , et très-velus à leur partie inférieure.
Les Nicrophores sont des insectes dont l’odeur forte et désagréable annonce les lieux qu’ils habitent et les matières dont ils se nourrissent. Ils servent, comme bien d’autres insectes , à absorber les chairs pour- ries , les substances excrémentitielles dont l’air pourroit être infecté. L'instinct, toujours d’accord avec l’organisation , leur fait rechercher avec empressement les corps morts des petits animaux pour en faire leur curée ; et un spectacle vraiment intéressant , c’est de les voir attirés d’assez loin par une odeur cadavéreuse , s’associer dans leur entreprise, combiner leurs efforts , et jouir paisiblement du fruit de leurs travaux. Ainsi , à peine la corruption d’une Taupe ou d’une Souris se fait sentir ,
NO MO INC C= ER: O:, PH. OR 3
qu’ils accourent en plus ou moins grand nombre, se glissent, et creusent avec beaucoup d’activité la terre en rond sous l’animal, qui s’enfonce insensiblement ; et sans voir les ouvriers , on voit l’ouvrage s’achever, et tout disparoître. Quatre ou cinq de ces insectes peuvent ensevelir de cette manière une Taupe dans l’espace de vingt-quatre heures. C’est alors qu’à l’abri de toute espèce de crainte, ils entrent dans le corps qu’ils ont enterré , et s’en repaissent à loisir. C’est aussi dans ces cada- vres qu’ils déposent leurs œufs, et que leurs,larves doivent vivre.
Les larves des Nicrophores sont longues , d’un blanc grisâätre , avec la tête brune. Leur corps est composé de douze anneaux garnis anté- rieurement à leur partie supérieure d’une petite plaque écailleuse , d'un brun ferrugineux : les plaques des derniers anneaux sont munies de petites pointes élevées. Leur tête est dure , écailleuse, armée de mandibules assez fortes et tranchantes. Elles ont six pattes écailleuses, très-courtes , attachées aux trois premiers anneaux du corps. Parvenues à toute leur croissance , elles s’enfoncent dans la terre à plus d’un pied de profondeur , se forment une loge ovale , qu’elles enduisent d’une matière gluante, pour en consolider les parois , et s’y changent en nymphe. L’insecte parfait en sort au bout de trois ou quatre semaines.
NICROPHOR E. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Antennes composées de onze articles : article premier, long , presque cylindrique ; le second très-petit ; les autres granus ; les quatre derniers en masse grosse , arrondie , perfoliée.
Lèvre supérieure cornée , échan- crée , ciliée.
Mandibules cornées, arquées, pointues , sans dents.
Mächoires presque membra- neuses , divisées en deux pièces , dont l’une externe, longue , arron- die , un peu arquée, l’autre courte et assez large.
Lèvre inférieure avancée , cor- née à sa base, membraneuse, amin- cie, légèrement échancrée à son ex- trémité.
Quatre presque égales: les antérieures qua-
antennules filiformes,
driarticulées ; article premier très- petit ; le second et troisième égaux et coniques ; le dernier presque cylindrique ; les postérieures triar- ticulées , articles presque égaux.
NT CR :0:P H O0. R.E.
NC R OP HO RUS: CHARACTER GENERIS.
Antennæ zrdecim articulafae : articulus primus longior , sub- cylindricus , secundus brevissi- mus , alii rotundati , ultimi qua- uor clavati , clava majori rotun- data , perfoliata.
Labium swperius corneum » emarginatum , ciliatum.
Mandibulæ correa , arcuatae, acutae ; 111Ermes.
Maxillæ bipartitae ; lacinia exteriori multo
submembranacea ,
longiori , rotundata ; arcuata ; interiori brevissima.
Labium énferius porrectum ; basi corneum, apice membrana- ceum , subemarginatum.
Palpi guatuor filiformes ; sub- aequales , anteriores quadriarticu- lati ; articulo primo minimo , secundo tertioque conicis ; aequa- libus , ultimo subcylindrico. Pos- teriores triarticulati, articulis sub- aegualibus.
DAMON METCUIR 1O “P H OU: 5
oo —
ES NE D 'AN CRSENS.
1. NicropHorEe Fossoyeur. Nrcrorxorvs Vespillo. PI. 1. fig. 1. a. b.c.d.e. N. Noir ; élytres courtes , avec deux bandes ondées , ferrugineuses.
N. Ater, elytris fascia duplici ferruginea. Fas. Syst. Ent. pag. 72. No. 2. — Spec. Ins. tom. 1. pag. 84. n°. 2. — Mant. ins. tom. 1. pag. 48. no. 2.
Silpha Ve/pillo oblonga atra, clypeo orbiculato inæquali , elytris fascia du- plici ferruginea. Lin, Syst. nat. pag. 569. n°. 2.— Faun. suec. n°. 444.
Dermestes thorace marginato ; elytris abscissis , nigris , fasciis duabus trans- versis undulatis luteis. Georr. Ins. tom. 1. pag. 98. n°. 1. pl. 1. fig. 5.
Le Dermeste à point d'Hongrie. Grorr. 76.
Silpha nigra , elytris truncatis abdomine brevioribus : fascia lata duplici fer- ruginea transversa undata. Dre. Mem. ins. tom. 4. pag. 168. 1. pl. 6. fig. 1.
Scarabæus fœtidus primus Aldrovandi. Ras. ins. pag. 106.
Scarabæus moschi odori. Friscu. Ins. 12. pag. 28. tab. 5. fig. 2.
Rorsez. Ins. tom. 4. tab. 1. fig. 1. 2.
Scarabæus majusculus niger, duabus luteis fasciis undulatis transversim ductis suprà alarum thecas. Lisr. Loq. pag. 581. no. 2.
Vespillo. Gleditsch. act. berol. 1752. pag. 55.
Pollinctor vulgaris major et minor. Vorr. Coleopt. p. 53. t. 30. fig. 1. & 5.
Bencosrr. Nomenclat. 1.10. 14. tab. 1. fig. 14.
Silpha. Scnasrr. El. ins. tab. 114. — Icon. ins. tab. 9. fig. 4.
Dermestes Vespillo. Scor. Ent. carn. no. 335.
Silpha Vespillo. Por. Mus. graec. pag. 25.
Silpha Vespillo. Scnanx. Enum. ins. aust. n°. 74.
Silpha Vespillo. Larcnarr. Ins. tom. 1. pag. 87. n°. 1.
Dermestes Vespillo. Fourc. Ent. par. 1. pag. 17. n°. 1.
Silpha Vespillo. Vic. Ent. tom. 1. pag. 73. n°. 2.
Antennæ nigræ, articulis tribus ultimis ferrugineis. Caput nigrum. Thorax niger rufo villosus , marginatus , antice truncatus, postice rotundatus. Elytra abdomine breviora, nigra, fasciis duabus undatis , flavis aut ferrugineis. Corpus . nigrum. Pectus villo rufo denso tectus.
Les antennes sont noires, avec les trois derniers articles ferrugineux. La tête est noire. Le corcelet est noir, couvert sur ses bords de poils
6 N°. HOMNAMANCE RE" OP PE Où R'.E:
roussâtres ; il est rebordé , coupé antérieurement , arrondi postérieu- rement, et marqué d’une ligne longitudinale peu enfoncée. L’écusson est assez grand , triangulaire , noir. Les élytres sont plus courtes que l’abdomen, noires , avec deux bandes ondées , jaunes, ou fauves. Le dessous du corps est noir , et la poitrine est couverte de poils courts très-serrés, roussâtres.
Il se trouve dans presque toute l’Europe , dans les cadavres. Il répand une odeur très-fétide.
2. NicROPHORE américain. NrcrorHoruvs americanus. PI]. 1. fig. 3. N. Noir; corcelet rougeûtre , bordé de noir ; élytres avec quatre taches rougeûtres. N. Niger, thorace ferrugineo nigro marginato,elytris maculis quatuor ferrugineis.
Vorr. Coleopt. tab. 30. fis. 11.
Silpha Vespillo. Lin. Mus. Lud. Ulr. pag. 37.
Nicroph. Vespillone pauld major. Antennæ nigræ, clava ferruginea. Caput nigrum, fronte macula cordiformi rufa. Thorax rufus, marginibus nigris. Scu- tellum triangulare , magnum, nigrum. Elytra abdomine breviora, nigra, ma- culis quatuor transversalibus rufis. Corpus pedesque nigra. Thorax pilosus , pilis rufis.
Il ressemble beaucoup au Nicrophore Fossoyeur ; mais il est plus grand. Les antennes sont noires , avec la masse grosse , ovale, ferru- gineuse. La tête est noire, avec une tache au front, cordiforme. Le corcelet est rouge , un peu élevé , avec les bords noirs déprimés : il est coupé antérieurement et arrondi postérieurement. L’écusson est assez grand et triangulaire. Les élytres sont plus courtes que l’abdomen ; elles sont lisses , noires, avec quatre taches transversales , rougeûtres. le dessous du corps est noir , et la poitrine est couverte de poils roux. Les pattes sont noires.
Linné, Fabricius et de Geer ont regardé cet insecte comme une variété du Nicrophore Fossoyeur, quoiqu'il en diffère par la forme du corps et par les couleurs.
Il se trouve dans l'Amérique septentrionale.
Du Cabinet de M. Dantic.
Né. Hot INT GR O P H O0. RE 7
3. NicROPHORE germanique. # Nicrorxorus germanicus. PI. 1. fig. 2. a. b. N. Noir ; corcelet inégal , rebordé , arrondi postérieurement ; bord extérieur des élytres ferrugineux.
N. Ater, clypeo obrotundo inæquali marginato, elytris truncatis margine laterali ferrugineo.
Silpha germanica oblonga atra, clypeo obrotundo inæquali marginato , elytris obtusissimis margine laterali ferrugineis. Lin. Syst, Nat. pag. 569. n°. 1.
Nicrophorus germanicus ater, thorace obrotundo inæquali. Far. Syst. Ent. pag. 71. n°. 1. — Spec. ins. tom. 1. pag. 83. n°. 1. — Mant. ins. tom. 1. pag. 48. no. 1.
Dermestes thorace marginato , elytris abscissis, totus niger. GrEorr. Ins. tom. 1. pag. 99. n°. 2.
Le grand Dermeste noir. Grorr. Ib.
Silpha »igra major tota atra, elytris truncatis abdomine brevioribus. Dec. Mém. ins. tom. 4. pag. 173. no. 2. pl. 6. fig. 4.
AzLprov. Ins. pag. 454. tab. inferior. fig. 1.
Pollinctor niger. Vorr. Coleopt. tab. 30. fig. IV. V.
Scuagrr. Icon. ins. tab. 218. fig. 1.
Surz. Ins. tab. 2. fig. 10.
Naturf. 6. tab. 4.
Berosr. Nomenclat. 1. tab. 10. fig. 0.
Dermestes listerianus. Fourc. Ent. par. 1. pag. 17000; 12.
Vrzr. Ent. tom. 1. pag. 75. n°. 1.
Nicrophoro Vespillone major, totus ater. Caput crassum , fronte macula ferruginea. Thorax inæqualis, marginatus , postice rotundatus, antice trun- catus. Elytra obtusa , abdomine breviora, punctata, lineis tribus elevatis, margine laterali inflexo , ferrugineo.
Variat: 10. corpore duplo minore, nigro, immaculato ; 20. corpore triplo minore , castaneo.
Il est plus grand que le Nicrophore Fossoyeur. Les antennes sont noires , et la masse qui les termine est arrondie et ferrugineuse à son extrémité. La tête est grosse , noire , avec une tache ferrugineuse au fond. Le corps est noir, luisant. Le corcelet est élevé , un peu inégal, rebordé ; arrondi postérieurement. L’écusson est triangulaire , assez grand. Les élytres sont tronquées à leur extrémité , plus courtes que l'abdomen , pointillées , avec trois lignes longitudinales élevées , très-
8 N°. Aro NI GUR-O P 'H' On .E
peu marquées, et le bord extérieur courbé, ferrugineux. La poitrine est couverte de quelques poils roux. Les pattes sont assez grosses. Les antérieures ont une forte dent latérale et deux épines mobiles, à leur extrémité.
Il se trouve en Allemagne au nord de l’Europe, et aux environs de Paris, dans les cadavres.
4. NicroPHorEe inhumeur. Nrcrorxorus humator. PI. 1. fig. 2. c. de. N. Noir ; corcelet inégal, arrondi; élytres avec trois lignes longitu- dinales élevées.
N. Ater, clypeo crbiculato inæquali, elytris truncatis lineis tribus elevatis.
Scarabæus antennis clavatis, clavis in annulos divisis. Ras. Ins. pag. 107.
no. 1. Scarabæus majusculus ex toto niger. List. pag. 381. Gzeprrscu. Abhandl. 3. B. pag. 224. no. 2. tab. 1. f, B. Silpha humator. Goxze. beytr. pag. 190. no. 2. Similis præcedenti, at differt corpore duplo minore , capite triplo minore immaculato , thorace rotundato , elytris immaculatis lineisque magis elevatis.
Il ressemble beaucoup au précédent ; mais il est une fois plus petit. La tête est en proportion plus petite et sans taches. Le corcelet est Prop PSP plus arrondi, plus inégal : les lignes élevées des élytres sont un peu
plus marquées , et le bord extérieur est noir.
La variété d. e. diffère en ce qu’elle est un peu plus petite, et que tout le corps est d’un brun maron.
Il se trouve en Allemagne, aux environs de Paris , sur les cadavres.
DRE BOOMENC'LARE R. S 7 L P HA
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DER Grecs donnoiïent le nom de Silpha oiAQ@n à tous les insectes qui répandoient une odeur fétide ; ainsi qu’ils donnoient le nom de Car- tharis à presque tous les Coléoptères. Les Latins, qui ont moins cultivé et moins avancé les sciences que les Grecs, ont confondu , sous le nom de Blatta ou Silpha ; non - seulement plusieurs espèces d'insectes , mais plusieurs espèces de vers différens. On sait que moins une science est cultivée , plus luniformité règne parmi les objets qu’elle embrasse. Distinguer les êtres , les classer , et leur assigner des noms propres, devoit être l'ouvrage du temps, et le résultat de observation constante de ceux qui se sont appliqués à l’étude de l’histoire naturelle.
Linné , dont le génie devoit embrasser la Nature entière, et recueillir les connoïissances de tous les âges , avoit d’abord placé parmi les Cassides les insectes dont nous allons nous occuper ; mais il a vu ensuite la né- cessité de les distinguer en un genre particulier, et il a voulu sans doute consacrer l’idée que les Grecs attachoient au mot Si/pha , en le rapportant aux Boucliers, qui sont aussi des insectes puans. M. Geoffroy, en leur donnant le nom de Bouclier, relativement à la configuration de leur corcelet , les a nommés en latin Peltis, de ætArn, mot grec, qui signifie Bouclier : je conserverai en latin le mot Si/p4a de Linné , parce qu’il est généralement adopté, et je le rendrai en françois par celui de Bouclier , à l’imitation de MM. Geoffroy et de Geer.
Le genre Si/pha dans Linné comprend ceux de l’Elophore, du Sphéridie , du Nicrophore , de l’Opatre et de la Nitidule; mais tous ces genres se distinguent aisément par tous les caractères que nous assigne- rons à chacun d’eux.
Les antennes des Boucliers, un peu plus courtes que le corcelet , sont composées de onze articles très-distincts. Le premier est aussi long que les deux ou trois suivans : il est étroit à la base, et il va en gros-
sissant. Les autres sont presque globuleux ; mais ils deviennent plus Coléoptères. Tome IT. A
2 NOM MB LOVUMRC CE EME NE.
larges et plus courts en avançant vers la pointe ; de sorte que les der- niers qui forment la masse , sont larges , applatis par les deux bouts, et enflés les uns dans les autres à leur milieu. Le dernier est un peu applati à sa base, et il se termine en une pointe mousse ou arrondie. Ces antennes sont un peu comprimées, sur-tout à la partie qui forme la masse , et elles sont chargées de quelques poils assez longs et assez roides.
La bouche est composée d’une lèvre supérieure, de deux mandibules , de deux mächoires , d’une lèvre inférieure , et de quatre antennules.
La lèvre supérieure (PI. 1. fig. 1. a. a.) est large, cornée, échancrée, et ciliée antérieurement.
Les mandibules ( fig. b. b. ) sont cornées, arquées , simples , un peu ciliées antérieurement.
Les mâchoires (fig. c. c. ) sont cornées à leur base, presque mem- braneuses , et couvertes de poils depuis le milieu jusqu’à leur extrémité. On remarque parmi les cils une dent arquée , aiguë et cornée.
La lèvre inférieure ( fig. d. ) est avancée, cornée, membraneuse et échancrée à l'extrémité.
Les antennules antérieures (fig. e. e. ) sont filiformes, et composées de quatre articles. Le premier est très-petit , à peine apparent. Les deux suivans sont coniques , assez grands. Le dernier est plus petit, plus mince , terminé en pointe mousse. Elles sont insérées au dos des mà- choires. Les antennules postérieures ( fig. f. f. ) presque aussi longues que les antérieures , sont composées de trois articles , dont les deux pre- miers sont coniques et égaux entr’eux ; le dernier est un peu plus petit et ovale. Elles sont insérées à la partie latérale antérieure de la lèvre inférieure.
La tête est petite ; elle est applatie, étroite, et un peu alongée ; elle déborde toujours le corcelet lorsque l’insecte la porte horizontale- ment ; mais le plus souvent elle est baissée ou inclinée , sur-tout lors- qu’on le prend , et alors elle se trouve entièrement cachée par le corcelet. Les yeux sont saïllans , ronds ou un peu ovales.
Le corcelet est plus étroit que le corps. Il est recouvert par une plaque dure, écailleuse | presque aussi large que les élytres, terminée par un rebord plus ou moins marqué. Cette plaque, en forme de bouclier,
METRE MONUMCEeL I E 3
déborde beaucoup le corcelet par les côtés. C’est cette pièce qui a fait donner le nom de Bouclier à ces insectes.
Les élytres , un peu plus larges que le corps, ont latéralement un rebord assez grand , relevé , et formant une espèce de goutière; de plus elles se terminent en-dessous par une marge large, qui embrasse et re- couvre un peu les côtés de la poitrine et de l’abdomen. Tous ces insectes sont pourvus d’un écusson triangulaire. Les ailes manquent, ou sont très-courtes dans quelques espèces; elles sont repliées sous les élytres dans les autres , et l’insecte paroît s’en servir très-rarement , et faire plus volontiers usage de ses pattes; cependant la plupart ont une dé- marche assez lourde , telle à-peu-près que celle des Ténébrions.
La poitrine et l’abdomen sont assez larges ; celui-ci est divisé en six anneaux , dont le dernier , terminé par une fente transversale , donne passage aux excrémens et aux parties de la génération. L’insecte alonge quelquefois considérablement les derniers anneaux , de sorte qu’il paroît | avoir alors une longue queue mobile et rétractible.
Les pattes sont de longueur moyenne. Les cuisses sont un peu ren- flées ; les jambes , beaucoup plus déliées à leur partie supérieure , sont légèrement comprimées ; elles ont des nervures ou élévations longitu- dinales, et des épines très-petites , mais nombreuses , à leur bord in- terne et externe. Elles sont terminées par deux épines longues et droites. Les tarses sont composés de cinq articles, un peu plus longs aux quatre pattes de derrière qu’aux deux de devant. Le premier article est un peu plus long; ceux qui suivent sont courts , plus larges à leur pointe qu’à leur base. Le dernier , le plus long de tous , est légèrement courbé ; il va un peu en grossissant , et il est terminé par deux cro- chets forts , courbés , et dont les pointes sont distantes l’une de l’autre.
Les Boucliers désignent assez, par leur malpropreté dégoûtante et l'odeur fétide qu’ils exhalent, quelle est leur manière de vivre et le lieu ordinaire de leur habitation. On les trouve quelquefois dans les champs ; mais ils recherchent habituellement les lieux sombres et retirés, qui recèlent les cadavres ou les excrémens des animaux , dont ils font leur nourriture. Ce qui doit prouver que leur odeur est l’effet de ces matières animales en putréfaction , qu’ils fouillent , et dont ils se nour- rissent, c’est que ceux qui ne font que de naître, et qui n’ont pas
A i
4 NL NB LOMME C'AT.. FLE...
encore fait usage de ce genre d’alimens , n’ont aucune odeur. Ainsi
PE ge
nérale de la Nature, c’est de purger la terre des immondices que la
l'utilité que l’on pourroit donner à ces insectes, dans l’économie
destruction ou la décomposition des êtres doit sans cesse entraîner : comme à la plupart des larves, des Mouches , des Dermestes des Ni- crophores , de quelques Staphilins ; etc. qui semblent être destinés de même à consumer les cadavres , pour empêcher que l’infection répandue dans l'air, ne soit nuisible à la santé et funeste à la vie. Lorsqu'on prend les Boucliers avec la main , ils font sortir par la bouche et par l'anus , une goutte d’une liqueur noire et bourbeuse , dont l’odeur est des plus désagréables. Cette liqueur n’est pas produite par l’effet de la compression , puisqu'à mesure qu’on l’essuie , elle reparoît aussi-tôt , jusqu’à ce que la source en soït épuisée : elle sert à hâter la putréfac- tion des viandes, et à préparer à ces insectes la nourriture qui leur convient. Si ce genre ne fournit pas un grand nombre d’espèces étran- gères , quoique les espèces connues soient assez grandes , c’est sans doute parce que dans les pays chauds où ces insectes doivent se trouver plus abondamment, le naturaliste n’est pas tenté d’aller les surprendre aux endroits infects et dangereux qu’ils habitent.
Les larves des Boucliers vivent dans la terre, dans les fumiers, et sur-tout dans les charognes: c’est-la qu’on les trouve souvent à côté de l’insecte parfait. On les voit aussi courir, quelquefois sur la terre. Le corps est plus ou moins alongé dans les différentes espèces, applati et composé de douze anneaux ou segmens, terminés latéralement par un angle assez aigu , et dont le dernier est garni de deux petites appen- dices coniques. Elles ont six pattes courtes, composées de trois pièces seulement : la dernière , qui paroît renfermer les tarses, est terminée par un seul crochet. La tête est petite, et armée de deux fortes mä- choires; elle a des antennes filiformes, un peu plus longues qu’elle, et composées seulement de trois articles. Ces larves courent avec assez de promptitude, et ne sont pas attachées à leur proie comme bien des larves qui périssent quand elles ont consommé leurs provisions. Elles cherchent des provisions nouvelles, et savent pourvoir à leurs nouveaux besoins. Elles s’enfoncent dans la terre pour subir leur métamorphose.
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PRO U CULITEUR. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Antennes en masse perfoliée , un peu comprimée : onze articles ; le premier alongé ; les autres insen- siblement plus courts et plus larges.
Lèvre supérieure cornée , ar- rondie ou échancrée , ciliée.
Mandibules cornées , arquées, comprimées , simples.
Mächoires cornées à leur base, presque membraneuses , arrondies et ciliées à l’extrémité , armées , au milieu, d’une dent cornée, arquée, pointue.
Lèvre inférieure avancée, cor- née à la base, membraneuse et échancrée à Pextrémité.
Quatre antennules inégales , fili- formes : les antérieures un peu plus longues , quadriarticulées ; premier article très-petit ; le second et le troisième grands et coniques; le der- nier presque cylindrique. Les pos- térieures triarticulées ; premier et second articles égaux et coniques ; le dernier presque ovale.
SNANFUr H 4 CHARACTER GENERIS.
Antennæ wndecimarticulatæ , clavata ; clava perfoliata , com- pressa; articulus primus longior , alii sensim breviores , latiores.
Labium szperius correum , ro- tundatum aut emarginatum , cilia- ÉTLTIL.
Mandibulæ corrzea, arcuatae , compressae , 111E17S.
Maxillæ basi cornea , apice submembranaceae , rotundataæ , ciliatae , in medio , dente corneo , arcuaio » ACUIO , arrmnaëtdae.
Labium zzferius porrectum , basi corneum , apice membrana- CeUNL ; EMATSINALULM.
Palpi quatuor inaequales , fili- formes : anteriores pauld longio- res , guadriarticulati ; articulo primo minimo ; secundo fertioque majoribus , conicis ; ultimo sub- cylindrico. Posteriores triarticu- lati , articulo primo et secundo aqualibus , conicis ; uléimo subo- vato.
6 NOTE NB MON U LCOMLOTRE AR.
ES. PMERENESS
1. Bouczier surinamois. SrzPxa surinamensis. Pl. 2. fig. 11. B. Noir, alongé ; élytres avec trois lignes longitudinales , élevées, et une bande fauve vers la partie postérieure.
S. Atra, elytris fascia postica flava, femoribus posticis dentatis. Fas. Syst. Entom. pag. 72. n°. 1. — Spec. ins. tom. 1. pag. 85. n°. 1. — Mant. ins.
tom. 1. pag. 48. n°. 1.
Summa affinitas Silphæ littoralis, at elytra postice fascia ferruginea. Fas. Fortè varietas S. littoralis.
Il ressemble entièrement , pour la forme et la grandeur, au Bouclier littoral. Les antennes sont terminées par une masse perfoliée. Les yeux sont bruns , saillans. Le corcelet est arrondi , peu échancré antérieu- rement , avec une impression longitudinale de chaque côté. L’écusson est assez grand et triangulaire. Les élytres ont trois lignes longitudi- nales, élevées, lisses, indépendamment du rebord et de la suture: entre ces lignes , les élytres sont pointillées. On voit une petite élévation transversale , vers la partie postérieure , et une petite bande inter- rompue , fauve, derrière l'élévation. L’abdomen des mâles est terminé en pointe, et les cuisses postérieures sont très-grosses. Tout le corps est noir.
Il se trouve dans l'Amérique méridionale, à Cayenne, à Surinam.
Du Cabinet de M. Banks.
2. Bouczrer littoral. SrrpuxA littoralis. Pl. 1. fig. 8. a. b. B. Noir , alongé ; élytres avec trois lignes élevées , et une petite bosse transversale.
S. Atra, elytris lævibus lineis elevatis tribus , thorace orbiculato nitido. Lis. Syst. Nat. pag. 570. n°. 11. — Faun. suec. n°. 450.
No is. MB OU) CL TE 1 7
Silpha littoralis. Fas. Syst. Entom. pag. 72. n°. 2. — Spec. ins. tom. 1.
pag. 85. n°. 2. — Mant. ins. tom. 1. pag. 48. n°. 2. Peltis nigra, elytris lineis tribus elevatis , prima et secunda gibbositate con- nexis, thorace lævi. Georr. Ins. tom. 1. pag. 120. n°. 3. Le Bouclier à bosses. Grorr. Ib.
Silpha 74fo-clavata oblonga nigra , thorace orbiculato nitido, elytris lineis
elevatis tribus, clava antennarum rufa. Dec. Mém. ins. tom. 4. p.176. n°, 4.
Scarabæus campestris. Friscx. Ins. 6. pag. 12. tab. 5?
Bercsr. Nomencl. 1. 24. 6. tab. 3. fig. 6. — tab. 11. fig. 3.
Silpha clavipes femoribus posticis incurvis Crassissimis. Surz. Hist. ins. tab. 2. fig. 14.
Vozr. Coleopt. tab. 32. fig. 1. 8.
Silpha littoralis. ScoP. Entom. carn. n°. 56.
Silpha littoralis. Scaranx. Enum. ins. aust. n°. 75.
Silpha littoralis. LarcnarT. Ins. 1. pag. 90. n°. 2.
Peltis gibbosa. Fourc. Entom. par. 1. pag. 30. n°. 3.
Vic. Entom. 1. pag. 76. n°. &.
Corpus oblongum, nigrum. Antennæ nigræ : articulis tribus ultimis ferru-
gineis. Thorax lævis, suborbiculatus. In singulo elytro striæ tres longitudi- nales eleyatæ , exteriori majori. In uno sexu femora postica crassiora.
Il a environ neuf lignes de long sur quatre de large. Il est noir , plus alongé que les autres, et un peu déprimé. Les antennes sont de la longueur de la moitié du corcelet ; les trois derniers articles ont une couleur fauve brune. Le corcelet est circulaire , lisse et luisant. Les élytres sont un peu plus courtes que l’abdomen ; elles ont trois lignes élevées, longitudinales et parallèles : les deux extérieures sont jointes ensemble par une petite bosse ou élévation transversale , placée un peu au-dessous du milieu de l’élytre. L’écusson est grand et triangulaire. Les cuisses postérieures sont beaucoup plus grosses et plus renflées dans le mâle que dans la femelle.
Ce Bouclier vit dans les charognes et les ordures. C’est-la aussi que Von trouve sa larve. Il est assez commun dans toute l’Europe.
3. Boucztrer livide. Srzrxa livida. PI. 1. fig. 8. c. B. Noirâtre ; corcelet , élytres et pattes livides.
S. Fusca , thorace elytris pedibusque lividis. Fas. Mant. ins. tom. 1. p. 48. no. 3.
5 NOT ROM OU ECMIL -IQE 26.
Silpha livida. Fursry. Archiv. Coleopt. pag. 34. n°. 10.
Statura omnind Silphæ littoralis, at duplo minor , et corpus totum fusco- testaceum.
Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente ; mais elle est une fois plus petite. Les antennes sont d’une couleur ferrugineuse pâle ; tout le corps est d’un brun obscur. Les élytres sont d’un brun pâle , avec trois lignes longitudinales élevées , et une petite gibbosité transversale , placée au-delà du milieu.
Il se trouve en France, en Allemagne.
Du Cabinet de M. Gigot d'Orcy.
4. Boucrier américain. SrzrxA americana. PL. 1. fig. 9. a. b. B. Ovale, noir; corcelet jaune ; avec une grande tache noire ; élytres
brunes , raboteuses.
S. Ovata fusca, clypeo flavo, centro nigro intrà annulum fulvum. Lrx. Syst. Nat. pag. 570. n°. 7.
Silpha æmericana depressa nigra, thorace flavo : centro nigro. Far. Syst. Entom. pag. 73. n°. 4. — Spec. ins. tom. 1. pag. 85. n°. 4. — Mant. ins. tom. 1. pag. 48. n°. 6.
Statura ferè Silphæ thoracicæ, at pauld major et magis depressa. Thorax postice rotundatus , flavescens , macula magna in medio nigra. Elytra postice subemarginata , rugosa , immaculata. Fas.
Il a la forme du Bouclier thoracique , mais il est beaucoup plus grand. Il est noir et déprimé. Les antennes sont terminées par une masse perfoliée. Les yeux sont bruns, peu saillans. Le corcelet est jaune , avec une grande tache noire au-milieu ; la partie antérieure du corcelet est échancrée , et la partie postérieure est un peu avancée. L’écusson est noir , triangulaire , assez large. Les élytres sont brunes , raboteuses , avec trois lignes longitudinales , très-peu marquées.
Il se trouve dans l'Amérique méridionale.
Des Cabinets de MM. Päàris et Dantic.
5. Boucrier thoracique. SrLPHA thoracica. PI. 1. fig. 3. a. b.
B. Noir,
NE 2 ABOU CC'HL TI. E ‘Eh 9
B. Noir , ovale, déprimé; corcelet fauve ; élytres avec des lignes élevées.
S. Nigra, elytris obscuris : linea elevata unica , thorace testaceo. Lin. Syst. Nat. pag. 571. n°. 10. — Faun. suec. n°. 452.
Silpha fhoracica nigra , elytris linea elevata unica , thorace testaceo. Fas. Syst. Entom. pag. 73. n°. 6. — Spec. ins. tom. 1. pag. 86. n°. 6. — Mant. ins. tom. 1. pag. 48. n°. 7.
Peltis nigra, lineis tribus elevatis acutis, thorace ferrugineo. Georr. Ins. tom. 1. pag. 121. n°. 6.
Le Bouclier à corcelet jaune. Grorr. Ib.
Silpha nigra, thorace ferrugineo , elytris lineis tribus longitudinalibus : unica elevata. Dec. Mém. ins. tom. 4. pag. 174. n°. 3. pl. 6. fig. 7.
Scarabæus primo similis, parm canaliculatus, scapulis croceis. Ras. ins. p. 90. no.
Cassida nigra, clypeo latissimo pallidè rufo, macula lata nigra nitida, Gap. Satag. pag. 25. |
Srrozm. Acta nidros. 3. pag. 384. tab. 6. fig. 1.
Vozr. Coleopt. tab. 41. fig. 6.
Scuagrr. Icon. ins. tab. 75. fig. 4.
Suzz. Ins. tab. 2. fig. 12.
Bercsrr. Nomenclat. 1. 23. 5. tab. 3. fig. 5.
Silpha thoracica. Pona. Mus. Græc. pag. 23.
Silpha thoracica. Scor. Entom. carn. n°. 54.
Silpha thoracica. ScHrank. Enum. ins. Aust. n°. 76.
Silpha thoracica. LarcmarT. Îns. tom. 1. pag. 92. n°. 5.
Silpha thoracica. Vizr. Ent. tom. 1. pag. 77. n°. 10.
Peltis thoracica. Fourc. Entom. par. 1. pag. 51. n°. 6. gi natus. Elytra atra, subrugosa , in singulo stria unica , elevata, acuta, semel interrupta.
Corpus ovatum, depressum, nigrum. Thorax ferrugineus, antice emar
Cet insecte a environ six lignes de long , et près de quatre de large. Il est noir, ovale et applati. Ses antennes sont un peu plus courtes que le corcelet ; le premier article est gros; le second et le troisième sont un peu plus gros et plus alongés que les deux suivans , presque glo- buleux ; les quatre derniers, en masse, sont enfilés dans le milieu , et applatis par les bouts , et le dernier est terminé en pointe mousse. Le corcelet est large, rebordé , raboteux , et relevé au milieu , plat sur les côtés , échancré en devant pour laisser paroître la tête ; il est d’une cou-
Coléoptères. Tome IL. B
10 N° a 0B 60 EU ACL TIME RE
leur de rouille luisante , produite par des poils courts qui ne paroïssent qu’à la loupe : on voit quelques poils de la même couleur sur la tête, plus longs que ceux du corcelet, maïs en très-petite quantité. Les élytres, d’un noir mat, ont latéralement un rebord large, un peu relevé , et formant une gouttière. Leur surface est raboteuse et inégale ; on y voit trois lignes longitudinales élevées, principalement Pextérieure qui, un peu au-dessous du milieu , rentre en-dedans , et forme une petite bosse angulaire.
Il vit dans les charognes , dans les excrémens , et les endroits les plus
sales. On le trouve dans toute l’Europe.
6. Boucrier marginal. SILPH A marpginalis. PL. 1, fig. 5. B. Noir; bords du corcelet pâles; élytres obscures.
S. Depressa nigra, thoracis margine rufo, elytris fuscis.
Silpha zzaroinalis atra, thoracis margine pallido , elytris fuscis. Far. Gen. ins. Mant. pag. 215. — Spec. ins. tom. 1. pag. 86. n°. 8. — Mant. ins. tom. 1.
pag. 48. n°. 0.
Silpha zoveboracensis , nigra , elytris piceis : lineïs elevatis subternis, clypeo retuso , disco atro, margine rubro. Fonsr. Cent. ins. pag. 17.
Magnitudo Silphæ rugosæ. Caput atrum , rugosum. Thorax ater margine sinuato, pallido. Scutellum atrum. Elytra fusca striis tribus eleyatis lævibus.
Pedes nigri. Faz.
Il est de la grandeur du Bouclier raboteux. La tête est noire ; rabo- teuse. Le corcelet est échancré antérieurement , un peu sinué posté- rieurement , parsemé de petits points enfoncés , noir au milieu, avec tous les bords ferrugineux. T’écusson est noir et triangulaire. Les élytres sont brunes, avec trois lignes longitudinales , élevées, lisses, et quelques points enfoncés. Le dessous du corps et les pattes sont noirs.
Il se trouve dans l'Amérique septentrionale.
Du Cabinet de M. Dantic.
7. BoucriEr quadriponctué. DTLPH A quadripunctata. Pa ig. 7e a. b.
APM REMEBAEOLU <C CL EE 11 B. Ovale, déprimé , noir ; élytres d’un jaune pâle , avec deux points noirs sur chaque. S. Nigra, elytris pallidis puncto baseos medioque nigro thorace emarginato. Lin. Syst. Nat. pag. 571. n°. 14. — Faun. suec. n°. 453. Silpha quadripunctata. Fas. Syst. Entom. pag. 75. n°. 14. — Spec. ins. t. 1. pag. 88. n°. 17. — Mant. ins. tom. 1. pag. 49. n°. 20. Peltis nigra , thorace elytrisque testaceis, thoracis macula coleoptrorumque punctis quinque nieris. Grorr. ins. tom. 1. pag. 122. n°. 7. pl. 2. fig. 1. Le Bouclier jaune , à taches noires. Gsorr. Ib. Silpha corpore nigro , thorace testaceo : macula magna nigra , elytris flavo- testaceis : punctis duobus nigris. Dec. Mém. ins. tom. 4. pag. 131. n°. 6. Silpha guadripunctata nigra, elytris exalbidis, maculis quatuor nigris. Scures. Ins fig. 5: Vozr. Coleopt. tab. 41. fig. 8. Silpha flavicans. Lrrrscu. Itin. 1. 202. tab. 16. fig. 4. Silpha quadripunctata. Larcnanr. Ins. tom. 1. pag. 93. n°. 6. Magnitudo et statura Silphæ thoracicæ. Corpus nigrum, thoracis latera tes- tacea. Elytra testacea , in singulo , puncto nigro ad basin et alio ponè medium. Ce Bouclier a près de six lignes de long et trois de large. Il a une figure ovale alongée. Son corps est noir, un peu luisant et déprimé. Les antennes sont plus courtes que le corcelet ; les trois derniers articles sont d’un noir mat , et moins foncé que le noir des autres. Le corcelet est échancré antérieurement pour laisser paroître la tête ; il est noir au milieu, et jaune-fauve sur les côtés. L’écusson est noir. Les élytres sont d’un jaune-fauve, et pointillées; elles ont trois lignes longi- tudinales peu marquées , et deux points noirs, l’un à la base et l’autre vers le milieu , qui forment, avec les deux points de l'autre élytre, un quarré.
Il se trouve en Europe, dans les forêts de Chênes.
8. BoucciEer échancré. S1LPH A lunata. PI. 1. fig. 2. B. Noirûtre ; élytres pointillées , avec trois lignes élevées , lisses ; corcelet court , échancré antérieurement. S. Atra, elytris punctatis : lineis elevatis tribus lævibus , thorace transverso
emarginato. Fas. Gen. ins. Mant. pag. 215. — Spec. ins. tom. 1. pag. 87. n°. 12. — Mant. ins. tom. 1. pag. 49. n°. 14.
Bi
12 N°. BR'OMD 'C dù, IE
Silpha gerossa nigra, elytris confertim punctatis » lineis elevatis tribus, thorace emarginato. Lin. Syst. Nat. pag. 572. n°. 21. — Faun. suec. 1400:
Unpu. Diss. 0.
Major Silpha atrata. Caput atrum. Thorax latitudine elytrorum, transversus, antice valdè emarginatus ater punctis duobus parvis, dorsalibus , nitidulis. Elytra valdè punctata striisque tribus elevatis. Pedes atri.
4
Il est un peu plus grand que le Bouclier thoracique. ‘Son corps est ovale et déprimé. Les antennes sont noires, un peu plus courtes que le corcelet. La tête est noire et chagrinée. Le corcelet est d’un brun noir, très-court , assez large , échancré antérieurement et fortement pointillé. L’écusson est petit et en cœur. Les élytres sont brunes , fortement poin- tillées , presque raboteuses , avec trois lignes longitudinales élevées. Le dessous du corps et les pattes sont d’un brun noir.
Il se trouve dans la partie méridionale de Allemagne , dans lAu-
triche , la Hongrie.
9. Boucrrer lévicolle. SrzpHA4 lævicollis. PI. 2. fig. 15. B. Noir, ovale , un peu élevé; corcelet lisse , échancré ; élytres rabo-
teuses, avec trois lignes élevées.
S. Gibba nigra , elytris rugosis lineis elevatis tribus, thorace lævi emarginato. Fas. Syst. Entom. pag. 73. n°. 7. — Spec. ins. tom. 1. pag. 66. n°. 7. — Mant. ins. tom. 1. pag. 48. n°. 8.
. . . L St »*
Magna tota gibba nigra. Capitis clypeus subtruncatus. Thorax valdè margi-
natus, niger , lævis, antice latè emarginatus. Elytra rugosa, lineis elevatis tribus, et inter has lineas tres minüs elevatæ. Fas.
Il est un peu plus grand que le Bouclier thoracique ; maïs son corps est ovale et convexe en-dessus. Les antennes grossissent insensiblement. Les derniers articles sont plus gros et perfoliés. La tête est peu saillante. Le corcelet est très-échancré pour recevoir la tête. Le corcelet est fine- ment poimillé ; il est convexe au milieu, et un peu applati par les côtés. L’écusson est petit et triangulaire. Les élytres sont raboteuses : elles ont trois lignes longitudinales , peu saillantes , raboteuses , et on remarque entre ces Jignes une autre petite ligne peu marquée. Tout le
corps est noir et point du tout luisant.
N*. Gui UBOUOUUOCEL I: E 13
Il se trouve dans la Nouvelle - Hollande. Du Cabinet de M. Banks.
10. Bouczier granulé. Srzpx A4 granulata. PI. 2. fig. 10. B. Noir, un peu déprimé; corcelet lisse ; élytres avec trois lignes élevées , et quelques points enfoncés. S. Atra , elytris lineis elevatis tribus punctisque granulatis , thorace emargi- nato. Fas. Mant. ins. tom. 1. pag. 49. n°. 12.
Silpha rugosa. Scor. Entom. carn. n°. 53.
Silpha obscura pauld major. Corpus nigrum. Antennæ thorace breviores. Thorax lævis, marginatus , antice truncatus , postice sinuatus, Elytra punc- tata, in singulo lineis tribus elevatis, quæ apicem haud attingunt, et inter has puncta excavata , seriata.
Il est un peu plus grand que le Bouclier obscur. Tout le corps est noir , un peu déprimé. Les antennes sont plus courtes que le corcelet, celui-ci est assez grand , légèrement chagriné, très-peu échancré anté- rieurement, et un peu sinué postérieurement. L’écusson est triangulaire , légèrement chagriné. Les élytres sont pointillées ; elles ont trois lignes longitudinales élevées , et une suite de points enfoncés de chaque côté des lignes.
Il se trouve dans les provinces méridionales de la France, en Afrique, dans le Levant.
11. Boucr1ER pointillé. SrzPHA punctulata. PI. 2. fig. 1 9.
B. Noir ; corcelet et élytres pointillées ; élytres avec trois lignes élevées, lisses.
S. Nigra depressa punctata , elytris lineis tribus lævibus.
Statura et magnitudo Silphæ granulatæ. Antennæ subfiliformes , thorace pauld breviores. Thorax lævis, antice subemarginatus, postice subsinuatus. Elytra punctulata , lineis tribus elevatis lævibus. Corpus totum nigrum.
Il ressemble , pour la forme et la grandeur, au Bouclier granulé. Tout le corps est noir, un peu déprimé. Les antennes sont presque de Ja
4 N°. % 15 AB JO UU OC EL ILE
longueur du corcelet. Le corcelet est finement chagriné , un peu échancré antérieurement. L’écusson est triangulaire, pointu. Les élytres sont pointillées ; et ont chacune trois lignes longitudinales lisses : leur rebord est assez grand.
Il se trouve au Cap de Bonne - Espérance.
12. Boucrtier inégal. Srrpxainaqualis. Pl. 2. fig. 20. B. Noir, ovale, déprimé ; corcelet avec des élévations irrégulières , longitudinales.
S. Atra, elytris lævibus, lineis elevatis tribus , thorace inæquali emarginato. Fas. Spec. ins. tom. 1. pag. 87. n°. 11. — Mant. ins. tom. 1. pag. 49. n°. 13.
Affinis præcedentibus. Thorax antice latè emarginatus haud punctatus, at lineis elevatis irregularibus, inæqualis. Elytra valdè marginata vix punctata lineis elevatis tribus, quarum exterior abbreviata. Fas.
Il ressemble, pour la forme et la grandeur , au Bouclier thoracique; mais il est entièrement noir. Les antennes ont leur dernier article en masse perfoliée. Le corcelet est échancré antérieurement : on y remarque à sa parrie supérieure quelques élévations longitudinales , lisses , irré- gulières. L’écusson est triangulaire et assez grand. Les élytres ont trois lignes longitudinales , élevées, dont une au milieu beaucoup plus élevée que les autres , et une latérale extérieure , plus courte que les deux autres : on voit vers la partie postérieure une élévation bien marquée. Les élytres ne sont pas si alongées , ni si en pointe que celles du Bouclier thoracique.
Il se trouve dans l'Amérique septentrionale.
Du Cabinet de M. Banks.
13. Bouczrer lisse. SrzPxA lævigata. PI] 1. fig. 1. b. B. Noir, convexe , élytres pointillées et lisses.
S. Atra, elytris lævibus subpunctatis. Fas. Syst. Entom. pag. 74. n°. 10. — Spec. ins. tom. 1x. pag. 87. n°. 13. — Mant. ins. tom. 1. pag. 49. no)
Né Mit BMOQUEC:-EL I. E- r 15
Peltis nigra tota, elytris lævibus , punctis minimis excavatis. Gerorr. Ins. tom. 1. pag. 122. n°. 8.
Scarabæus præcedenti similis, sed pauld major, nigrior, elytris lævibus. Ras. Ins. pag. 90. n°. 9.
Silpha lævigata. PETAGN. Ins. Calab. pag. 7. n°. 28.
Silpha polita. Suzz. Ins. tab. 2. fig. 16.
Statura et magnitudo Silphæ obscuræ. Corpus totum nigrum nitidum. Thorax lævis, antice rotundatus. Elytra convexa, punctulata , absque lineis elevatis.
Ce Bouclier a environ sept lignes de long et trois et demie de large. Il est d’un noir un peu luisant, d’une forme ovale alongée , un peu convexe en-dessus. Les antennes ont leur premier anneau aussi long que les deux suivans; les autres vont en grossissant vers le bout ; le dernier se termine en pointe mousse un peu arrondie. Le corcelet est finement pointillé , légèrement bordé et plus étroit que les élytres. Celles-ci sont fortement pointillées et unies : elles se terminent par un rebord assez grand , qui forme tout le long une gouttière.
On le trouve dans les forêts de l’Europe, principalement dans les lieux humides.
14. Boucrier obscur. SrzrxA4a obscura. PI. 2. fis. 18.
B. Noir, un peu convexe; élytres pointillées , avec trois lignes éle- L 4 vées, peu marquées.
S. Nigra, elytris punctatis : lineis elevatis tribus, clypeo truncato. Lix. Syst. Nat. pag. 572. n°. 18. — Faun. suec. n°. 457.
Silpha obscura nigra, elytris punctatis , lineis elevatis tribus , thorace antice
truncato. Fas. Syst. Ent. pag. 74.m°. 11. — Spec. ins. tom. 1. pag. 88. n°, 14. — Mant. ins. tom. 1. pag. 49. n°. 16
Cassida ovata nigra, elytris lineis tribus elevatis : media longissima. Uno. Diss. 8.
Silpha obscura. Scor. Entom. carn. no. 87.
Silpha obscura. Pons. Mus. Græc. pag. 25.
Silpha obscura. Scnranx. Enum. ins. aust. n°. 77.
Silpha obscura. LarcarrT. ins. 1. pag. 97. n°. 9.
Vosr. Coleopt. tab. 41. fig. 3.
Scuarrr. Îcon. ins. tab. 93. fis. 5.
Vizz. Entom. tom. 1. pag. 90. n°. 15.
16 NP. Aa 00 A0 AU OC SL TE MR:
Silpha atrata pauld major. Corpus nigrum. Antennæ thorace paul breviores, claya compressa , perfoliata. Thorax lævis, marginatus , antice posticeque truncatus. Elytra convexa , punctulata, striis tribus lævibus, parüm elevatis.
Il resssemble beaucoup au Bouclier lisse ; mais il est un peu moins convexe. Tout le corps est très-noir, peu luisant. Les antennes sont de la longueur de la moitié du corcelet. Celui-ci est finement chagriné, assez grand. L’écusson est en cœur. Les élytres sont pointillées , et ont chacune trois lignes longitudinales peu élevées.
Cette espèce a été considérée par M. Geoffroy comme la femelle du Bouclier atre.
On le trouve dans presque toute l’Europe, dans les champs et dans les charognes.
15. Bouczier atre. SrzpxA atrata. Pl 1. fig. 4., et PI. 2. fig. 4. b.
B. Très-noir ; élytres pointillées, avec trois lignes élevées lisses ; cor- celet entier.
S. Atra, elytris subpunctatis : lineis elevatis tribus lævibus, thorace integro. Fas. Syst. Entom. pag. 74. n°. 9. — Spec. ins. tom. 1. pag. 87. n°. 10. — Mant. ins. tOM.: 1. pag. 49. n°. 11. |
Silpha atrata. Lin. Syst. Nat. pag. 571. n°. 12. — Faun. suec. n°. 451.
Peltis nigra, elytris lineis tribus elevatis, spatio interjecto punctato, thorace lævi. Grorr. Ins. tom. 1. pag. 118. n°. 1.
Le Bouclier noir À trois raies et corcelet lisse. Grorr. Ibid.
Silpha punctata nigra nitida, elytris punctatis : lineis tribus elevatis lævibus, clava antennarum nigra. Dec. Mém. ins. tom. 4. pag. 177. n°. 5.
Scarabæus minor, à rufo sordidè nigricans, elytris striatis. Ras.Ins. p.84. n°.33.
Silpha atrata. Scor. Entom. carn. n°. 56.
Silpha atrata. Pona. Mus. Græc. pag. 23.
Silpha atrata. Scaranx. Enum. ins. aust. n°. 8o.
Silpha atrata. Larcmanr. Ins. tom. 1. pag. 94. n°. 7.
Scuazrr. Elem. ins. tab. 06. fig. 1. — Icon. tab. 95. fig. 6.
Vorr. Coleopt. tab. 40. fig. 1.
Silpha atrata, Vizr. Entom. tom. 1. pag. 76. n°. 0.
Peltis atrata. Fourc. Entom. par. 1. pag. 29: n°. 1.
Clypeus parüm convexus, antice minimé truncatus , sed rotundatus ; in sin- gulo elytro striæ tres, æquales, elevatæ, minimè dentatæ , præter marginis
striam ,
Nr MENT OU UC I. -L' EE 17
striam, quæ major prominet. Totum animal supra minutissimis excavatis punctis adspersum, atrum , depressum. Lis.
Il a près de sept lignes de long et trois et demie de large. Tout son corps est noir, luisant , légèrement convexe. Les antennes sont presque de la longueur du corcelet. Celui-ci est aussi large que les élytres , bordé, finement ponctué, un peu relevé et coupé quarrément en avant et en arrière. Le bord des élytres forme une gouttière ; elles sont finement ponctuées , et elles ont trois lignes longitudinales peu élevées et lisses : elles débordent l’abdomen de tous les côtés.
On en trouve une variété fréquente en Angleterre , dont tout le corps est d’un brun marron plus ou moins clair.
Il se trouve en Europe, dans les cadavres, et plus fréquemment dans les champs. De Geer dit qu’il se cache en hiver dans la terre et sous de grosses pierres.
16. Bouczier raboteux. Srzpxa rugosa. PI. 2, fig. 17. B. Noir; élytres raboteuses, avec trois lignes élevées ; corcelet ra- boteux , sinué postérieurement.
S. Nigricans, elytris rugosis, lineis elevatis tribus, thorace emarginato. Lin. Syst. Nat. pag. 571. n°. 16. — Faun. suec. n°. 455.
Silpha nigricans , elytris rugosis, lineis elevatis tribus , thorace rugoso pos- ticè sinuato. Far. Syst. Entom. pag. 74. n°. 8. — Spec. ins. tom. 1. pag. 66. n°. 9. — Mant. ins. tom. 1. pag. 49. n°. 10.
Peltis nigra, elytris lineis tribus elevatis acutis , spatio interjecto veluti com- plicato , thorace scabro. Gzorr. Ins. tom. 1. pag. 120. n°. 5.
Le Bouclier à bosses. Grorr. Ib,
Silpha nigra opaca , elytris tuberculatis : lineis tribus eleyatis inæqualibus. Dec. Mém. ins. tom. 4. pag. 182. n°. 7.
Scarabæus niger inter cadavera frequens , depressus, parùm canaliculatus , undique niger. Ras. Ins. pag. 90. n°. 0.
Silpha scabra. Scor. Entom. carn. n°. 50.
Silpha rugosa. ScHrank. Enum. ins. aust. n°. 78.
Silpha rugosa. LaïcHarr. Ins. tom. 1. pag. 99. n°. 11.
Silpha rugosa. Fusszy. Archiv. Coleopt. pag. 35. n°. 6}.
Silpha rugosa. Vizr. Entom. tom. 1. pag. 78. n°. 15.
Coléoptères. Tome II. C
18 N° RAR RB MO CU ICUL LVE "RE
Peltis complicata. Fourc. Ent. par. 1. pag. 30 n°04:
Vozr. Coleopt. tab. 32. fig. a. 1.
Corpus ovale, parm oblongum. Caput antè clypeum exsertum. Clypeus convexus , latus, anticè truncatus , margine prominulus , superficie in aliis glabra atra ; in aliis pubescente lanugine cæsia, et punctis prominulis duris tuberculata. Elytra striis quinque , elevatis , longitudinalibus ( numeratis inclu- sivè striis lateralibus, sine quibus striæ modà tres), inter singulas ordo lon- gitudinalis punctorum elevatorum. Alæ nigricantes , ut et totum corpus atrum ( excepto in quibusdam cæsio clypeo aut capite), opacum minimèque niti-' dum. Anternæ clavatæ : articulo ultimo subrotundo, penultimo lenticulari , antepenultimo conico verticali. Larva glabra, ovato-oblonga , constans inci- suris duodecim , excepto capite et cauda ; tota atra est; caput parvum. Lix.
Le corps de cet insecte est déprimé, d’un noir mat en-dessus, un peu luisant en-dessous. Les antennes sont de la longueur de la moitié du corcelet ; la masse est grosse et comprimée. Le corcelet est couvert de points larges et élevés, qui forment autant de taches d’un noir plus foncé que celui du fond. Les élytres sont un peu plus longues que l’ab- domen ; elles ont trois lignes élevées, entre lesquelles il y a des points ou élévations transversales, qui les font paroître raboteuses. Les côtés de l’élytre ont un rebord assez grand.
Cet insecte vit en Europe dans les charognes : on le voit quelquefois courir dans les champs. Selon Linné , on le trouve fréquemment dans les cabanes des Lapons , où il dévore et consume , avec la Blatte de La- ponie, les fourrures, la viande et le poisson sec dont se nourrit cette Nation.
17. BoucLiER sinué. SrLPHA sinuata. PI 2.fig. 12. B. Noir; corcelet presque raboteux ; élytres avec trois lignes élevées, et l'extrémité sinuée.
S. Thorace emarginato scabro , elytris lineis elevatis tribus, apice sinuatis.
5 Fas. Syst. Entom. pag. 75. n°. 13. — Spec. ins. tom. 1. pag. 88. n°. 16. —
Mant. ins. tom. 1. pag. 49. n°. 19. Peltis nigra, elytris lineis tribus elevatis, spatio interjecto minutissimè punc-
tato , thorace scabro. Grorr. Ins. tom. 1. pag. 119. n°, 9. Le Bouclier noir, à corcelet raboteux. Georr. Ib.
NP RP OQUICCL EI EE
Silpha appendiculata. Surz. Hist. ins. tab. 2. he. ,19: Vozr. Coleopt. tab. 32. fig. a. 2.
19
Silpha sinuata. LarcmarT. Ins. 1. pag. 91. fig. 4.
Peltis scabra. Fourc. Entom. par. 1. pag. 30. n°. ».
Statura omnind Silphæ opacæ, cujus fortè varietas. Thorax antice emargi- natus, fuscus, argenteo colore splendens , punctis nigris elevatis, scaber.
Elytra nigra apice , sinu rotundo excavata. Fas.
Cette espèce ressemble beaucoup au Bouclier raboteux. Les antennes plus courtes que le corcelet, sont terminées en masse un peu comprimée. La tête et le corcelet sont noirâtres et couverts de poils très-courts > qui les font paroître un peu argentés , à un certain jour : celui-ci a des points relevés , luisans et plus noirs que le fond. Les élytres ont trois lignes longitudinales très-élevées , et un rebord assez grand qui forme une gouttière ; elles sont un peu plus longues que le corps , et termi- nées en pointe mousse, de chaque côté de laquelle il y a une échan- crure bien marquée.
On le trouve en Europe , dans les charognes et les fientes des ani- maux. Il se trouve aussi au Cap de Bonne-Espérance.
18. BouczriERr piémontois. SrzPHxA pedemontana. PI. 1. fig. 6. B. Testacée ; antennes noires à leur extrémité.
S. Testacea, antennis apice nigris. Far. Syst. Fntom. pag. 75. n°. 15. — Spec. ins. tom. 1. pag. 88. n°. 18. — Mant. ins. tom. 1. pag. 49. n°. 21.
Peltis tota testacea. Georr. Ins. par. tom. 1. pag. 123. n°. 0.
Le Bouclier fauve. Gsorr. Ib.
Peltis testacea. Fourc. Entom. par. 1. pag. 32. n°. 9.
Statura et magnitudo Silphæ atratæ. Corpus totum obscurè testaceum, elytris tamen pauld pallidioribus. Elytra lævissima , punctata : obsoletis. Ultimi tres articuli antennarum nigri. Fas.
Silphæ atratæ fortè varietas.
lineis tribus elevatis
Nous soupçonnons que l’insecte décrit par M. Fabricius n’est pas le même que celui qu’a décrit M. Geoffroy ; ou ils diffèrent beaucoup en grandeur lun de Pautre. Le Bouclier des environs de Paris n’a pas trois
Ci
2 O N°. RO) SO: AU AC SL AIME MR!
lignes de long , tandis que celui du Piémont en a environ cinq. Tout son corps est d’une couleur fauve obscure , un peu plus claire sur les élytres. Les trois derniers articles des antennes sont noirs. Les élytres sont finement pointillées ; et on y remarque trois lignes longitudinales élevées , peu marquées.
Il se trouve en Piémont , en France.
19. Boucrrer oblong. SrzPxA4 oblonga. PI. 2. fig. 16. B. Oblong , un peu déprimé , noir; élytres pointillées , avec six lignes
élevées.
S. Nigra, elytris striis punctatis : lineïs elevatis senis, thorace emarginato. Lin. Syst. Nat. pag. 572. n°. 22. — Faun. suec. n°. 460.
Silpha oblonga. Fas. Syst. Entom. pag. 75. n°. 17. —. Spec. ins. tom. 1. pag. 89. n°. 20. — Mant. ins. tom. 1. pag. 5o. n°. 235. Silpha oblonga fusco-nigra, elytris lineis octo elevatis punctisque excavatis.
Dec. Mém. ins. tom. 4. pag. 185. n°. 11. : Silpha oblonga. Furszx. Archiv. Coleopt. pag. 34. n°. 9. tab. 20. fig. 22.
1 ; 9 Silpha oblonga. Virz. Entom. tom. 1. pag. 82. n°. 19. Corpus oblongum, nigrum. Antennæ elavatæ. Thorax punctatus, anticè emarginatus, posticè truncatus. Elytra scabriuscula , in singulo striis elevatis
decem. Corpus subtüs pedesque picea.
Il est plus alongé que les précédens. La couleur de tout le corps est d’un brun noir. Les antennes sont courtes , et la masse qui les termine, est un peu alongée. Le corcelet est finement pointillé , peu rebordé, et échancré antérieurement. Les élytres ont chacune huit ou dix lignes longitudinales élevées , séparées par autant de rangées de points en-
foncées. Il se trouve au nord de l’Europe.
20. BoucziEr ferrugineux. SrrPHA ferruginea. P]. 2. fig. 13. a. b. B. Ovale, déprimé , d’un brun ferrugineux ; élytres pointillées, avec
six lignes élevées.
Or BMONULOCIL [I ET 21
S. Ferruginea, elytris lineis elevatis senis, thorace emarginato serrato. Lrx. Syst. Nat. pag. 572. n°. 19. — Faun. suec. n°. 458.
Silpha férruginea ferruginea , elytris lineis elevatissimis, thorace emarginato capite latiore. Far. Syst. Entom. pag. 75. n°. 16.— Spec. ins. tom. 1. pag. 89. n°. 19. — Mant. ins. tom. 1. pag. 49. n°. 22.
Silpha cimicoides suprà fusco-castanea rufo marginata, subtùs rufa , elytris lineis elevatis senis punctisque elevatis. Dec. Mém. ins. tom. 4. pag. 163. ne.9.
Scarabæus minor, & rufo sordidè nigricans , elytris striatis. Ras. Ins. p. 84. n039:
Silpha ferruginea. Scop. Entom. carn. n°. 60.
Ostoma ferruginea. Larcmant. Îns. tom. 1. pag. 104. n°.
Scuarrr. Icon. ins. tab. 40. fig. 7.
Corpus ovatum, depressum , ferrugineum. Antennæ clavatæ. Thorax emar-
2
ginatus. Elytra striata et inter strias punctata.
Le corps est ovale alongé , déprimé et ferrugineux. Les yeux seuls sont noirs. Les antennes sont courtes, et la masse est assez grosse, un peu comprimée. Le corcelet est aussi large que les élytres , et échancré antérieurement pour laisser paroître la tête. Les élytres ont chacune six lignes longitudinales élevées , entre lesquelles on voit quelques points enfoncés. Les pattes sont plus courtes dans cette espèce que dans les autres.
Il se trouve dans presque toute l’Europe.
21. BoucriEr bordé. Srrrx a limbata. PI 2. fig. 14. a. b. B. Brun noirâtre ; bord du corcelet et des élytres ferrugineux : élytres striées.
S. Nigra, thoracis elytrorumque margine subferrugineo , elytris lineis ele- vatis plurimis obsoletis. Fas. Spec. ins. tom. 1. pag. 89. n°. 21. — Mant. ins. tom. 1. pag. 5o. n°. 25.
Statura Silphæ ferrugineæ, at pauld minor. Caput nigrum antennis perfo- liatis. Thorax marginatus , lævis, niger margine ferrugineo. Elytra nigra li- neis elevatis plurimis substriata margine subferrugineo. Pedes nigri. Fas.
Il est un peu plus petit que le Bouclier ferrugineux. Tout le corps
22 N°. ie 0 TOPUMNCEL LME RE
est brun noirâtre. Les antennes sont brunes et terminées en masse ovale. Le corcelet est presque plus large que les élytres : il est finement poin- tillé , un peu convexe , échancré antérieurement , et coupé droit posté- rieurement : le bord extérieur est d’un brun plus clair et presque ferru- gineux. L’écusson est petit et triangulaire , les élytres sont régulièrement striées, et elles ont leur bord latéral d’un brun ferrugineux. Les pattes sont d’un brun noirâtre.
Il se trouve dans l'Afrique équinoxiale.
Du Cabinet de M. Banks.
N9. 12,
N°. 12. NO CDMOD UT EME UNET T:7 D “ONE
———
L:wxné et de Geer ont placé les Nitidules parmi les Boucliers. M. Geoffroy les a rangées parmi les Dermestes. M. Fabricius a distin- gué ces insectes , et en a formé un genre sous le nom de Nitidula , du mot Niridus , qui signifie brillant. M. Laicharting a changé le nom donné par M. Fabricius , et lui a substitué celui de Ostoma. Quelque peu convenable que soit le nom de Nitidule, au genre dont nous allons nous occuper , relativement à l'extérieur des insectes qui le compo- sent , comme il est assez généralement adopté , nous sommes forcés d’en faire usage nous-mêmes.
Les Nitidules ont beaucoup de rapports avec les Boucliers. Elles en sont dissinguées par les antennes , terminées en masse grosse , vale , presque arrondie , et par les mâchoires, dépourvues d’onglet. Les mä- choires bifides et les antennes terminées en masse alongée, empèchent de confondre les Dermestes avec les Nitidules.
Les antennes ( PI. 1. fig. a. a. a.) sont courtes et composées de onze articles , dont le premier est assez gros ; les suivans sont petits ; grenus , égaux entr'eux; le huitième s’élargit un peu; les trois derniers forment une masse grosse , ovale , presque arrondie. Elles ont leur insertion au-devant des yeux.
La bouche est composée d’une lèvre supérieure, de deux mandi- bules , de deux mâchoires , d'une lèvre inférieure ; et de quaire anten- nules.
La lèvre supérieure (b. ) est coriacée , courte ; assez large.
Les mandibules (c. c.) sont cornées , arquées , terminées par deux petites dentelures.
Les mâchoires ( d. d.) sont presque membraneuses ; cylindriques , entières, sans dents.
La lèvre inférieure (e.) est membraneuse , à peine apparente , insérée sur une grande pièce cornée , coupée antérieurement.
Les antennules antérieures (f. f.)sont filiformes, un peu plus longues que
Coléoptères. Tome II. À
2 NO NET TD 'USL VE,
les postérieures, composées de quatre articles, dont le premier est petit , et les autres presque égaux entr'eux. Elles sont insérées au dos des mächoires. Les antennules postérieures (g.g.) sont filiformes, et composées de trois articles presque égaux entr’eux : elles sont insérées à la base la- térale de la lèvre inférieure.
La tête est petite et à moitié enfoncée dans le corcelet. Les yeux sont petits , arrondis , saillans.
Le corcelet est presque aussi large que les élytres , ordinairement échancré antérieurement , et coupé droit à sa partie postérieure.
Les élytres sont peu convexes , assez dures, peu rebordées ; elles couvrent deux aîles membraneuses , repliées.
Les pattes (h.i.k.) sont de longueur moyenne. Les tarses sont filiformes , et composés de cinq articles , dont les quatre premiers sont courts , égaux entr’eux, un peu velus en-dessous ; le dernier est alongé, un peu arqué , terminé en masse , et muni de deux crochets assez forts.
On trouve les Nitidules dans les charognes , sur les substances ani- males desséchées , sous l'écorce pourrie des vieux arbres , et même sur les fleurs. Elles ont en général le corps ovale oblong , ordinairement déprimé : quelques espèces ont la partie supérieure de leur corps plus convexe que les autres : elles ont deux aîles membraneuses , repliées , dont elles se servent quelquefois. Les espèces qui fréquentent les fleurs dans leur dernier état, volent plus souvent que celles qui se trouvent dans les cadavres ou sous l’écorce des arbres. Les couleurs sombres, obscures , peu brillantes du plus grand nombre des Nitidules , con- trastent un peu avec le nom générique qu’on leur a donné; maïs nous croyons qu’il vaut mieux conserver un nom peu convenable , que d’en substituer un autre qui , sans ajouter à nos connoissances , augmente toujours la confusion de la nomenclature.
Les larves ressemblent beaucoup à celles des Boucliers. Leur corps est applati, d’une forme ovale alongée , composé de douze anneaux terminés latéralement en un angle assez aigu : le dernier anneau, sem- blable à celui des Boucliers , est garni de deux petites appendices coni- ques. Elles ont six pattes courtes , écailleuses. Parvenues à tout leur accroissement , elles s’enfoncent dans la terre , pour y subir leur méta- morphose.
12.
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NAS TE DrUr Li $E. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Antennes courtes, en masse : onze articles ; le premier gros , al- longé ; les autres petits et grenus ; les trois derniers en masse grosse,
. . arrondie , perfoliée.
Lèvre supérieure cornée , ar-
rondie, ciliée. Mandibules cornées , arquées, bidentées à l’extrémité. Mächoires presque membra- neuses , cylindriques , entières, _ Lèvre inférieure membraneuse ; à peine apparente , pointue. Quatre antennules filiformes : les antérieures un peu plus longues, quadriarticulées ; premier article petit; les autres presque égaux entr'eux. Les postérieures triarti- culées : articles presque égaux.
NMITAT D U Le
CHARACTER GENERIS.
Antennæ breves , clavatæ,
undecimarticulatae : articulus
primus longior , crassior , alii granulati , ultimi tres clavati, clava majori, rotundata , perfo- liata.
Labium syperius corneum ;
rotundatum , ciliatum. Mandibulæ correa , arcuatæ, apice bidentatae.
Maxillæ szbmembranaceæ , cylindricae , integrae. Labium inferius membrana-
CEUM ; ACUËUML ; VIX CONSpicuum.
Palpi quatuor filiformes : an- teriores longiores > quadriarticu- lati : articulo primo minimo , aliis aæqualibus. Posteriores triar-
ticulati, articulis aequalibus.
4 NS EM AN ME D D US Æ
EAUS MP ÉVREUES:
1. Niripuze bipustulée. Nirrpuza bipustulata. PL 11h02 Natb; N. Ovale, noire ; élytres avec un point rougeâtre au milieu.
N. Ovata nigra, elytris puncto rubro. Fas. Syst. Entom. pag. 77. n°. 1. — Spec. ins. tom. 1. pag. 91. n°. 1. — Mant. ins. t. 1. pag. 51. n°. 1.
Silpha bipustulata oblonga nigra , elytris singulis puncto unico rubro. Lx. Syst. Nat. pag. 570. n°. 4. — Faun. suec. n°. 445.
Dermestes niger , coleoptris punctis rubris binis. Grorr. Ins. t. 1. pag. 100. noe.3.
Le Dermeste à deux points rouges. Gsorr. Ibid.
Silpha nigra, corpore obtuso, elytris singulis macula unica rubra. Dec. Mém. tom. 4. pag. 186. n°. 13. pl. 6. fig. 22. et 23.
Ostoma bipustulata. LarcmanT. Ins. tom. 1. pag. 106. n°. 3.
Dermestes bipunctatus. Fourc. Ent. par. 1. pag. 10.200. 9.
Corpus depressum , nigrum. Antennarum clava ovata, compressa. Elytra marginata, macula rubra unica in medio , versus suturam. Pedes rufi.
Elle a une forme ovale oblongue, déprimée. Les antennes sont noires, avec la masse qui les termine , ovale , assez grosse , comprimée. Le corps est noir, peu luisant. Le corcelet est un peu échancré antérieu- rement. Les élytres sont de la longueur de l’abdomen , et ont chacune un point rougeâtre , au milieu vers la suture. Le dessous du corps est d’un noir un peu brun. Les pattes sont d’un brun rougeûtre.
On la trouve en Europe , dans les charognes , et sur les substances animales desséchées.
2, NITIDULE bigarrée. Niripuza variesata. PI. 1.fig. 1.4. B. c. N. Ovale, déprimée , noire , mélangée de fauve ; élytres presque sillonnées.
N. Ovata depressa nigra ferrugineo varia , elytris vix sulcatis.
NÉE SHASNETOT2TED UT: LE 5 Dermestes nigro fuscoque nebulosus , elytris vix striatis. Grorr. Ins. t. 1. pag. 104. n°. 13. Le Dermeste panaché. Gsorr. Ibid. Dermestes variegatus. Fourc. Ent. par. 1. pag. 20. n°. 13. Variat magnitudine. Corpus depressum , ovatum nigro ferrugineoque va- rium. Antennæ rufæ , clava obscuriore. Thorax antice emarginatus. Elytra vix
sulcata. Pedes testacei. An Nitidula Colon F8. ?
Elle varie beaucoup pour la grandeur. Le corps est ovale oblong , déprimé. Les antennes sont ferrugineuses , avec la masse obscure. Tout le dessus du corps est mélangé de noirâtre et de jaune fauve. On ap- perçoit quelquefois un point jaune transversal, sur la suture , un peu au-delà du milieu. Les élytres sont à peine sillonnées. Le dessous du corps est obscur. Les pattes sont ferrugineuses.
Elle se trouve en Europe, dans les cadavres , et sous l’écorce des arbres.
Cet insecte est peut-être le Nitidula Colon de M. Fabricius.
3. NitTipuze obscure. NirTirpvDpa4 obscura. PI. 1. He 3: 0: N. Ovale, noire , obscure; pattes ferrugineuses.
N. Ovata nigra obscura, pedibus piceis. Fas. Gen. ins. Mant. pag. 215. — Spec. ins. tom. 1. pag. 91. n°. 2. — Mant. ins. tom. 1. pas #51n°.0r,
Dermestes niger oblongus, elytris punctatis, pedibus fulvis. Grorr. Ins. tom. 1. pag. 108. n°. 21.
Le Dermeste noir à pattes fauves. Georr. Ibid.
Silpha rzfpes suprà nigra, subtus fusca , pedibus rufis, elytris lævibus. Dec. Mém. tom. 4. pag. 188. n°. 15.
Fussr. Archiv. ins. 4. pag. 36. n°. 2. tab. 20. 15-129:
Dermestes fulvipes. Fourc. Ent. Par 1 pas 22n° 21;
Statura omnind Nit. bipustulatæ , at pauld minor. Corpus suprà obscure nigrum, minimè nitidum. Elytra læyia , immaculata. Pedes picei.
Elle varie beaucoup pour la grandeur ; elle est quelquefois aussi
grande que la Nitidule bipustulée , et souvent elle est deux fois plus petite. Les antennes sont d’un brun ferrugineux , avec la masse grosse,
ovale , comprimée, noire. La bouche est d’un brun ferrugineux. Tout
6 N°. 2 PNR TT QD) Ua LUE:
le corps est noir ; point du tout luisant. Les pattes sont ferrugineuses. Elle se trouve en Europe, dans les cadavres, et sous l’écorce pourrie des arbres.
4. NiTiDuLeE raccourcie. Nrrrpura abbreviata. PI. 1. fig. 5. a. b. N. Noire obscure ; élytres lisses , plus courtes que l’abdomen.
N. Ovata nigra obscura , elytris lævibus obtusis abbreviatis. Fas. Spec. ins.
Lo
o L . Le] tom. 1. pag: 91: ni Be 4 — Mant. ins. tom. 1. pag: 51. n'. 2,
Statura et magnitudo præcedentis ( Nit. obscuræ ). Corpus totum nigrum, subtomentosum , minimè nitidum. Elytra valdè obtusa et fere truncata abdo-
mine multo breviora. Fas. Variat pedibus flavis et nigris. Fas. ;
Elle ressemble , pour-la forme et la grandeur, à la Nitidule obscure. Les antennes sont brunes , et terminées en masse ovale. Tout le dessus du corps est noirâtre et couvert de poils courts. L’écusson est brun et arrondi postérieurement. Les élytres et le corcelet sont très-finement chagrinés. Le dessous du corps est brun. Les pattes sont fauves brunes et quelquefois noirâtres.
Elle se trouve dans la Nouvelle-Zélande.
Du Cabinet de M. Banks.
5. Niripuze bimaculée. Nrrirpuza bimaculata. P1. 2. fig. 11. à. b. N. Ovale oblongue , noire; élytres courtes , avec deux taches jaunes.
N. Oblongo-ovata, depressa nigra, elytris abbreviatis, maculis duabus flavis.
Silpha bimaculata ovata nigra, antennarum capitulis globosis, pedibus ÿ 2 2 * T A Q) 4 ferrugineis. Lin. Syst. Nat. pag. 569. n°. 5.
Similis Nitid. obscuræ, at pauld minor. Antennæ ferrugineæ , clava magna ovata, Thorax niger marginibus ferrugineo-fuscis. Elytra abbreviata , nigra, macula parva lutea basi exteriori aliaque majori sublunata ad apicem. Pec-
tus nigrum. Abdomen fusco-ferrugineum. Pedes ferruginei.
Elle ressemble entièrement , pour la forme et la grandeur , à la Ni-
MON ET UT II D OL ‘E -
tidule obscure ; mais elle est un peu plus petite. Les antennes sont fer- rugineuses ;, terminées par une masse ovale , assez grande. La tête est noirâtre. Le corcelet est noirâtre , avec les bords extérieurs ferrugineux bruns. Les élytres sont courtes noirâtres , avec une tache jaune à l’angle extérieur de la base , et une autre plus grande , presque en lunule, à l'extrémité. La poitrine et le dessous du corcelet sont noirâtres. L’abdomen est d’un brun ferrugineux. Les pattes sont ferrugineuses. Elle se trouve sur la côte de Barbarie.
Du Cabinet de M. Smith.
6. NiripuzeE sinuée. Nrripuza flexuosa. PI. 1. fig. 6. a. b. N. Noire ; pattes , bords du corcelet et taches sinuées sur les élytres,
jaunes. .
N. depressa nigra, pedibus, thoracis marginibus elytrisque macula flexuosa flavis.
Antennæ nigræ, basi rufæ. Caput nigrum immaculatum. Thorax niger,
marginibus pallidis. Elytra nigra, macula flexuosa pallide flava , à basi ad medium. Corpus subtus nigrum. Pedes pallidi.
Elle est plus petite que la Nitidule bipustulée. Les antennes sont fauves , avec la masse qui les termine , noire. La tète est noire , sans taches. Le corcelet est noir , avec les bords latéraux , d’un jaune päle. Les élytres sont noires, avec une tache sinuée , jaune , qui s'étend depuis la base jusqu’au milieu , à côté de la suture. Le dessous du corps est noir. les pattes sont d’un jaune pâle.
Elle m’a été envoyée de Manosque, en Provence , par M. Danthoine.
7. NiTiDureE fasciée. Nrrrpuza fasciata. P]. 2. fig. 13. N. Noire ; élytres jaunes , avec une bande et l'extrémité noires.
N. Nigra, elytris flavis fascia apiceque nigris.
Similis Nitidulæ sanguinolentæ. Antennæ nigræ, clavatæ. Corpus totum glabrum, nigrum. ŒÆElytra flaya, in medio fascia apiceque nigris. Punctum nigrum ad angulum baseos.
8 N° ON CUT À D) UE ÆE
Elle ressemble entièrement , pour la forme et la grandeur , à la Ni- iidule sanguinolente. Les antennes sont noires, en masse. Tout le corps est noir. Les élytres sont jaunes, avec une bande noire au milieu, l'extrémité noire, et une petite tache noire , à l’angle extérieur de la base. Les pattes sont noires.
Elle se trouve dans la Georgie , la Caroline.
Du Cabinet de M. Francillon.
8. NiTipuLre sanguinolente. NrrrpuzaA sanguinolenta. PI. 2. fig. 14. N. Noire ; élytres rouges, avec une tache ronde et lextrémité,
noires. N. Nigra, elytris rubris puncto apiceque nigris , abdomine rufo.
Antennæ , caput, thorax, scutellum pedesque nigra. Elytra sanguinolenta , macula rotundäta in medio , apiceque nigris. Pectus abdomenque rufa.
Elle est à peine plus grande que la Nitidule bipustulée. Le corps est luisant , un peu convexe. Les antennes sont noires. La tête est noire. Le corcelet est noir et bordé. L’écusson est petit, noir, arrondi posté- rieurement. Les élytres sont d’un rouge de sang , avec une tache ronde, noire au milieu , l'extrémité noire , et un peu de noir à la base exté- rieure. La poitrine et l’abdomen sont rougeätres. Les pattes sont noires. Les tarses sont composés de cinq articles, dont les trois premiers sont assez larges, garnis de poils longs en-dessous ; le quatrième est petit et arrondi ; le cinquième est alongé et en masse, garni de deux cro- chets.
Elle se trouve dans la Georgie , laC aroline.
Du Cabinet de M. Francillon.
9. NirTipure quadripustulée. NirTrpuza quadripustulata. V1 3. fig. 22. a. b. N. Oblongue , noire ; élytres avec deux taches ferrugineuses.
N. Oblonga depressa nigra , elytris punctis duobus ferrugineis.
Silpha gadripustulata oblonga nigra, elytris punctis duobus ferrugineis. Lin. Syst. Nat. pag. 570. n°. 5.— Faun. suec. n°. 446. Tps
NP U MN T DD U: D (5 9
Ips quadripustulata. Fas. Gen. ins. Mant. pag. 213. — Spec. ins. tom. 1. pag. 80. n°, 2. — Mant. ins. tom. 1. pag. 45. n°. 5.
Tritoma quadripustulata. Fas. Syst. Entom. pag. 69. n°. 3.
Silpha nigra oblonga depressa , elytris singulis maculis duabus rubris. Dec.
3 d o Mémrem-04. par. 109. n°. 12. pl.S69 Hg. 204et 27.
Ips quadripustulata. Naturf. 24. pags. 12. tab. 1. fic. 18.
P P ADN TE 5
Corpus oblongum depressum. Antennæ nigræ, clava magna ovata. Mandi- bulæ apice bidentatæ. Corpus nigrum nitidum. Thorax punctatus, margina- tus. Elytra leviter punctata, maculis duabus ferrugineis, prima triangulari ad basin , alia subrotunda ponè medium. Pedes nigri.
Elle est un peu plus alongée que les autres espèces. Les antennes sont noires , terminées en masse ovale , assez grosse. Les mandibules sont noires , bidentées à leur extrémité. Le corps est noir luisant, un peu déprimé. Le corcelet est pointillé , rebordé. Les élytres sont finement pointillées , et ont chacune deux taches ferrugineuses , l’une presque triangulaire , placée à la base , l’autre presque arrondie , placée au-delà du milieu. Les pattes sont noires.
Cet insecte n’a point les caractères du genre de l’Ips , dans lequel M. Fabricius l’a placé . il a, au contraire , tous ceux que nous avons assignés au genre de Nitidule.
Elle se trouve au nord de l’Europe.
Du Cabinet de M. Dantic.
10. NiTIDULE quadriponctuée. Niripura quadripunctata. P]. 3. fig. 19. a. b.
N. Noire, luisante ; élytres lisses , avec deux points rouges sur chaque.
N. Ovato-oblonga nigra nitida, elytris lævibus punctis quatuor rubris.
Corpus ovato-oblongum , nigrum, nitidum. Antennæ clavatæ, clava ovata , compressa. Thorax punctatus, marginatus. Elytra punctata, marginata, in singulo punctis duobus rufis, primo versus basin, altero ponè medium. Cor- pus subtùs pedesque nigra , nitida.
Elle a une figure ovale oblongue , un peu convexe. Les antennes sont d’un brun noirâtre, avec le premier article gros, alongé, noi- Coléoptères. Tome IL. - B
10 NY LES ET D Ua Æ:
râtre, et la masse grosse , ovale, comprimée et noire. Les mandibules sont bidentées à l’extrêmité. La tête est noire, pointillée. Le corcelet est noir , sans taches , pointilié ; rebordé. L’écusson est petit, trian- gulaire , plus large que long. Les élytres sont finement pointillées , re- bordées , noires, avec deux taches d’un rouge fauve ; l’une vers la base , et l’autre un peu au-delà du milieu de chaque élytre. Le dessous du corps et les pattes sont noirs. Tout le corps est luisant. Elle se trouve en Europe , sous l’écorce des arbres.
11. NiTiDULE quadrimouchetée. Nriripuza quadriguttata. PI. 3. fig. 25. a. b. N. Ovale-oblongue , noire, luisante; élytres lisses, avec deux taches blanches , l’antérieure sinuée.
N. Ovato- oblonga, atra nitida, elytris maculis duabus albis, anteriore sinuata.
Ips quadriguttata. Far. Gen. ins. Mant. pag. 214. — Spec. ins. tom. 1. pag. 81. n°. 4. — Mant. ins. tom. 1. pag. 46. n°. 14.
Nit. quadripunctata pauld minor. Antennæ clavatæ nigræ. Corpus nigrum nitidum. Thorax panctatus marginatus. Elytra lævia, macula sinuata alba ad basin , alteraque minor transversa pone medium. Pedes nigri.
Elle est un peu plus petite que la Nitidule quadriponctuée , à la- quelle elle ressemble beaucoup. Les antennes sont noires, terminées en masse ovale, assez grosse. Le corps est noir luisant. Le corcelet est pointillé, rebordé. Les élytres sont lisses , finement pointillées , avec deux taches sur chaque, d’un blanc jaunâtre ; l’une sinuée, placée à la base , l’autre plus petite , transversale , placée un peu au- delà du milieu. Les pattes sont noires.
Elle se trouve aux environs de Paris , sous l’écorce des arbres.
Du Cabinet de M. Dantic.
12, NiTiDULE dix-points. Niripuvza decemputtata. PI. 3. fig. 24. a. b. N. Noirâtre, luisante , un peu déprimée ; élytres avec cinq points blancs sur chaque.
NPA A8 CCNMENTUOI D. U: : F5 1 1 N.-Ovato-oblonga depressa, nigricans , elytris punctis decem albis. Nit. quadriguttata pauld minor. Corpus oyato-oblongum, depressum, ni-
gricans ;, nitidum. Antennæ rufæ, clava ovata, fusca. Thorax puncratus.
Elytra punctata, in singulo punctis quinque 1. 2. 2. Pedes rufi.
Elle est un peu plus petite que la Nitidule quadrimouchetée. Les antennes sont fauves , avec la masse grosse ;, ovale , obscure. Le corps est ovale oblong, un peu déprimé, d’un brun noirâtre. Le corcelet est pointillé, rebordé. Les élytres sont pointillées, et ont chacune cinq points d’un blanc jaunûtre, dont un à la base, deux sur une ligne transversale un peu au dessous, et deux autres au-delà du mi- lieu. Les pattes sont fauves.
Elle se trouve à Nuremberg.
Du Cabinet de M. Dantic.
13. NiTIDULE marginée. Nirirpuza marginata. Pl. 2. fig. 15. a. b.
N. Brune; tête auriculée ; élytres sillonnées , obscures ; avec quel- ques taches , et le bord ferrugineux.
N. Ovata , elytris sulcatis, margine punctisque disci ferrugineis. Fas. Spec. ins. tom. 1. pag. 91. n°. 4. — Mant, ins. tom. 1. pag. (ET ac
Statura Nitid. bipustulatæ. Corpus subtus piceum. Thorax niger margine late ferrugineo. Elytra marginata, nigra margine punctisque aliquot disci ferrugineis. Far. ÿ
Elle est de la grandeur de la Nitidule bipustulée. Les antennes sont d’un brun ferrugineux. La tête est brune, et munie de deux espèces d'oreilles , une de chaque côté au dessus des antennes. Le corcelet est : obscur, avec les bords latéraux ferrugineux. Les élytres sont légère- ment sillonnées , obscures, avec les bords ferrugineux ;, et une ou deux taches d’un jaune ferrugineux sur chaque élytre. Le dessous du corps et les pattes sont d’un brun ferrugineux.
Elle se trouve en Italie. d
Du Cabinet de M. Dantic.
14. Nitipure immaculée. Niripvza immaculata. PI. 2. fig. 16. à. b.
12 N° . RM MENS STOUT IT. ED UniL #E°
N. D'un brun ferrugineux , milieu du corcelet plus obscur.
N. Ovata depressa , fusco-ferruginea , thoracis dorso obscuriore.
Magnitudo et statura Nitid. bipustulatæ. Antennæ ferrugineo-fuscæ. Caput fuscum. Thorax fusco - ferrugineus , dorso fusco. Scutellum fuscum. Elytra
fusco-ferruginea. Corpus subtus fuscum. Pedes fusco-ferruginei.
Elle ressemble, pour la forme et la grandeur, à la Nitidule bipustulée. Les antennes sont d’un brun ferrugineux. La tête est noirâtre. Le cor- celet est noirâtre au milieu , et d’un brun ferrugineux de chaque côté. L’écusson est noirâtre. Les élytres sont d’un brun ferrugineux. Le corps en-dessous est noirâtre , et les pattes sont ferrugineuses brunes.
Elle se trouve aux environs de Paris.
Du Cabinet de M. Dantic.
15. NITIDULE variée. Nirrpuza varia. PL 2. fig. 10. 4. b.
N. Ovale, déprimée ; corcelet et élytres mélangés de noir etde ferru- gineux.
N. Ovata, thorace elytrisque nigro ferrugineoque variis. Fas. Spec. ins. tom. 1. pag. 92. n°. 7. — Mant. ins. tom. 1. pag. 52. n°. 8.
Silpha depressa ferruginea , elytris lævibus , thorace emarginato. Lin. Syst. Nat. pag. 573. n°. 29. — Faun. suec. n°. 465.
Nitidula varia. Fussr. Archiv. Ins. 4. pag. 36. n°. 4. tab. 20. fig. 25.
Statura omnind præcedentis (N. ferrugineæ ). Corpus fuscum. Thorax mar-
ginatus , variegatus margine ferrugineo. Elytra striata, marginata, varicgata margine ferrugineo. Pedes ferruginei. Fas.
Elle ressemble , pour la forme et la grandeur , à la Nitidule ferrugi- neuse. Le corps en-dessous est d’un brun noir. Les antennes sont brunes, et terminées en masse ovale. La tête est noire. Le corcelet est noir au milieu, et ferrugineux sur les côtés. L’écusson est noir et petit. Les élytres sont mélangées de noir et de ferrugineux. Les pattes sont ferru-
gineuses brunes.
Elle se trouve aux environs de Paris, en Allemagne.
RMS TL MEN ENT TD (U : LME 1
16. Nrrrpuze Colon. Nrrrpuza Colon. PI. 1.fig. 4. a. b. N. Déprimée, noire ; corcelet avec deux points enfoncés ; élytres
[sS)
mélangées de ferrugineux.
N. depressa nigra , elytris ferrugineo variis , thorace puncto duplici impresso.
Silpha Colon nigra, elytris ferrugineo variis, thorace emarginato : tergo duplici puncto impresso. Lin. Syst. Nat. pag. 575. n°. 27. — l'aun. suec. n°. 462.
Nitidula Colon nigra, elytris ferrugineo variis, thorace emarginato. Fas. Syst. Entom. pag. 78. n°. 4. — Spec. ins. tom. 1. pag. 92. n°. 9. — Mant. ins. tom. 1. pag. 52. n°. 10.
Silpha rufo-fusca nigro maculata , thorace duplici puncto impresso, corpore subtus toto fusco. Dec. Mém. Ins. tom. 4, pag. 187. n°. 14.
Ostoma Colon. LarcHarT. Ins. tom. 1. pag. 107. n°. 4.
Corpus ovato -oblongum , depressum, magnitudine Nitid. discoïdeæ. An-
tennæ fusco - ferrugineæ. Caput nigrum. Thorax niger, margine ferrugineo ;
suprà punctis duobus impressis. Elytra nigra, punctis apiceque ferrugineis. Corpus subtus nigrum. Pedes picei. An Nitid. hæmorrhoïdalis Fab. ?
Elle est un peu plus alongée que la Nititule discoïde. Le corps est déprimé , noir. Les antennes sont d’un brun ferrugineux. Le corcelet a les bords ferrugineux , et deux points enfoncés , à la partie supé- rieure , vers le bord postérieur. Les élytres sont noires , sans stries , avec quelques points , et l’extrémité ferrugineux. Les pattes sont d’un brun ferrugineux. ù
Elle se trouve en Europe.
Cet insecte est peut-être la Nitidula haemorrhoïdalis de M. Fabricius.
17. NiTIDULE rayée. Niripuza strigata. Pl. 2. fig. 12. a. b. N. Ovale, noirâtre ; élytres avec un point et une raie transversale , ondée , interrompue.
N. Ovata fusca, elytris puncto baseos strigaque postica undata fulva.
Nitidula ssrigata fusca thoracis margine elytris margine lineola baseos stri- gaque apicis fulvis. Fas. Mant. ins. tom. 1. pag. 51. n°. 7.
14 N°. Wie AMEN CET, À D: ÙU. 4 L €!
Nitid. bipustulata fere duplo minor et convexior. Corpus ovatum fuscum. Antennæ testaceæ. Thorax punctatus, lateribus testaceis. Elytra punctata, puncto baseos strigaque postica undata ad suturam interrupta, fulvis. Pedes testacei. Corpus fusco-brunneum.
Elle est ovale , presque une fois plus petite que la Nitidule bipus- tulée , et le dessus du corps est plus convexe. Les antennes sont tes- tacées. Le corcelet est pointillé, luisant, d’un rouge brun sur les bords latéraux. Les élytres sont pointillées , luisantes, avec un point oblong , fauve , à la base , et une raie transversale , ondée , interrompue, à la suture , placée vers l'extrémité. Le dessous du corps est brun , et les pattes sont testacées.
Elle se trouve à Paris.
Du Cabinet de M. Dantic.
18. NirTrpuLce ondée. Nirrpuza undata. PI. 3. fig. 17. a. b. N. Ovale, noirâtre ; bords du corcelet ferrugineux ; élytres avec deux raies ondées, pâles. N. Ovata nigra , thoracis margine ferrugineo , elytris strigis duabus undatis pallidis. < Magnitudo Nit. discoïdeæ. Corpus ovatum fuscum. Antennæ ferrugineo-
fuscæ. Thorax elytraque marginata, marginibus fusco - ferrugineis. Elytra
5 strigis duabus undatis pallide luteis ; altera versus basin , altera pone medium.
Elle ressemble, pour la forme et la grandeur, à la Nitidule discoïde. Le corps est ovale et noirâtre. Les antennes sont brunes. Les bords latéraux du corcelet et des élytres sont d’un brun ferrugineux. Les élytres ont deux raies transversales, ondées, placées, l’une vers la base , l’autre un peu au-delà du milieu. Les pattes sont brunes.
Elle se trouve aux environs de Paris,
Du Cabinet de M. Dantic.
19. NiTiDULE striée. Nrrrpurastriata. PI. 1. fig. 7. a. b. N. Ovale , pubescente, d’un brun ferrugineux ; élytres striées , noi-
\
ratres à l'extrémité.
DT NMTOET OT D UÙ :L °F: 15 N. Ovata pubescens fusco-ferruginea, elyÿtris striatis apice fuscis,
Nit. bipustulata pauld minor et convexior. Corpus totum pubescens , fusco- ferrugineum. Elytra striata, sutura apiceque obscurioribus.
Elle est un peu plus petite et un peu plus convexe que la Nitidule bipustulée. Tout le corps est d’un brun ferrugineux , pubescent. Les élytres sont striées, avec la suture et l’extrémité noirâtres. Les pattes sont de la couleur du corps.
Elle se trouve aux environs de Paris.
20. NiTiDuLE fervide. Nirripuza fervida. PI. 4. fig. 32. à. b. N. Ovale , ferrugineuse ; élytres lisses ; tête et extrémité des élytres obscures.
ë 5 EN, ee ; N. Ovata ferruginea , elytris lævibus apice fuscis.
Similis Nitid. æstivæ. Antennæ caputque fusco - ferruginea. Corpus ferrugi- neum. Elytra lævia , apice fusca. Pedes corpore concolores.
Elle ressemble à la Nitidule estivale ; mais elle est un peu plus grande. Les antennes et la tête sont ferrugineuses , un peu obscures. Le corps est ferrugineux. Les élytres sont finement pointillées, un peu obscures à l’extrémité. Les pattes sont de la couleur du corps.
Elle se trouve aux environs de Paris.
Du Cabinet de M. Lermina.
21. NiTiDpuLzeE discoïde. NrrTrpvzA discoidea. PI. 2. fig. ORACLE
N. Noire, bord du corcelet et disque des élytres d’un jaune fauve.
N. Thorace marginato nigra , elytrorum disco ferrugineo. Far. Syst. Ent. pag. 78. n°. 5. — Spec. ins. tom. 1. pag. 92. n°. 11. — Mant. ins. tom. 1. Pa5092 n°; 13.
Ostoma discoïdea. LarcmarrT. Ins. tom. 1. pag. 108. n°. 5.
Statura et magnitudo Nitid. bipustulatæ. Caput atrum. Thorax inæqualis, marginatus margine obscurè ferrugineo. Scutellum nigrum. Elytra nigra ma-
cula magna, orbiculata, communi, ferruginea. Pedes nigri. Fag. Nitidula bipustulata dupld minor.
16 NOR MEN PET ET "2T ED UML ME!
Elle est plus petite que la Nitidule Colon. Les antennes sont fauves, avec la masse noire. La tête est noire, sans taches, Le corcelet est noirâtre obscur, avec les bords ferrugineux pâles. Les élytres sont d’un jaune fauve au milieu , avec les côtés et l’extrémité noirs, mèê- langés de jaune fauve. Le dessous du corps est noir. Les pattes sont brunes.
Elle se trouve aux environs de Paris et en Angleterre, sur les
charognes.
23. NiTiDULE jaunâtre. Nrrrpuza lutea. Pl 3.fg. 28. a. b. N. Ovale, convexe, pubescente, d’un jaune testacé.
N. Corpore ovato pubescente testaceo , elytris lævibus.
Anthribus unicolor. Dict. Ins. Anthribe. n°. 1. Sphæridium /zteum luteum , elytris pubescentibus lævibus. Far. Mant. ins.
app. pag. 378.
Facies Spærid. attamen hujus generis. Antennæ testaceæ , clava ovata, obscuriore. Corpus pubescens, ovatum, convexum , luteo-testaceum , oculis nigTris.
Elle est ovale , tres-convexe ,; pubescente , d’un jaune testacé , avec les yeux noirs. Les antennes sont testacées, avec la masse grosse , ovale ; obscure. Le corcelet est légèrement rebordé , assez grand. L’é- cusson est triangulaire. Les pattes sont de la couleur du corps.
Cet Insecte ressemble un peu aux Sphéridies par la forme du corps ; mais il en diffère par les antennes, par les parties de la bou- che et par les pattes.
Il se trouve aux environs de Paris, en Suède.
23. NiTiDuLE estivale. Nirirpura æstiva. P]. 3. fig. 23. a. b. N. Ovale oblongue, déprimée , testacée , avec les yeux noirs.
N. Ovato-oblonga depressa testacea, thorace emarginato , oculis nigris.
Anthribus zestaceus oblongo-ovatus, testaceus, subpubescens ; oculis ni- gris. Dict. Ins. Anthribe. n°. 2. Nitidula
Ne re ONU OT I ID Ù , LE 17
Nitidula astiva testacea subtomentosa , thorace emarginato , oculis nigris. Fas. Syst. Ent. pag. 77: n°. 2. — Spec. ins. tom. 1. p. 91. n°. 5. — Mant. ins. tom. 1. pag. 51. n°. 5e.
Silpha æstiva. Li. Syst. Nat. pag- 574. n°. 32. — Faun. suec. n°, 465.
Nitidula æstiva. Furesr. Archiv. ins. 4. pag. 36. n°. 3. tab. 20. fig. 24.
Magnitudo Nit. discoideæ. Corpus ovatum , depressum , subtomentosum , testaceum, oculis nigris.
Elle est à-peu-près de la grandeur de la Nitidule discoide. Le corps est ovale oblong, un peu déprimé, d’un fauve testacé , légèrement couvert de poils très-courts; les yeux seuls sont noirs. La masse des an- tennes est ovale, assez grosse, un peu comprimée. Le corcelet est rebordé , un peu échancré antérieurement.
Elle se trouve en Europe, sur les fleurs.
24. Nitipuze unicolor. NrrrpuzA unicolor. PI. 2. fig. 9. a. b. N. Ovale oblongue, déprimée , d’un brun marron.
N. Ovato-oblonga depressa, corpore castaneo immaculato.
Nitid. discoidea pauld minor. Corpus ovato-oblongum , depressum , ferru- gineo-castaneum, immaculatum. Thorax elytraque marginata.
Elle est un peu plus petite et un peu plus alongée que la Nitidule discoïide. Le corps est déprimé et entièrement d’une couleur ferru- gineuse marron, point luisant. Le corcelet et les élytres ont un rebord assez marqué.
Elle se trouve à Paris.
Du Cabinet de M. Dantic.
25. Nirinuze bronzée. Nrripuza anea. PI. 3. fig. 20. a. b. N. Ovale oblongue , d’un vert bronzé ; antennes et pattes noires.
N. Oblongo-ovata, viridi-ænea, antennis pedibusque nigris. Dict. Ins. Anthribe. n°. 3.
Nitidula aenea thorace marginato viridi-ænea, antennis pedibusque nigris. Fas. Syst. En. pag. 78. n°. 7. — Spec. ins. tom. 1. P- 93. n°. 13. — Mant. ins. tom. 1. pag. 52. n°. 17.
Coléoptères. Tome IT. C
:8 N° MST APM ANIET TE MD) JUSUL Ex
Scarabæus nigro-cærulescens. GEorr. Ins. tom. 1. pag. 86. n°. 30. Le petit Scarabé des fleurs. Grorr. Ibid. Nitid. discoidea minor. Corpus totum viridi-æneum nitidum, antennis pe-
dibusque nigris.
Variat corpore viridi, cæruleo et fusco.
Elle est plus petite que la Nitidule discoïde. Les antennes sont noires et terminées en masse grosse , ovale , arrondie. Le corps est ovale” oblong , un peu convexe en dessus, d’un vert bronzé, quelquefois bleuâtre. Le corcelet et les élytres sont finement pointillées et termi- nées par un rebord bien marqué. L’écusson est triangulaire. Les pattes
sont noirâtres. Elle se trouve aux environs de Paris, sur les fleurs.
26. NiTipuce verdâtre. Nirrspvza viridescens. PI. 4. fig. 30. a. b. N. Ovale oblongue , verdâtre ; antennes et pattes fauves.
N. Thorace marginato , viridi-ænea, pedibus rufis. Fas. Mant. ins. tom. 1. pag. 52. n°. 18. ;
Statura omnind Nitid. æneæ, tota ænea, pedibus solis rufis. Fas.
Elle ressemble entièrement , pour la forme et la grandeur, à la Nitidule bronzée. Tout le corps est d’un vert bronzé. Les antennes et
les pattes sont fauves. Elle se trouve aux environs de Paris , en Allemagne , sur les fleurs.
27. Niripuzezatre. Nrripuza atrata. PI. 4. fig. 31. a. b. N. Noire, ovale ; élytres lisses ; antennes et pattes fauves.
N. Ovata nigra, elytris lævibus, antennis pedibusque rufis.
Nitid. pedicularia pauld major , thorax et elytra minüs marginata. Antennæ rufæ. Corpus ovatum, nigrum, nitidum. Elytra lævia. Pedes rufi.
Elle est un peu plus grande que la Nitidule pédiculaire , et le cor- celet et les élytres sont un peu moins rebordés. Le corps est ovale, noir ; luisant , peu convexe. Les élytres sont lisses. Les pattes sont fauves.
NONROTS RENE EL TT TD (Ur L'°E 19
Elle se trouve aux environs de Paris.
Du Cabinet de M. Lermina.
28. Nirivuze pédiculaire. Nirrpuza pedicularia. Pl. 3. fig. 31. a. b.
N. Ovale , noire; élytres lisses ; corcelet rebordé.
N. Ovata nigra, elytris lævibus, thorace marginato. Dict. Ins. Arthribe. :5 ONCE
Nitidula pedicularia. Far. Syst. Ent. pag. 78. n°. 6. — Spec. ins. tom. 1. pag. 92. n°. 12. — Mant. ins. tom. 1. pag. 52. n°. 14.
Silpha pedicularia nigra, elytris lævibus, thorace marginato. Lix. Syst. Nat. pag. 574. n°. 34. — Faun, suec. n°. 466.
Dermestes psyllius ovatus niger, abdomine obtuso , thorace elytrisque mar- ginatis. Lin. Syst. Nat. pag. 564. n°. 25. — Faun. suec. n°. 456.
Anthribus niger , ovatus, elyÿtris abdomen tegentibus. GEorr. Ins. tom. 1. pag. 308. n°. 6.
L’Anthribe noir, lisse. Georr. Ib.
Dermestes psyllius. Scarank. Enum. ins. aust. n°. 51.
Anthribus lævis. Fourc. Ent. par. 1. pag. 137. n°. 6. ,
Similis Nitid. æneæ , sed tota nigra. Corpus ovatum, læve. Thorax, ely- traque marginata. Antennarum clava magna ovata.
Elle ressemble , pour la forme et la grandeur , à la Nitidule bronzée. Le corps est noir , ovale, lisse. Les antennes sont terminées par une masse grosse , ovale , un peu comprimée. Le corcelet et les élytres sont rebordées , très-finement chagrinées. Les pattes sont noires. Les jambes sont comprimées , un peu crénelées extérieurement.
Elle se trouve en Europe , sur les fleurs.
29. Niripuce lunulée. Nirrpuzra lunata. Pl. 3. fig. 26. a. b. N. Noirâtre ; corcelet rebordé , cilié ; élytres avec une tache commune
en croissant , blanchâtre. N. Fusca , thorace marginato ciliato. Elytris macula communi lunata albida.
Magnitudo Nitidulæ discoideæ. Antennæ ferrugineæ. Caput thoraxque fusca
1
2 © NÉE TO UNE 6 TND Ui L:'E:
immaculata , thoracis marginibus ciliatis. Elytra fusca punctato-striata, macu- laque communi lunata albida. Corpus fuscum. Pedes picei.
Elle est de la grandeur de la Nitidule discoïde. Les antennes sont fer- rugineuses brunes. La tête est noirâtre , obscure. Le corcelet est noirâtre, obscur , avec les bords latéraux relevés et ciliés. Les élytres sont striées, noirâtres , avec une tache commune en croissant , blanchâtre. Le dessous du corps est noirûtre , et les pattes sont brunes.
Elle se trouve en Italie.
Du Cabinet de M. Dantic.
30. Nirrouze Puce, Nrrrpuza pulicaria. PI. 3. fig. 27. a. b. N. Ovale oblongue , noire ; élytres courtes ; abdomen pointu.
N. Oblonga nigra, elytris abbreviatis , abdomine acuto. Dict. Ins. 47- thribe. n°. 4.
Silpha pulicaria. Lin. Syst. Nat. pag. 574. n°. 35. Dermestes pulicarius. Lin. Syst. Nat. p. 564. no. 24. — Faun. suec. n°. 455.
Sphæridium pulicarium. Far. Syst. Ent. pag. 68. n°. 9. — Spec. ins. t. 1. pag. 72. no. 12. — Mant. ins. tom. 1. pag. 44. n°. 15.
Anthribus niger , elytris abdomine brevioribus. Grorr. Ins. tom. 1. p. 308. nette
L’Anthribe des fleurs. Grorr. Ibid. Dermestes pulicarius. Sonranx. Enum. ins. aust. n°. 54. Anthribus pulicarius. Fourc. Ent. par. 1. pag. 137. n°. 4.
Corpus ovato - oblongum, nigrum, magnitudine Nit. æneæ. Elytra abdo-
mine breviora. Abdomen apice acutum.
Elle a à peine une ligne de long. Les antennes sont brunes , terminées par une masse ovale , assez grosse. Le corps est ovale oblong , noir , et couvert de quelques poils courts. Les élytres sont plus courtes que l'ab- domen , et en recouvrent à peine les deux tiers. L’abdomen est un peu terminé en pointe.
Elle se trouve dans toute l’Europe , sur les fleurs en Ombelle.
31. Niriouze bordée. Nirrpuza limbata. PI]. 5. fig. 18. a. b.
EL ANDRE LED). U : LE 21
N. Ferrugineuse , corps en dessous, disque du corcelet et des élytres un peu obscurs.
N. Ferruginea, corpore subtüs, thoracis elytrorumque disco fuscis.
Nitidula Zmbata nigra, thoracis margine elytrorum limbo ferrugineis. Fas,
Mant. ins. tom 1. pag. 52. DATI
Nitidula discoidea duplo minor. Corpus ovatum testaceum, thoracis dor- sum , elytrorum discus corpusque subtùs subfusca. Pedes testacei.
Elle est une fois plus petite que la Nitidule discoïde : elle est ovale et testacée , mais le milieu du corcelet et des élytres , et le dessous du corps sont un peu obscurs. Les pattes sont testacées.
Elle se trouve aux environs de Paris.
Du Cabinet de M. Dantic.
32. Niripuze dorsale. NiripuzAa dorsalis. PI. 4. fig. 29. a. b. N. Noire ; élytres testacées , avec tout le bord noir ; pattes fauves.
N. Nigra, elytris lævibus testaceis, margine omni nigro , pedibus rufis.
Nitidula ænea pauld minor. Antennæ rufæ. Corpus nigrum nitidum. Elytra lævia testacea , margine omni nigro. Pedes rufi.
Elle est un peu plus petite que la Nitidule bronzée. Les antennes sont fauves. Le corps est noir , luisant. Les élytres sont lisses , testacées au milieu , avec la suture et les bords noirs. Les pattes sont fauves.
Elle se trouve aux environs de Paris.
Du Cabinet de M. Lermina.
33. Niripuce rufipède. Nirrpuza rufipes. Suppl. PL 5. fig. 33. a. 6.
N. Noire luisante ; corcelet presque échancré ; pattes ferrugineuses.
N. Nigra lævis, thorace subemarginato, pedibus ferrugineis.
Sylpha rufipes. Lx. Syst. Nat. pag. 573. n°. 24. Nitidula rzfpes nigra nitida, pedibus pallidis. Fas. Syst. Ent. pag. 78. n°. 8. — Sp. ins. tom. 1. pag. 93. n°. 16. — Mant. ins. tom. 1. pag. 52. n°. 21.
22 NOAISNMEN ATOUT QI D: U LE,
Statura Nit. æneæ, at pauld longior. Totum corpus nigrum violaceo nitens, glabrum. Pedes pallidi, geniculis nigris. Fag,. Antennæ nigræ , basi ferrugineæ.
Elle ressemble à la Nitidule bronzée; mais elle est un peu plus oblon- gue. Tout le corps est glabre, lisse, d’un noir bleuâtre luisant. Le cor- celet est peu échancré antérieurement. Les pattes sont d’une couleur ferrugineuse pâle, avec les articulations noirâtres. Les antennes sont noires, ferrugineuses à leur base , terminées par une masse ovale,
assez grosse. \ Elle se trouve en Europe, sur les fleurs.
IN9219.
N°9 19. © BeoYRuRA EE Et . BY R° RH UNS.
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OK à donné anciennement le nom de Byrrlus à des insectes rongeurs ou destructeurs des peaux , ainsi que le mot grec Bupac, dont il dé- rive , et qui signifie peau , paroît le désigner.
Linné avoit d’abord rangé ces insectes parmi les Dermestes ; il les en a ensuite séparés pour les placer avec les Anthrènes, sous le nom de Byrrhus. M. Geoffroy avoit déjà établi ce genre sous le nom de Cistela , et il avoit désigné sous le nom de Byrrhus , des insectes ron- geurs de bois. M. Fabricius a donné le nom de Cistela à un autre genre bien différent, et qui appartient à la famille des Ténébrions. De Geer a confondu , dans un même genre, toute la famille des Dermestes.
Les Byrrhes ont beaucoup de rapports avec les Dermestes , les An- thrènes , et les Sphéridies. Mais les antennes des premiers , ter- minées par une masse perfoliée , composée seulement de trois articles; celles des seconds, dont la masse est ovale et paroît solide ; la masse des antennes des troisièmes , composée de quatre articles , distinguent ces insectes des Byrrhes, dont la masse des antennes moins grosse que celle des autres, est composée de cinq à six articles perfoliés, très-distincts , un peu applatis par les deux bouts , enfilés par leur milieu.
Les antennes ( pl. 1. fig. 1. a. a. a. ) sont plus longues que la tête et plus courtes que le corcelet ; elles sont composées de onze articles très-distincts, dont le premier est gros et renflé , le second petit et presque globuleux, le troisième un peu plus long etconique, les suivans un peu grenus ct augmentant insensiblement en grosseur ; les cinq ou six derniers forment une masse perfoliée ; ils sont grenus , arrondis, un peu applatis par les deux bouts, très-distincts , et comme enfilés par leur milieu , les uns à la suite des autres ; le dernier est arrondi à son extrémité,
La tète est inclinée et presque entièrement cachée dans le corcelet. Les yeux sont petits, ovales, peu saillans.
Coléoptères. Tome II. A
NET ON BV RSR... HurE.
La bouche est composée d’une lèvre supérieure , d’une lèvre infé-
D
rieure , de deux mandibules , de deux mâchoires et de quatre an- tennules.
La lèvre supérieure (b.) est avancée , plate , presque coriacée , entière, un peu ciliée à sa partie antérieure.
Les mandibules ( c. c.) sont très-dures, de grandeur moyenne, arquées , tranchantes , presque dentées au milieu, et terminées par deux petites dents égales.
Les mâchoires ( e. e.) sont assez grosses , peu solides , très-peu arquées , divisées en deux pièces , dont l’extérieure est la plus grande et arrondie , et l’intérieure est un peu pointue.
La lèvre inférieure ( d. ) est un peu plus étroite que la supérieure; elle est presque membraneuse et presque bifide. On voit à sa partie antérieure une incision peu profonde.
Les antennules antérieures ( f. f. ) sont composées de quatre articles , dont le premier est très-petit ; les deux suivans sont coniques et pres- que égaux entr’eux ; le quatrième est un peu plus gros que ceux-ci, et de figure presque ovale. Elles ont leur insertion au dos des mâchoires. Les antennules postérieures ( g. g. ) sont composées de trois articles, dont le premier est très-petit , le second presque conique , et le dernier un peu plus gros que celui-ci , de figure ovale , presque tronqué à son extrémité. Elles ont leur insertion vers la base latérale de la lèvre inférieure.
Le corcelet est arrondi supérieurement , sans rebords sur les côtés, presque conique, c’est-à-dire , plus étroit à sa partie antérieure qu’à sa jonction avec les élytres. L’écusson est très-petit et à peine apparent. Les élytres sont dures, convexes , sans rebords.
Le corps a ordinairement une figure ovale , presque globuleuse ; il est un peu convexe en-dessous , et très-convexe en-dessus.
Les pattes sont assez courtes et remarquables par la manière dont l’insecte les applique contre le corps lorsqu'on le touche. La hanche est petite; la cuisse ( h. h. ) est large et applatie ; elle à en- dessous une cavité ou espèce de rainure , dans laquelle la jambe se place. La jambe (i. i. ) est large et très-applatie ; on y voit aussi une petite rainure au bas de sa partie postérieure interne , dans laquelle
NÉS Et Y KR RH 3
le tarse vient se placer et se cacher, de manière qu’on croit, au premier aspect , que ces insectes n’ont point de tarses , ou qu’ils les ont perdus.
Les tarses (k. k.) sont filiformes et composés de cinq pièces , dont les quatre premières sont courtes , égales entr’elles, et garnies , en-dessous 3 de poils assez longs. La cinquième pièce est presque aussi longue que les quatre autres prises ensemble ; elle est arquée , presque cylindrique , un peu renflée à son extrémité , et munie de deux crochets arqués et pointus.
Comme les insectes , dans leur état parfait , présentent en général à-peu-près la même manière de vivre , les Byrrhes n’ont d’autres ha- bitudes qui les distinguent que celles qui leur sont encore communes avec bien d’autres insectes. Aussi-tôt qu’ils se sentent pris ou touchés, ils retirent la tète dans le corcelet, et en même-temps ils tien- nent les pattes et les antennes si serrées contre le dessous du corps, que la surface inférieure paroît presque lisse et unie , et qu’on ne voit plus qu’un petit corps ovale et immobile, ressemblant plutôt à une seraence qu’à un être animé. Mais ce qui doit distinguer les Byrrhes plus particulièrement , c’est l’organisation dont la nature les a doués pour leur permettre de prendre cette nouvelle forme , et la manière dont ils en font usage pour parvenir à leurs fins. Un objet vraiment digne de l'attention du Naturaliste , c’est de voir l’insecte , dans un instant , engager sa jambe dans la rainure de la cuisse , et replier le tarse en-dessous de la jambe , pour l’engager dans la rainure qui se trouve le long du côté extérieur de celle-ci , cacher en même-temps les antennes sous le corcelet et la tête, en partie, par une pièce écail- leuse triangulaire , qui s’avance entre les cuisses antérieures. L’insecte reste dans l’immobilité et joue l’être inanimé , tant qu’il y est sollicité par le danger qui lui a inspiré cette ruse. On rencontre les Byrrhes dans les champs , aux bords des chemins ou autres endroits semblables. Ils sont pourvus d’aîles ; mais ils en font rarement usage.
La difficulté de découvrir et d'élever les larves en général, et plus particulièrement celles qui se nourrissent dans les matières animales en dissolution , est la cause du peu de lumière qu’on a encore pu recueillir sur leur histoire. Leslarves des Byrrhes ne sont point connues ;
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4 NEED YUR RCH'E,.
mais d’après les rapports que présente l’insecte parfait avec les Der- mestes et les Anthrènes , on doit présumer avec fondement qu’elles vivent comme les larves de ces derniers insectes , et qu’elles attaquent les dépouilles des animaux , et toutes les substances végétales ou ani- males dans l’état de décomposition.
_—._—
BRAV: À OR HE. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Antennes composées de onze ar- ticles ; le premier gros ; les autres srenus , perfoliés , grossissant in- sensiblement,
Lèvre supérieure cornée , avan- cée , arrondie.
Mandibules courtes , cornées, un peu arquées, unidentées au milieu , terminées par deux petites dents.
Mächoires
neuses , bifides ; division extérieure , ;
presque membra-
un peu plus grande et arrondie.
Lèvre inférieure presque mem- braneuse , avancée, arrondie , un peu fendue au milieu.
Quatre antennules. Les antérieu- res quadriarticulées : premier article petit ; les deux suivans assez gros et coniques ; le dernier plus gros, tronqué. Les postérieures beaucoup plus courtes, triarticulées : dernier article gros et tronqué.
BU R :R CROSS: CHARACTER GENERIS. Antennæ undecimarticulatae ;
articulus primus longior » Crassior; reliquis brevioribus , perfoliatis ,
. sensinm Crassioributs.
Labium superius porrectum , corneum , rOtundatum.
Mandibulæ breves , corneæ , subarcuatae , in medio unidenta- ta , apice bidentatae.
Maxillæ bifidaæ , lacinia exteriore majore ;
submembranaceaæ >»
rotundata.
Labium irferius submembra- 71ACeuLTIt 3 POITECIUM 3 roturndatim ; antice fissun.
Palpi guatuor. Anteriores qua- driarticulati : articulo primo mi nimo ; secundo tertioque conicis ÿ” ultimo crassiori , ovato, apice truncato. Posteriores triarticulati : articulo ultimo crassiori , ovato ; {runcaéo.
POSE ROUE. S.
1. BYRRHE pilule. Brrravus pilula. PI. 1. fig. 1. à. b. B. Noir en-dessous , d’un noir cendré en-dessus ; élytres avec des
raies noirätres , interrompues. Dict. Ins. Byrrhe. n°. 2.
B. Fuscus, elytris striis atris interruptis. Lin. Syst. Nat. pag. 568. no, 4.
Dermestes pilulz tomentosus ovatus fusco -nebulosus. Lin. Faun. suec. no. 427.
Byrrhus pilula. Fas. Syst. Ent. pag. 60. n°. 1. — Spec. ins. tom. 1, p- 69. n°, 1. — Mant. ins. tom. 1. pag. 58. n°. 2.
Cistela subvillosa viridescens , fasciis longitudinalibus fuscis interruptis. Gror. ins tom. V-spag-M116. no. 1. pl. 142,8.
La Cistèle satinée. Gsorr. Ib.
Dermestes pilula ovatus suprà nigro-æneus, subtüs totus niger ; elytris fasciis interruptis æneis. Dec. Mém. tom. 4. pag. 213. n°. 8. pl. 7. fig. 23. et 24.
Scxagrr. Elem. ins. tab. 45. — Icon. ins. tab. 95. fig. 3.
Vosr. Coleopt. tab. 32. fig. TI.
Cistela pilula. LarcæarT. Ins. tom. 1. pag. 70. no. 1.
Byrrhus pilula. Vizr. Entom. tom. 1. pag. 71. no. 4.
Cistela viridescens. Fovrc. Entom. par. 1. pag. 28. no. 1.
Corpus ovatum, subtüs nigrum. Antennæ nigræ. Caput thoraxque sericea , fusco-cinerea , immaculata. Elytra sericea , fusco-cinerea , lineis plurimis fuscis interruptis.
Il est ovale. Les antennes sont noires. La tête et le corcelet sont couverts d’un duvet court, d’un fauve cendré noirâtre , luisant, sans taches. Les élytres sont de la même couleur , et elles ont des lignes longitudinales formées par des points alternes , cendrés et noirâtres : on apperçoit à la loupe quelques stries peu marquées. Le dessous du corps et les pattes sont noirs.
Il faut observer que lorsque les petits poils qui couvrent la partie supérieure du corps de cet insecte , et qui lui donnent sa couleur , ont été enlevés par le frottement , alors tout le corps paroît noir. Il n’est pas rare de le trouver de cette couleur.
A ii
6 N°: 0300 AB UT oR LR HUE.
Il se trouve dans presque toute l’Europe , dans Les champs, sur les bords des chemins , dans les endroits sablonneux.
2. ByRRHE fascié. Brrraus fasciatus. Pl 1. fig.2? B. Noirâtre ; élytres avec une bande peu marquée, large , ondée , fauve.
B. Ater, elytris fascia undata rufa , obsoleta. Dict. ins. Byrrhe no. 3.
Cistela subvillosa atra, fascia elytrorum transversa aurato-fusca. Georr. ins.
tom. 1. pag. 116. n°. 2. La Cistèle à bande. Gæorr. Ib. Byrrhus fasciatus nigricans, elytris fascia lata fusca. Lin. Syst. Nat. edit. 13.
pag. 1613. no. 8. û Vosr. Coleopt. tab: 32. fo 12.
Fursr. Arch. ins. 4. pag. 26. n°. 4. Similis præcedenti, at magis ovatus. Corpus nigrum , subtüs nitidum. Tho-
rax sericeus, niger, maculis obsoletis cinereis. Elytra sericea nigra, fascia
undata , cinerea , obsoleta.
Ilestun peu plus ovale que le précédent. Tout le corps est noir , un peu luisant en-dessous ; d’un noir mat et velouté en-dessus. Le corcelet est noir , satiné, avec quelques nuances rousses. Les élytres sont noires, satinées , avec une bande peu marquée , large , un peu ondée , d’une couleur fauve foncée.
On le trouve aux environs de Paris , en Allemagne , en Hollande,
3. BYRRHE tout-noir. Brreuxus ater. Pl 1.fig. 4. à. b. B. Entièrement noir , luisant , sans taches. Dict. ins. Byrrhe n°. 4.
B. Niger immaculatus. Far. Spec. ins. tom. 1. pag. 69. n°. 29. — Mant,
ins. tom. 1. pag. 36. n°. 3.
Cistela nigra nitens, glabra. Grors. ins. tom. 1. pag. 117. n°. 3: La Cistèle noire lisse. Grorr. Ib.
Byrrhus ater. Lin. Syst. Nat. edit. 13. pag. 1613.
Cistela nitens. Founc. Ent. par. 1, pag. 28. n°. 5.
Ne,#130 08 O IR RH. 7
Statura et magnitudo Byrr. pilulæ, at totus ater. Caput et thorax atra, glabra, lævia, obsourè nitida. Elytra obsoleté striata. Fas. Specimen nostrum Byr. pilula minor.
Il est plus petit que le Byrrhe pilule. Il est entièrement noir: Le * corcelet et les élytres sont lisses et luisans ; en les regardant avec une
loupe , on voit qu’ils sont finement et irrégulièrement pointillés. Il se trouve aux environs de Paris ; en Allemagne.
4. Byrruxe dorsal. Brrraus dorsalis. PI. 1. fig. 5. a. b. B. Noirâtre ; élytres avec une bande courte ; ferrugineuse.
B. Nicricans, coleoptris macula transversa ferrusinea. Dict. ins. Bvyrrhe. 5 » 5 5} n..5
Byrrhus dorsalis. Faë. Mant. ins. tom. 1. pag. 38. n°. 4.
Byrrhus dorsalis. Lin. Syst. Nat. edit. 13. pag. 1613.
Statura et summa affinitas Byr. atri , at pauld minor. Corpus nigrum , obs- curum. Thorax maculis aliquot obsoletis. Elytra nullo modo striata, nigri- cantia macula communi transversa ferruginea. Fas.
Forte mera Byr. atri varietas. Fas.
Il ressemble au Byrrhe pilule ; mais il est plus petit. Il est noir et obscur. Le corcelet a quelques taches peu marquées, cendrées et ferru- gineuses. Les élytres sont sans stries , noires , avec une tache transversale , commune ; ferrugineuse.
Il se trouve en France , à Kiell.
5. BYRRHE varié. BrrrHus varius. Pl. 1. fig. 6" a. 0. c. d. B. Noir ; corcelet bronzé ; élytres noirâtres , avec trois raies courtes, verdâtres , tachetées de noir.
B. Niger, thorace æneo , elytris fuscis, striis tribus abbreviatis viridibus nigro maculatis. Dict. ins. Byrrhe. no. 6.
Byrrhus varius. Fas. Syst. Ent. pag. 60. n°. 2. — Spec. ins. tom. 1. p. 69. n°. 3. — Mant.üns. tom. 1. pag. 58. n°. 5. Byrrhus varius. Lin. Syst. Nat. edit. 13. pag. 1613.
8 NIORT SE COY ER RON EX Vozr. Coleopt. tab. 52. fig. 4.
Cistela varia. LarcHarT. ins. tom. 1. pag. 71. n°. 2.
Statura et summa affinitas Byr. pilulæ. Corpus subtüs nigrum. Caput æneum, antennis extrorsüm crassioribus nigris. Thorax ovatus obscurè æneus , imma- culatus. Elytra fusca, striis tribus nitentibus, dorsalibus viridibus fusco-ma- culatis, quæ tamen apicem elytrorum non attingunt. Pedes nigri tibiis com- pressis. Fas.
Les antennes sont noires. La tête et le corcelet sont bronzés , sans taches. L’écusson est petit , triangulaire, bronzé. Les élytres sont d’un noir bronzé , avec plusieurs lignes longitudinales , vertes , tachées de noir. Les pattes et le dessous du corps sont noirs.
Il se trouve aux environs de Paris , en Angleterre.
6. ByrrHE bronzé. BrrrRrUs aeneus. PL. 1. fig. 3. à. b. B. Noirûtre , luisant en dessous , entièrement bronzé en-dessus.
B. Suprà æneus , subtüs niger. Dict. Ins. Byrrhe. n°. 7.
Byrrhus totus æneus. Fas. Syst. Ent. pag. 60. n°. 3. — Spec. ins. tom. 1. pag. 7o. n°. 4. — Mant. ins. tom. 1. pag. 38. n°. 6.
Byrrhus æneus. Lin. Syst. Nat. edit. 13. pag. 1615.
Cistela ænea. LarcmanrT. Ins. tom. 1. pag. 73. n°. 3.
Similis Byr. vario , at pauld minor. Antennæ nigræ. Corpus suprà æneum, subtüs nigricans.
Il est un peu plus petit que le Byrrhe varié. Les antennes sont noires. Tout le dessus du corps est d’un vert bronzé luisant ; le dessous est noirâtre luisant.
Il se trouve aux environs de Paris, à Upsal, dans les endroits sablonneux des forêts.
7. BYRRHE fasciculé.
ByrRHus fascicularis. PI. 2. fig. 7. à. b. B. Noir ; élytres pointillées couvertes de faisceaux de poils. B. Niger elytris punctatis fasciculato villosis.
Magnitudo Byrrhi varii. Corpus ovatum nigrum. Caput thoraxque punctata
INR ORE UE TE OR CH -F/ 9 lævia. Elytra punctata fasciculato - villosa. Corpus subtüs nigrum pedibus pice1s.
Il est de la grandeur du Byrrhe varié. 1l est noir , ovale , convexe en-dessus , presque plat en-dessous. Les antennes sont brunes. La tête et le corcelet sont lisses , finement pointillés. Les élytres sont poin- tillées, et ont des poils rassemblés en faisceaux. Le dessous du corps est noir , mais les pattes sont brunes.
Il a été trouvé par M. Dantic aux environs de Paris dans les ulcères des Ormes , le 25 Mars.
8. BxyrRRHE strié. Brrrnus striatus. Pl. 2. fig. 8. a. b. B. Noir; corcelet lisse; élytres avec dix lignes longitudinales , élevées.
B. Niger, thorace lævi , elytris lineis decem elevatis.
Magnitudo ferè Byr. variü. Corpus totum nigrum. Thorax lævis, nitidus. Elytra singula striis decem elevatis.
Il est presque de la grandeur du Byrrhe varié. Il est un peu moins convexe , et plus pointu par les deux bouts. Tout le corps est noir. Le corcelet est lisse, luisant. Les élytres ont chacune dix lignes-longitu- dinales élevées.
Il se trouve aux environs de Paris.
Du Cabinet de M. Lermina.
9. BYRRHE picipède. BryrRrAUS picipes. PI. 2. fig. 9. a. b. | B. Noir, oblong ; élytres striées ; antennes et pattes brunes.
B. Niger, ovato-oblongus , elytris striatis , antennis pedibusque piceis.
Præcedente duplo minor et oblongior. Antennæ piceæ. Corpus totum ni- grum. Caput thoraxque cinereo pubescentia. Elytra glabra nitida, striata. Pedes picei.
Il est une ou deux fois plus petit que le précédent , et il a une forme un peu plus alongée. Les antennes sont brunes. La tête et le corcelet
10 NÉS RC BOT RE 4RESEH E.
sont noirs et couverts d’un duvet cendré. Les élytres sont noires , lui- santes , profondément striées, Le dessous du corps est noir. Les pattes
sont brunes. Il se trouve aux environs de Paris.
Du Cabinet de M. Lermina.
10. BYRRHE pygmée.
Brrraus pygmaeus. PI. 2. fig. B. arrondi, noir ; élytres avec deux ou trois stries latérales.
10.4. b.
B. Niger, pedibus piceis, elytris versus marginem striatis. Parvus. Corpus rotundatum , nigrum, nitidum. ŒElytra versus marginem striis duabus tribusve. Antennæ pedesque picea.
Il est très-petit , d’une forme ovale presque globuleuse. Les antennes -sont brunes. Tout le corps est noir , luisant. Les élytres ont deux ou trois stries vers le bord extérieur. Les pattes sont brunes.
Il se trouve aux environs de Paris.
Du Cabinet de M. Lermina.
IN 4.
N°7 ANTHRÈNE 4NTHR ENÎUS.
PRE Me atroer
Lswxé avoit d’abord rangé ces insectes avec les coccinelles. Il les a ensuite placés parmi les Dermestes , pour les confondre enfin avec les Byrrhes. Ces incertitudes , ces transpositions annonçoient des caractères propres qui devoient leur assigner une place particulière. M. Geoffroy est le premier qui les a distingués , et en a établi un genre , sous le nom d’Anthrène , du mot grec æos , qui signifie fleur , parce que ces insectes se trouvent très-souvent en grand nombre sur les fleurs. M. Fabricius a conservé à ces insectes le nom d’Arzfhrenus , et il à donné celui de Byrrhus à quelques espèces que Linné avoit placées dans le même genre.
Les Anthrènes ont quelques rapports avec les Dermestes , les Byrrhes et les Sphéridies : mais les antennes terminées en masse ovale , presque solide , et les mâchoires simples , les distinguent suffisamment des Dermestes , dont les antennes sont terminées par trois articles gros et ap- parens, et dont les mâchoires sont bifides ; des Byrrhes , dont les antennes vont en grossissant, et dont les mâchoires sont bifides; des Sphéridies, dont le premier article des antennes est très-alongé , et dont les mâchoires sont bifides.
Les antennes ( PI. 1. fig. 1. à. a. a. ) de ces insectes ne sont guère plus longues que la tête. Elles sont composées de one articles, dont le premier est beaucoup plus gros que les autres ; les suivans sont courts , presque arrondis , les trois derniers forment une masse ovale, qui paroît solide , parce que les articles ne sont pas distincts. Elles sont ordinairement logées dans une cavité qui se trouve à la partie latérale un peu inférieure du corcelet : cette cavité a la même forme et la même grandeur que l’antenne , de sorte que celle-ci s’y trouve comme enchassée.
La bouche est composée d’une lèvre supérieure, de deux mandibules , de deux mâchoires , d’une lèvre inférieure et de quatre antennules.
La lèvre supérieure ( b. ) est presque cornée , arrondie , légèrement ciliée antérieurement.
Coléoptères. Tome II. À
: N°. EE CON OUT V'HOR PE [N° EE:
Les mandibules ( c. c. ) sont cornées, petites, un peu arquées, tranchantes et pointues à leur extrémité.
Les mâchoires ( d. d. ) sont petites, à peine apparentes ; elles paroissent ciliées à la partie interne.
La lèvre inférieure ( e.) est presque cornée , arrondie et légèrement échancrée à sa partie antérieure.
Les antennules antérieures ( f. f.) sont filiformes et composées de quatre articles presque égaux ; elles ont leur insertion au dos des mâ- choires. Les añtennules postérieures ( g. g. } beaucoup plus courtes que les autres , sont filiformes et composées de trois articles presque égaux ; elles ont leur insertion à la partie latérale de la lèvre inférieure.
Le corps est ovale , convexe en-dessus et en-dessous , ce qui dis- tingue , au premier coup-d’œil , les Antennes de presque tous les Coléoptères, dont le corps n’est point convexe en-dessous. La tête est petite et enfoncée dans le corcelet. Celui-ci est plus large que long ; il n’a point de rebord , et paroît coupé à la partie antérieure et posté- rieure. Les élytres sont convexes ; elles couvrent tout le corps, et elles cachent deux aîles membraneuses.
Les pattes sont courtes , et l’insecte les tient retirées et appliquées contre le corps , lorsqu’on le prend ; elles conservent cette position lorsqu’il est mort. Les tarses sont composés de cinq articles plus minces à leur base qu’à leur extrémité : le dernier article est un peu plus long que les autres , et il est terminé par deux ongles ou crochets arqués et pointus.
Les Anthrènes sont de petits insectes dont la forme du corps ne pré- sente rien de bien remarquable, mais dont les couleurs sont très-variées et très-agréables. Leur histoire est bien plus intéressante dans leur premier que dans leur dernier état. Au moindre danger qui menace l’insecte parfait , il a aussi la faculté , comme les Dermestes , les Byrrhes , de retirer ses pattes et ses antennes , et de les loger dans des cavités qui semblent destinées à cet usage , pour ne présenter qu’une surface unie et la forme d’un petit corps arrondi et inanimé. On trouve les An- thrènes souvent en grande quantité sur les fleurs , occupés à sucer la liqueur mielleuse qui y est contenue ; on les rencontre quelquefois dans les maisons, où ils cherchent des matières animales pour y dé- poser leurs œufs.
NAME MR MNATEAUR Ei NÜ FA 3
Les larves des Anthrènes habitent les cadavres dépouillés de leur chair , les pelleteries et toutes les substances animales desséchées. Elles attaquent les oiseaux et les autres animaux préparés ; elles détruisent iôt ou tard les collections qui ne sont pas exactement fermées : elles se nourrissent du corps mème de l’animal ; elles rongent les plumes et les poils , et les réduisent en poussière : elles attaquent sur-tout et consument presqu’entièrement les insectes , ne laissant que les aîles , les élytres et les pattes.
Ces larves sont très-petites ; les plus grandes n’ont guère plus de deux lignes lorsqu'elles ont pris toute leur croissance. Leur corps est court , assez gros et tout couvert de poils , sur-tout vers les côtés et au derrière : il est divisé en douze ou treize anneaux , dont les trois premiers donnent naïssance à six pattes écailleuses. Il est mol et cou- vert d’une peau membraneuse presque coriacée , peu solide. La tête est arrondie , dure , écailleuse ; elle est garnie de deux espèces d’an- tennes coniques , très-courtes ; composées seulement de deux ou trois articles ; et elle a deux mâchoires de la consistance de la corne , tran- chantes , assez fortes , qui servent à couper, diviser et hacher , pour ainsi dire , les matières dont la larve se nourrit : les pattes sont dures , écailleuses , assez longues , garnies de petits poils courts , et terminées par un crochet.
Tout le corps de ces larves est plus ou moins convert de poils dis- posés en faisceaux , en paquets , ou en aigrettes , principalement sur les côtés. Il est terminé par deux on plusieurs espèces de houppes alongées , formées par des poils serrés , lesquelles vont se réunir à leur extrémité et présentent une espèce de V: mais quand on iouche la larve un peu rudement , Clle redresse , et écarte ces houppes les unes des autres, et elle en hérisse les poils : elle les applique de nouveau sur le corps dès qu’on cesse de l’inquiéter.
De Geer a donné la figure de la larve de l'Anthrène destructeur , et il a représenté les poils grossis au microscope. Il suit de l'observation de ce célèbre Naturaliste > que tous les poils du corps et de la tête ne sont pas simples , mais comme hérissés , dans toute leur étendue , de petites pointes courtes , en forme d’épines , à-peu-près comme les poils des chenilles velues. Ceux qui forment les aigrettes ou honppes ne res-
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4 NS ANNE ON UT H À EAN
semblent point à ceux qui couvrent les autres parties du corps. Chaque poil est composé d’une suite de petites parties coniques triangulaires , mises bout à bout, dont la base de chaque pièce est extrémement déliée. Le poil est terminé par un gros bouton , ou une espèce de masse ovale alongée , presque conique , portée sur un filet très-mince.
Les larves des Anthrènes ressemblent un peu à celles des Dermestes ; mais elles en sont suffisamment distinctes par les houppes qu’elles ont à la partie postérieure de leur corps , bien différentes de celles des Dermestes.
Ces larves passent près d’un an dans cet état , rongeant et détrui- sant insensiblement les ligamens qui attachent ensemble les os des animaux , les peaux , les poils , les plumes , en un mot, toutes les matières animales qui ne sont point en fermentation , et qui sont un peu desséchées. Elles se montrent indifféremment dans toutes les saisons de l’année ; mais le tems où elles sont en plus grand nombre , et où elles font le plus de dégats, c’est vers la fin de l'été, lorsqu'elles ont acquis presque toute leur grosseur. Elles passent l'hiver ou dans l’état de larve ou dans celui de nymphe; et l’insecte parfait ne se montre ordinairement qu’en printems : on en voit cependant dans toutes les saisons , mais en moindre quantité. La larve , en grossissant ; change plusieurs fois de peau ; mais ce qui est fort singulier , elle ne quitte pas sa peau de larve lorsqu’elle passe à l’état de nymphe : la peau se fend seulement tout le long du dos ; les bords de la fente s’éloignent lun de l’autre , et laissent une ouverture qui doit faciliter la sortie de l'insecte parfait. Il faut néanmoins observer que cette peau de larve n’est plus adhérente à celle de nymphe : celle-ci est dégagée de toute part de sa peau de larve ; et lorsqu’elle subit sa dernière métamorphose et qu'elle se montre insecte parfait , la peau de nymphe s’ouvre tout le long du dos , à l'endroit où est déjà ouverte la peau de larve : l’insecte sort par cette ouverture , laissant l’une dans l’autre les deux peaux qu’il quitte , celle de nymphe et celle de larve.
La larve de l’Anthrène destructeur , est l’ennemi le plus redoutable qu’aient à craindre les Naturalistes, qui veulent conserver des insectes , des oiseaux , ou d’autres animaux. La petitesse de l’insecte parfait lui permet de s’insinuer par les plus petites ouvertures , pour déposer ses
NOM A AMENER EN: 5
œufs dans les substances animales qui lattirent. Les fumigations de tabac, la vapeur de soufre, le camphre et les préparations arsénicales éloignent ces larves, mais les font rarement périr , sur-tout lorsqu'elles sont dans le corps de l’animal , où ces vapeurs pénètrent difficilement et en petite quantité. Une chaleur assez considérable , telle que celle de quarante ou cinquante degrés , suffit pour les faire périr ; mais le plus sur est de fermer , avec le plus grand soin , les collections que l’on est bien aise de conserver.
J'ai remarqué que les collections d’insectes placés dans des tiroirs , dont le fond étoit garni en cire jaune , étoient moins exposées aux ravages des Anthrènes : ces insectes en sont peut-être éloignés par Podeur assez forte que répand la cire jaune.
On reconnoît dans les collections qu’un insecte est attaqué par la larve d’un Anthrène , à une poussière fine , de couleur grisâtre, qui se trouve au-dessous de l’insecte rongé , et qui n’est autre chose que les excrémens de la larve.
De Geer a observé que les larves des Anthrènes étoient quelquefois attaquées par une petite espèce d’Ichneumon , qui les pique et y dépose un œuf, d’où sort bientôt une petite larve qui se nourrit aux dépens de l’autre. La larve de l’Anthrène continue à vivre ; elle passe mème à l’état de nymphe ; mais elle périt toujours sous cet état; et au lieu de voir sortir un Coléoptère, on voit paroïtre un Ichneumon aîlé qui a subi toutes ses transformations , sans quitter le lieu qui l’a vu naître et qui l’a nourri.
Nous observerons , avant de passer à la description des Anthrènes, que leur couleur est dûe à une espèce de poussière colorée , très-facile à détacher. Cette poussière n’est autre chose que de petites écailles triangulaires, à-peu-près semblables à celles qui couvrent les aîles des papillons , implantées sur tout le corps de ces insectes par le som- met ou la pointe du triangle : le haut est arrondi ou légèrement den- telé. Le moindre frottement suffit pour les faire disparoître ; aussi arrive- t-il souvent que lorsqu'on prend l’insecte, on emporte ces petites écailles, on le décolore , et il paroît alors très-lisse et entièrement noir.
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A NÉRIHURE N E. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Antennes composées de onze articles: le premier un peu plus long ; les autres courts et grenus, les trois derniers en masse ovale, perfoliée.
Lévre supérieure cornée, ar- rondie , ciliée.
Mandibules cornées , arquées , pointues , sans dents.
Mächoires presque neuses, ciliées à leur partie interne.
Lèvre inférieure cornée, arron- die ou légèrement échancrée.
membra-
Quatre antennules filiformes , inégales : les antérieures un peu plus longues , quadriarticulées ; premier article petit , les autres presque égaux. Les postérieures
courtes , triarticulées: articles pres-.
que égaux.
AMNACTA HARLE, NE
ANS TE RE IN UNS: CHARACTER GENERIS.
Antennæ zndecimarticulatae : articulus primus longior ; alii gra- nulati ; ultimitres clavati, clava ovata , perfoliata.
Labium szperius corneum , ro- tundatum , ciliatum.
Mandibulæ correa , arcuatae , acutae , irermes.
Maxillæ szbmembranaceae , in- us ciliatae.
Labium
apice rotundatumm aut emargira-
inferius corneum ; ÊTLIIL.
Palpi quatuor filiformes , inae- quales : anteriores longiores ; qua- driarticulati , articulo primo mi- nimo , aliis subaequalibus : pos- teriores breviores , triarticulati , articulis subaequalibus.
No 0241) GA ŒNUET VE IR EL El SUR Er
o———— Em PSS "P'ÉN0 ES
1. ANTHRÈNE brodé. ANTHRENUS Pimpinellae. PI. 1. fig. 4. a. b. A. Noir ; élytres avec une bande et deux points blancs , et l’extré- mité ferrugineuse. A. Niger, elytris fascia punetisque duobus albis, apice ferrugineis. Dict. Ins. Anthrène. n°. 1. Anthrenus Pimpinellæ. Fas. Syst. Ent. pag. 61. n°. 1.— Spec. ins. tom. 1.
. Cs1 pag. 70. n°. 1. — Mant. ins. tom. 1. pag. 59. n°. 1. Anthrenus squamosus niger, fascia punctisque coleoptrorum albis, suturis
fuscis. GEorr. Ins. tom. 1. pag. 114. n°. 1. L’Anthrène à broderie. Grorr. Ibid. Anthrenus Scrophulariæ. Fourc. Entom. par. tom. 1. pag. 27. n°. 1. Similis Ant. Scrophulariæ , at pauld minor. Thorax niger , albo ferrugi- neoque varius. Elytra fascia undata alba punctoque ferrugineo versus apicem.
Il est un peu plus petit que l’Anthrène ondé. Les antennes sont noires. La tête est noire , sans taches. Le corcelet est noir , mêlangé de blanc et de ferrugineux. Les élytres sont noires , avec un peu de ferrugineux à la base et vers l’extrémité , et une large bande blanchâtre , un peu ondée vers la base. Le dessous du corps est cendré.
Les synonymes de M. Geoffroy se rapportent à l’Anthrène ondé.
Il se trouve en Europe sur différentes fleurs. La larve vit dans les cadavres desséchés. Il est commun en printems , aux environs de Paris.
2. ANTHRÈNE fascié. ANTHRENUS Verbasci. PI. 1. fig. 2. a. b. c. d. À. Noirâtre; élytres avec trois bandes ondées, d’un gris cendré.
À. Niger, elytris fasciis tribus undatis albis. Dict. Ins. Anthrène. n°. 2,
Anthrenus Verbasci. Far. Syst. Entom. p. 61. n°. 4. — Spec. ins. tom. 1. pag. 70..n°. 4. — Mant. ins. tom. 1. pag. 39. n°. 4.
8 N°. HOANMAU EN CE JE MR É:N El
Byrrhus V’erbasci fuscus , elytris fasciis tribus undulatis pallidis. Lin. Syst. Nat. pag. 568. n°. 3.
Byrrhus Verbasci. Larcn. Ins. tom. 1. pag. 75. ne 2:
Magnitudo præcedentis. Thorax fuscus , ferrugineo alboque varius. Elytra fusca , fasciis tribus undatis albis.
Il est un peu moins large que le précédent. Les antennes et la tête sont noires. Le corcelet est mélangé d’obscur , de cendré et de rous- sâtre. Les élytres sont obscures , avec trois bandes ondées , blanchätres.
Linné et Fabricius citent Geoffroy , Anthrène , n°. 2. [insecte de cet Auteur , est l’Anthrène destructeur , Arzihrenus Mu/eorum.
Il se trouve en Europe , sur les fleurs.
3. ANTHRÈNE destructeur. ANTHRENTS Museorum. PI. 1. fig. 1.4. b. c. A. Noirâtre ; élytres obscures nébuleuses , avec trois bandes cen- LA drées , peu marquées.
A. Nebulosus, elytris subnebulosis. Dict. Ins. Anfhrène. n°. 3.
Anthrenus Museorum. Fas. Syst. Ent. pag. 61. n°. 3. — Spec. ins. tom. 1. pag. 70. n°. 3. — Mant. ins. tom. 1. pag. 59. ONCE
Byrrhus Museorum nebulosus, elytris subnebulosis puncto albo. Lin. Syst. Nat. pag. 568. n°. 2. — Faun. suec. n°. 430.
Anthrenus squamosus niger, elytris fuscis fascia triplici undulata alba. Gsorrr. Ins. tom. 1. pag. 115. n°. 2.
L'Amourette. Grorr. Ibid.
Dermestes ovatus fuscus obscurus , maculis squamosis griseis. Dec. Mém. Ins tom. 4. pag 205. n°47.4pl-:8-4fg-1a1/Nethu2;
Anthrenus florilegus. Fourc. Entom. par. tom. 1. pag. 27. n°. 2.
Præcedenti pauld minor. Thorax fuscus, cinereo ferrugineoque varius. Elytra fusca , ferrugineo varia, fasciisque tribus obsoletis, undatis, cinereis. Corpus subtüs cinerascens.
Il est un peu plus petit que le précédent. Les antennes et la tête sont noires. Le corcelet est noirâtre , avec une poussière ferrugineuse et un peu de gris sur les côtés. Les élytres ont trois bandes ondées , grises , moins distinctes que dans l’espèce précédente , et coupées par autant de bandes noirâtres : on voit parmi ces bandes une poussière ferrugineuse claire , plus ou moins marquée. La base des élytres est
NPA ON UT HR EN © 9
noirâtre , avec un peu de blanc de chaque côté de l’écusson. Le dessous du corps est d’un gris cendré.
On le trouve en Europe , sur les fleurs et dans les collections d’a- nimaux.
4. ANTHRÈNE ondé. AXTHRENUS Scrophulariae. PI. 1. fig. 5. a. b. À. Très-noir ; élytres avec des taches ondées, blanchîtres , et la suture ferrugineuse.
A. Niger, elytris albo maculatis, sutura sanguinea. Dict. Ins. Azthrène. n°. 0.
Anthrenus Scrophulariæ. Far. Syst. Entom. pag. 61 n°. 2. — Spec. ins. tom. 1. pag. 72. n°. 2. — Mant. ins. tom. 1. pag. 39. n°. 4.
Byrrhus Scrophulariæ. Lin. Syst. Nat. pag. 568. n°. 1. — Faun. suec. n°. 429.
Scarabæus parvus corpore subrotundo, collo oblongo, alarum elytris ni- gris, binis punctis albicantibus notatis. Ras. Ins. pag. 85. n°. 37.
Dermestes' ovatus niger, maculis squamosis albis , sutura elytrorum rubra. Dec. Mém. tom. 4. pag. 200. n°. 6. pl. 7. n°. 20.
Suzz. Hist. ins. tab. 2. fig. 11. 4.
Bercsrr. Nomencl. 1. tab. 11. fig. 9. 10.
Scuazrr. Elem. ins. tab. 17. — Icon. ins. tab. 176. fig. 4.
Præcedenti ferè duplo major. Caput nigrum. Thorax niger, postice ferru- gineus. Elÿtra nigra, sutura rubra, maculisque tribus albis. Corpus subtùs griseum.
Il est une fois plus grand que l’Anthrène destructeur. Les antennes et la tête sont noires. Le corcelet est noir, avec un peu de gris et de rougeûtre à la partie postérieure. L’écusson est petit et rougeâtre. Les élytres sont noires , avec la suture ferrugineuse, d’où partent trois bandes ondées , grises , mieux marquées et un peu larges vers les bords extérieurs: l'extrémité de l’élytre est de la couleur de la suture. Le dessous du corps est d’un gris un peu ferrugineux.
Il se trouve dans presque toute l’Europe, sur les fleurs. La larve est très-velue , et d’une couleur brune presque noirâtre.
10 NO. OMAN SP 1H LR EN. EN
5. ANTHRÈNE obscur. ANTHRENUS fuscus. PI. 1. fig. 3. a. b. A. Noir; antennes et pattes brunes ; corcelet et élytres avec des taches irrégulières , ferrugineuses. A. Niger, antennis tibiisque rufis, thorace elytrisque maculis obsoletis fer- rugineis. Dict. Ins. 4rthrène. n°. 8. Anthreno Museorum pauld minor. Antennæ rufæ. Thorax niger, posticè
utrinque macula cinerea. Elytra nigra , pulvere ferrugineo adspersa. Corpus subtus fusco-cinereum. Pedes nigri, tibiis rufs.
Il est un peu plus petit que l’Anthrène destructeur. Les antennes sont d’un brun fauve. [a tête est noire , sans taches. Le corcelet est noir , légèrement couvert d’une poussière ferrugineuse , avec une tache cendrée , de chaque côté de la partie postérieure. Les élytres sont noires , légèrement couvertes d’une poussière ferrugineuse. Le dessous du corps est d’un noir cendré. Les pattes sont noires, avec les jambes fauves.
J’ai trouvé cet insecte en grande quantité aux environs de Paris, sur les fleurs des plantes liliacées.
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N°.15. SPHÉRIDIE SPHÆRIDIUM.
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LA forme ovale, arrondie , presque hémisphérique de ces insectes , leur a fait donner le nom de Spharidium par M. Fabricius , qui en a formé un nouveau genre , en les séparant des Scarabés , des Dermestes, des Escarbots , où les avoient placés les Auteurs qui l'ont précédé.
Ces insectes diffèrent de tous les autres genres, non-seulement par la forme du corps ; mais encore par les antennes , par toutes les parties de la bouche , et par les pattes. Les antennes , dont le premier article est très-alongé , et les trois derniers sont en masse ovale, perfoliée ; les an- tennules longues, sétacées ; les jambes épineuses, doivent faire distinguer au premier coup-d’œil, les Spéridies , de l’Escarbot , du Dermeste , du Byrrhe , avec lesquels ils ont quelques rapports. Les antennes terminées en masse perfoliée , ne permettent pas de les confondre avec les Sca- rabés , dont les antennes sont terminées par une masse triphylle.
Les quatre dernières espèces d’Anthribes décrites par M. Geoffroy , ressemblent beaucoup , par la forme du corps , aux Sphéridies. Elles en diffèrent par les antennes , dont le premier article est beaucoup moins alongé , et la masse qui les termine moins grosse ; par les antennules filiformes ; par les jambes simples , et par les tarses composés seulement de quatre pièces , garnies en dessous de pelotes.
Les antennes (pl. 1. fig. 1. &. a. a. ) sont courtes et composées de onze articles , dont le premier est très-alongé ; le second petit, presque arrondi ; les suivans sont plus petits et peu distincts ; les quatre derniers forment une masse ovale oblongue , perfoliée ; le dernier article est petit et enchâssé dans le pénultième.
La bouche est composée d’une lèvre supérieure , de deux mandibules , de deux mâchoires, d’une lèvre inférieure , et de quatre antennules.
La lèvre supérieure ( c. ) est large , peu avancée, coriacée, arrondie antérieurement.
Les mandibules ( d. d. ) sont courtes , cornées , arquées , simples , pointues à l’extrémité.
Coléoptères. Tome II. A
NOM MORS EP ELLE JR UT D. TE:
Les mâchoires ( e. e. ) sont courtes, membraneuses , bifides : les
D]
divisions sont arrondies, et l’antérieure est un peu plus courte que l’autre.
La lèvre inférieure ( £. ) est cornée, échancrée , membraneuse et très- ciliée à sa partie antérieure,
Les antennules antérieures (g.g.) sont sétacées , beaucoup plus longues que les postérieures , et composées de quatre articles, dont le premier est petit , le second assez gros , les deux derniers sont minces et alongés ; elles ont leur insertion au dos des mâchoires. Les antennules postérieures (h. h.) sont courtes, filiformes , et composées de trois articles, dont le second est un peu plus gros que les autres ; elles sont insérées à la partie latérale antérieure de la:lèvre inférieure.
La tête est un peu inclinée , arrondie antérieurement , et reçue pos- térieurement dans l’échancrure du corcelet. Les yeux ne sont point saillans.
Le corps est ovale, presque arrondi, convexe en dessus, applati en dessous. Le corcelet est à peu près de la largeur des élytres. i’écusson est petit, alongé. Les élytres sont convexes, et couvrent deux ailes membraneuses , repliées.
Ees pattes sont de longueur moyenne. Les cuisses (i.i.i.i. ii.) sont un peu comprimées. Les jambes (Kk. k. k. k. k. k. ) sont couvertes CE minces , aiguës. Les tarses (1. 1.1. L. 1.1. ) sont filiformes , et composés de cinq articles terminés par deux ongles crochus. L’un des deux sexes, dans quelques espèces , a les tarses antérieurs plus courts, et la dernière pièce beaucoup plus grosse , terminée par deux ongles, dont l’un beaucoup plus gros que l’autre.
S'il est souvent difficile d’avoir des notions un peu étendues sur la vie des insectes dont la grandeur peut les manifester d’assez loin à nos yeux ; à plus forte raison les insectes qui par leur petitesse se dé- robent à nos recherches , doivent fournir peu de matériaux à celui qui veut en tracer l’histoire. Jusqu'à présent , tout ce que nous savons sur les Sphéridies , c’est qu’ils vivent dans les bouses et les fientes des ani- maux : quoiqu'il soit probable que leurs larves ont la mème habitation et se nourrissent des mêmes alimens , elles nous sont encore entière- ment inconnues.
SÉNEHNÉ RE Del Er CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Antennes courtes ; sées de onze articles : le premier
long , les autres très-petits, à peine distincts ; les quatre derniers en
Ccompo-
masse oblongue , perfoliée ; le der- nier plus petit.
Lèvre supérieure cornée, large, très-courte . arrondie.
Mandbules courtes, cornées , arquées , pointues , simples.
Mächoires avancées, membra- neuses, bifides: divisions inégales, arrondies.
Lèvre inférieure cornée, échan- crée, membraneuse et ciliée à l’ex- trémité.
Quatre antennules inégales , sé- tacées. Les antérieures beaucoup plus longues, quadriarticulées : pre- mier article petit; le second gros ; les deux derniers minces , cylin- driques. Les postérieures triarticu- lées : second article plus gros que les autres.
SH EUR. I D, I 16 3
SUP IAE R I D T'ON CHARACTER GENERIS.
Antennæ breves , undecimarticu- latæ : articulus primus longior ; alii minores , brevissimi ; ultimi quatuor clavati, clava oblonga, per/oliata , articulo ultimo minori.
Labium szperius corneum , bre- ViISSNUM , roturndatum.
_ Mandibulæ breves , corneæ , arcuatae ; acutae ; ir1ermes.
Maxillæ porrecta , membrana- ceaæ , rotundatae , bifidae : laciniis inaequalibus , obtusis.
Labium zr/férius corneurn ; emar- ginaturt ; apice mérnbranaceun ; ciliatumn.
Palpi quatuor inaequales , se- tacei. Anteriores multd longiores , guadriarticulati : articulo primo minimoO , Secundo MmAXIMO ; re» liquis minoribus , cylindricis. Pos- teriores triarticulati: articulo se- cundo majori,
4 NÉ LAON ELEC 6 À SO DC1 E!
= RAR os
E S PAL CES:
2. SPHÉRIDIE scarabéoïde. SPH«ÆDp1p1vm scarabaæoides. PI. 1. fig. 1. a. b. c. d. e. Sp. Ovale, lisse, noir; élytres avec deux taches ferrugineuses sur
chaque.
Sp. Ovatum nigrum, elytris maculis duabus ferrugineis. Fas. Syst. Entom. pâg. 66. n°. 1. — Spec. ins. tom. 1. p.78. n°. 1. — Mant. ins. t. 1. pag. 43.
TNA 0 1 :
Dermestes scarabaoides ovatus ater glaber, “elytris maculis duabus obso- letè ferrugineis. Lin. Syst. Nat. pag. 563. n°. 17. — Faun. suec. n°. 428.
Dermestes niger, coleoptris punctis rubris quaternis, elytris lævibus , sub- rotundus. GEorr. Îns. tom. 1. pag. 106. n°. 17.
Le Dermeste à quatre points rouges , sans stries. Grorr. Ib.
Hister cestudinarius ovatus niger glaber, pedibus fuscis , elytris antice, macula rubra postice fulva. Dec. Mém. tom. 1. pag. 345. no. 8.
Scarabæus ovatus niger glaber, maculis duabus rubris in singulo elytro. Gapn. Satag. 76.
Dermestes Scaraboides. Scop. Entom. carn. n°. 36?
Dermestes quadrimaculatus. Scaranx. Enum. ins. aust. n°. 43.
Sphæridium Scaraboïdes. LarcæanrT. Ins. tom. 1. pag. 80. n°. 1.
Dermestes Scarabæoides. Vizr. Entom. tom. 1. pag. 6o. no. 16.
Dermestes hortensis. Fourc. Entom. par. 1. pag. 21. n°. 17.
Dermestes sricolor niger nitens ovatus, elytris postice , antice macula ru- bra. Fourc. Ent. par. 1. pag. 24. n°. 30.
Corpus ovatum, glabrum , læve, nigrum, elytris maculis duabus, altera versus basin, altera major in apice. Pedes picei, femoribus macula nigra. Tibiæ omnes spinosæ.
Le corps de cet insecte est ovale, glabre, lisse ; noir, avec deux taches ferrugineuses sur chaque élytre , dont l’une vers la base, et l’autre plus grande , plus pâle , à l'extrémité. Les pattes sont d’un brun ferrugineux , avec une grande tache sur chaque cuisse. Les jambes sont Fee épineuses.
Il se trouve en Europe, dans les bouses.
NAME L'SMPMHUÉ RCI D! I 6 5
L’Insecte que M. Geoffroy a décrit, est une variété plus petite du Sphéridie scarabéoïde.
2. SPHÉRIDIE bipustulé. SPHAÆRIDIUM bipustulatum. Pl, 2. fig. 11.4. b. Sp. Ovale, lisse, noir; extrémité des élytres rougeûtre ; pattes d’un brun ferrugineux.
Sp. Atrum nitidum, elytris macula apicis rubra, pedibus piceis. Fas. Spec. ins. tom. 1. pag. 78. n°. 2. — Mant. ins. tom. 1. pag. 43. n°. 2.
Dermestes hemorrhous. Scurank. Enum. ins. aust. n°. 44.
Dermestes zestudinarius niger nitens ovatus , elytris postice lividis. Founc. Ent. par. 1. pag. 24. n°. 29.
Affine præcedenti, at minus, et elytra apice ferruginea. Pedes ferruginei , femoribus macula nigra.
Il est presque une fois plus petit que le Sphéridie scarabéoïde. Le corps est ovale, lisse, glabre , noir , avec l'extrémité des élytres fer- rugineuse. Les pattes sont d’un brun ferrugineux , ayec une tache noire sur les cuisses. Les jambes sont épineuses,
Il se trouve aux environs de Paris, en Allemagne, dans les bouses.
3. SPHÉRIDIE dytiscoïde. SPHARIDIUM dytiscoïdes. PI, 2. fig. 10. Sp. Ferrugineux ; élytres lisses , noires.
Sp. Ferrugineum , elytris atris lævibus.
Sphæridium dytiscoides. Far. Syst. Ent. pag. 67. n°. 2. — Spec. ins. t. 1. pag. 78. n°. 3. — Mant. ins. tom. 1. Pas 49. n°. 3. Statura et magnitudo Sphær. Scarabæoïdis, totum glabrum , nitidum. An-
tennæ rufæ, perfoliatæ. Caput, thorax, pectus , abdomen rufa. Elytra atra, glabra. Far.
IL ressemble , pour la forme et la grandeur , au Sphéridie scara- béoïde. Les antennes sont fauves. La tête et le corcelet sont lisses ,
rougeàtres. Les élytres sont lisses , glabres, noires. L’abdomen et les pattes sont rougeûtres.
La
6 NO TOP OS NPUMEHRELT De TE.
Il se trouve dans l'Isle Sainte-Hélène. Du Cabinet de M. Banks.
1
4. SPHÉRIDIE marginé. SPHÆRIDIUM Maroinatum. PI Mis 6, a. 2. Sp. Ovale, lisse, noir; rebord du corcelet , des élytres , et pattes
ferrugineux.
Sp. Læve atrum, elytrorum margine pedibusque ferrugineis. Fas. Mant. ins. tom. 1. pag. 43. n°. 5.
Dermestes niger subrotundus , elytris lævibus. Gzorr. Ins. tom. 1. p. 107. ne 10.
Le Dermeste jayet. Grorr. Ibid.
Dermestes gagatinus. Fourc. Entom. par. 1. pag. 21. n°. 18.
Statura et magnitudo Sphær. bipustulati. Corpus ovatum, nigrum. Antennæ nigræ, margo thoracis elytrorumque tenuissimé ferrugineus. Pedes ferruginei, tibiis spinosis. À j
Il ressemble beaucoup au Sphéridie bipustulé. Les antennes et les antennules sont noirâtres. Le corps est ovale , lisse, luisant, avec le rebord du corcelet et des élytres légèrement ferrugineux. Les pattes sont ferrugineuses. Toutes les jambes sont épineuses.
Il se trouve aux environs de Paris, en Allemagne , dans les bouses.
5. SPHÉRIDIE uniponctué. SPHAÆrIDIUM unipunctatum. Pl. 2. fig. 8. a. b. Sp. Noir ; élytres striées, jaunes , avec une tache noïre commune.
Sp. Nigrum, elytris striatis flavescentibus , puncto communi nigro.
Coccinella zripunctata coleoptris flavescentibus : puncto communi nigro. Lin. Syst. Nat. pag. 579. no. 6. — Faun. suec. n°. 470.
Scarabæus znipunctatus scutellatus muticus ater, coleoptris flavescentibus ; puncto communi nigro. Fas. Syst. Ent. pag. 19. n°. 78. — Spec. ins. t. 1. pag. 22. n°. 95. — Mant. ins. tom. 1. pag. 11. n°. 104.
Sphæridium unipunctatum. Laïcuanr. Ins. tom. 1. pag. 82. no. 2.
Antennæ nigræ, clavatæ, clava ovata perfoliata. Corpus ovatum nigrum. Elytra striata flavescentia, macula communi nigra. Scutellum triangulare , nigrum. Pedes picei. Tibiæ anticæ compressæ, multidentatæ.
NAN ISMENENÉ R I D.1 1 7
Il est petit et ovale. Les antennes sont noires , terminées par une masse ovale, perfoliée. La tête est noire. Le corcelet est noir , avec les bords extérieurs ferrugineux. L’écusson est noir et triangulaire. Les élytres sont striées, d’un jaune testacé , avec une tache noire sur la suture. Le dessous du corps est noir. Les pattes sont brnes. Les jam- bes antérieures sont un peu comprimées et armées de plusieurs dente- lures ; les autres ont quelques épines. x
Il se trouve dans les bouses , au nord de l’Europe, aux environs de Paris.
Les antennes perfoliées et non pas triphylles, et les antennules sétacées annoncent , mème au premier coup-d’œil, que cet insecte ne peut ap- partenir au genre Scarabé.
6. SPHÉRID:E ferrugineux. SPHÆR1DIUM ferrugineum. Suppl. PI]. 3. fig. 14. à. b.
Sp. Ferrugineux ; masse des antennes obscure ; élytres strices.
Sp. Ferrugineum , elytris striatis. Far. Mant. ins. tom. 1. pag. 43. n°. 6.
Statura Sphær. bipustulati, at minor. Corpus totum ferrugineum , immacu- latum , antennarum clava fusca, Elytra striata.
Il est presque une fois plus petit que le Spéridie bipustulé. Tout le corps est ferrugineux , sans taches. Les yeux sont noirs ; la masse des antennes est obscure. Les élytres sont striées , et les stries sont
pointillées.
Il se trouve aux environs de Paris, dans les bouses.
7. SPHÉRIDIE lugubre. SPHAÆRIDIUM lugubre. PI. 2. io-l1 240210. Sp. Presque hémisphérique , noir , luisant ; élytres striées.
Sp. Subhemisphæricum nisrum uitens, elytris punctato-striatis.
Dermestes niger subrotundus , elytris striatis. Grorr. Ins. tom. 1. pag. 107. mn. 10 7 ® Q Dermestes lugubris. Fourc. Ent. par. 1. pag. 22. n°. 19.
Sphæridium afomarium læve atrum , elytris crenato-striatis pedibus pallidis.
8 NO SRE EE CRT) D: 1 E Fas. Syst. Ent. pag. 67. n°. 3. — Spec. ins. tom. 1. p. 78. n°. 5. — Mant. ins. tom. 1. pag. 43. n°. 7.?
Similis Sphæridio marginato , at elytra punctato-striata. Corpus subhemis- phæricum nigrum nitidum, pedibus abdominisque apice fusco-brunneis.
Il ressemble entièrement au Sphéridie lisse, mais il a les élytres striées , et les stries formées par une suite de points enfoncés. Le corps est noir, luisant, presque hémisphérique. Les pattes et l’extrémité de l’abdomen sont d’un brun noirûtre.
Il se trouve aux environs de Paris.
Du Cabinet de M. Dantic. = Par la description et les dimensions que M. Fabricius donne du Sphaeridinm atomarium ; et par sa citation du Dermeste , n°. 19 , de M. Geoffroy , il paroît qu’il a eu en vue cet insecte , qui n’est certaine- ment point le Si/pha atomaria de Linné , ainsi qu’on peut s’en con-
vaincre par la description de cet auteur.
8. SPHÉR1DIE huméral.
SPxææRripium humerale. Pl 1. fig. 2. à. b.
Sp. Noir , presque hémisphérique , base des élytres rougeûtre ; ély- tres presque striées.
Sp. Subhemisphæricum nigrum, basi elytrorum ferruginea , elytris obsoletè punctato - Striatis.
Sphæridio lævigato pauld minor. Corpus nigrum subhemisphæricum , niti- dum. Elytra punctato-striata nigra , basi ferruginea. Corpus subtùs nigrum, pedibus piceis.
Il est un peu plus petit que le Sphéridie lisse. Les antennes sont noires. La tete et le corcelet sont lisses, noirs, luisans. Les élytres sont presque striées, et les stries finement pointillées ; elles sont noires, avec la base ferrugineuse obscure. Le dessous du corps est noir, et les pattes sont brunes.
Il se trouve dans les bouses , aux environs de Paris.
Du Cabinet de M. Dantic.
9: SPHÉRIDIE mélanocéphale.
Sru«æriorum melanocephalum. PI. 1. fig. 4. a. b. Sp. Noir ;
Ne LAS EE SAPUULÉUR: I -D.I7# 9
Sp. Noir ; élytres légèrement striées ; d’un brun pâle , avec la base noirâtre.
Sp. Atrum glabrum, elytris griseis, macula communi baseos nigra. Fas. Syst. Ent. pag. 67. n°. 4. — Spec. ins. tom. 1. pag. 75. n°. 6. — Mant, ins. tom. 1. pag. 43. n°. 8.
Dermestes zelanocephalus niger ovatus glaber, elytris griseis. Lin, Syst. Nat. p. 563. n°. 16. — Faun. suec. 1 120.
Corpus atrum , læve nitidum. Elytra testacea , macula magna triangulari nigra ad basin. Pedes atri. Fas.
Il ressemble , pour la forme et la grandeur, au Sphéridie hémor- rhoïdal. Les antennes sont noires. La tête et le corcelet sont noirs, lisses. Les élytres sont légèrement striées , d’une couleur marron plus ou moins claire, avec la base interne noirâtre. Le dessous du corps est noir. Les pattes sont noires, et quelquefois brunes. Les jambes sont épineuses.
Il se trouve en Europe , dans les bouses.
10. SPrHÉR1IDIE hémorrhoïdal. SPHA«RIDIUM haemorrhoidale. PI. 2. fig. 6. a. b. Sp. Ovale noir ; élytres striées , avec l’extrémité rougcûtre.
Sp. Atrum, elytris apice rufis, pedibus nigris. Far. Syst. Ent. pag. 67. no. 5.— Spec. ins. tom. 1. pag. 79. no. 7. — Mant. ins. tom. 1. p. 45. n°. 9.
Simile omnind Sphær. melanocephalo. Corpus ovatum nigrum. Elytra striata nigra. Pedes nigri aut picei.
Il ressemble, pour la forme et la grandeur , au Sphéridie mélanocé- phale. Les antennes sont noires. Le corps est ovale, glabre, noir. Les élytres sont striées , avec l’extrémité rougeâtre. Les pattes sont noires ou brunes.
Il se trouve aux environs de Paris, en Angleterre , dans les bouses.
L’Anthribe, n°. 5, de M. Geoffroy, cité par M. Fabricius, n’est
pas le même insecte.
11. SPHÉRIDIE ruficolle.
SPHÆRr1DIum ruficolle. Pl, 2, fig. 7.4. b. Coléoptères. Tome IT, B
fo NE. 11260 SAP HMÉETRAI D:1lE
Sp. Noir, ovale, presque arrondi ; corcelet et pattes rougeätres ;
élytres lisses. Sp. Subrotundatum nigrum , thorace pedibusque rufis, elytris lævibus.
Sphæridium rzficolle atrum nitidum , thorace pedibusque anticis rufis. Fas. Mant. ins. tom. 1. pag. 43. n°. 10. Dermestes /horacicus ovatus, Capite, thorace pedibusque rubicundis ,
elytris nigris. Founc. Ent. par. 1. pag. 24. n°. 28. Magnitudo Sphæridii hæmorrhoiïidalis. Corpus ovatum subrotundatum ni- grum nitidum ;, antennis , capite , thorace pedibusque rulfis. Elytra lævia. Tibiæ
inermes.
Il est dela grandeur du Sphéridie hémorrhoïdal. Le corps est ovale , presque arrondi. Les antennes sont rougeûtres. La tête est noire, lui- sante. Le corcelet est rougeâtre, lisse , luisant. L’écusson est noir, luisant , triangulaire. Les élytres sont noires, lisses, luisantes. Le dessous du corps est noir, presque brun , luisant , avec les pattes rou- geâtres. Les jambes sont sans épines.
Il se trouve aux environs de Paris.
Du Cabinet de M. Dantic.
12. SPHÉRIDIE obscur. SPHARIDIUM fuscum. P]. 2. fig. 9. a. b. Sp. Ovale, lisse, noirâtre ; antennes et pattes fauves.
Sp. Ovatum læve fuscum, antennis pedibusque rufis.
Sphærid. atomario pauld major. Antennæ rufæ. Clava ovata fusca. Caput
thoraxque nigra, ore ferrugineo. Elytra lævia picea. Corpus subtüs nigricans.
Pedes rufi. Tibiæ compressæ, multidentatæ.
Il est un peu plus grand que le Sphéridie atôme. Le corps est ovale, plus arrondi par les deux bouts que celui du Sphéridie atôme. Les an- tennes sont fauves, avec la masse ovale, noirâtre. La tête et le corcelet sont noirs, avec la bouche ferrugineuse. Les élytres sont lisses , d’un brun noirâtre. Le dessous du corps est noirâtre. Les pattes sont fauves. Les jambes sont un peu comprimées , dentelées extérieurement.
Il se trouve en Provence , dans les bouses.
NP OT SAPARIÉEUR.Y D.1 47 11
13. SPHÉR1IDIE testacé. SPHÆRIDIUM testaceurn, PI. 2, fig hé: ab. Sp. Ovale, testacé ; élytres striées.
Sp. Ovatum testaceum , elytris striatis.
Magnitudo ferè Sphæridii melanocephali. Corpus ovatum testaceum imma- culatum. Elytra punctato-striata. Tibiæ spinosæ.
Il ressemble, pour la forme et la grandeur, au Spheridie mé- lanocéphale. Il est ovale , et d’une couleur testacée , sans taches. La tête et le corcelet sont lisses. Les élytres sont striées , et les stries sont pointillées. Les jambes de toutes les pattes sont un peu épineuses.
M. Dantic a reçu cet insecte parmi des plantes sèches venant de VIsle-de-France.
14. SPHÉRIDIE atôme. SPHAÆRIDIUM atomarium. PI. 2. fig. 5. a. b. Sp. Noir, ovale ; élytres avec des stries pointillées ; pattes fauves.
Sp. Atrum, elytris crenato-striatis , apice pedibusque pallidis.
Silpha afomaria nigra subovata, elytris immaroiratis, pedibus pallidis. Lin. Syst. Nat. pag. 574. no. 35.
Sphæridium zinutum atrum, elytris striatis, pedibus concoloribus. Fas. Syst. Ent. pag. 68. no. 8. — Spec. ins. tom. 1. pag. 79. no. 11. — Mant. ins. tom. 1. pag. 44. n°. 14.
Sphæridium atomarium. Larcnarr. Ins. pag. 83. no. 3.
Corpus glabrum, ovatum, nigrum, Sphær. hæmorrhoïdale duplo minus. Antennarum clava ovata , nigra. Caput thoraxque lævia. Elytra crenato-striata , apice rufa. Pedes rufi.
Variat elytris immaculatis et pedibus nigris.
Il est ovale, et n’a pas une ligne de long. Le corps est glabre, noir, avec lextrémité des élytres quelquefois ferrugineuse. Le premier article des antennes est assez long, et les trois derniers forment une masse ovale. La tête et le corcelet sont lisses, sans rebords. Les élytres ont
__ NS: LA NS PP SRE CRAT D , 1 EE:
des siries bien marquées , dans lesquelles on apperçoit une suite de points enfoncés. Les pattes sont fauves. Il se trouve en Europe , dans les bouses.
N°416,
NOMAGMENNRMMEL ENT ME" 4 N O B I'ONAR
——
PR: Grecs et les Latins donnoient indistinctement le nom de zeredo à tous les vers rongeurs, et plus particulièrement à ceux qui attaquent le bois. Pline désigne aussi sous ce nom les larves des Teignes et des Dermestes. On donnoit encore le nom de ‘ereda aux larves qui vivent dans les intestins des chevaux et sous le cuir des bœufs. Il étoit réservé aux modernes de présenter dans un ordre métho- dique des objets si confusément entassés. Linné a d’abord placé les insectes dont nous devons parler, parmi les Dermestes. M. Geoffroy est le premier qui a su distinguer ce genre, auquel il a donné en latin le nom ancien de Byrrhus , et en François celui de Vrillette. Linné, dans ses éditions postérieures , a adopté le même genre, mais sous le nom de Prinus, en donnant à un autre genre celui de Byrrhus. De Geer a de même confondu les Ptines et les Vril- lettes sous les noms françois de M. Geoffroy et latin de Linné. M. Fabricius a enfin séparé les Ptines des Vrillettes pour en faire deux genres , et il a nommé ces dernières Azobium , formé vraisemblablment du mot grec avafBiov , qui signifie ressuscité , revenu à la vie.
Les Vrillettes ont quelques rapports avec les Dermestes ; mais elles en différent par les antennes plus longues , terminées en masse moins grosse , plus alongée , et par les mandibules dentées. Elles ont beaucoup plus de rapports avec les Ptines , dont elles diffèrent cependant, en ce que ceux-ci ont les antennes filiformes , composées d'articles égaux ; et les mandibules unidentées au milieu.
Les antennes ( pl. 1. fig. 1. a. a. a. ) des Vrillettes sont ordinaire- ment de la longueur du corcelet. Elles sont composées de onze articles
bien distincts, dont le premier est un peu plus gros ; les suivans sont
O à-peu-près égaux entr’eux ; les trois derniers sont beaucoup plus alongés et un peu plus gros que les autres. x La bouche est composée d’une lèvre supérieure, de deux mandibules , de deux mâchoires , d’une lèvre inférieure , et de quatre antennules. Coléoptères. Tome II. A
2 N°. AIG ANR MIN EL. dE MT T ME:
La lèvre supérieure ( b. ) est cornée , assez large , un peu avancée , arrondie , ou légèrement échancrée antérieurement.
Les mandibules (c. c.) sont courtes, cornées , très-dures , termi- nées par trois dents aiguës.
Les mâchoires ( d. d. ) sont courtes, presque cylindriques , membra- neuses , bifides à leur extrémité : les divisions sont égales et arrondies.
La lèvre inférieure (e.) est assez large , cornée, échancrée, mem- braneuse , et presque bifide à lextrémité : les divisions sont arrondies et égales.
Les antennules antérieures (f. f. ) sont filiformes , un peu plus longues que les postérieures , et composées de quatre articles , dont les deux premiers sont petits , et les autres presque égaux entr’eux. Elles sont insérées au dos des mâchoires. Les postérieures (g. g.) sont courtes, et composées de trois articles , dont le dernier est un peu plus gros que les autres. Elles sont insérées à la base extérieure de la pièce mem- braneuse.
La tête est enfoncée dans le corcelet. Les yeux sont arrondis , sail- lans. Le corcelet est élevé , rebordé , presque aussi large que les élytres. L’écusson est petit, arrondi postérieurement. Les élytres sont convexes, un peu rebordées , ordinairement de la longueur de l’abdomen. Au- dessous il y a deux ailes membraneuses , repliées. La forme du corps est un peu alongée , presque cylindrique.
Les pattes sont de longueur moyenne. Les jambes et les cuisses (h. ï.) sont simples , sans épines et sans dentelures. Les tarses (k) sont com- posés de cinq pièces, dont la première est la plus longue ; les autres sont courtes , un peu applaties , presqu’en cœur ; la dernière est courte, un peu renflée à son extrémité, et terminée par deux ongles aigus.
Les Vrillettes désignent, par ce nom même que leur a donné M. Geoffroy , l'instinct qui les porte, dans leur état de larve , à ronger le bois , en y faisant de petits trous ronds ; comme feroit une vrille. On voit communément ces insectes s'échapper dès le printems , du bois où la nymphe étoit renfermée , et attirés par les rayons du soleil, ramper le long des fenêtres , sur les charpentes et autres boi- series. Leurs couleurs sans éclat , leurs mœurs sans industrie , et leur forme sans agrément, ne doivent pas servir à les rendre bien inté-
N£. dur ON ER D LE TD Tr Er. 5
ressans à nos yeux. Comme les Dermestes , aussitôt qu’on les tou- che , ils enfoncent leur tête dans le corcelet , appliquent exactement les jambes et les tarses contre leurs cuisses , cachent entièrement les antennes entre la tête et Les bords inférieurs du corcelet, et présentent lPimage d’un corps inanimé. Mais ce qui doit les distinguer des Der- mestes , c’est leur opiniâtreté invincible à rester dans cette espèce de léthargie. S'il faut en croire de Geer , ni l’eau ni le feu ne peuvent les en faire sortir. Ils se laissent entièrement brûler sans donner aucun signe de vie. Lorsqu'on ne les touche plus et qu’on les laisse tran- quilles , ils sortent peu-à-péu de cet état ; mais ce n’est qu'après un long repos qu’ils recommencent à se remuer. Ils marchent lentement et avec une espèce d’indolence. Ils font rarement usage de leurs ailes, quoiqu’elles soient assez fortes et beaucoup plus longues que les élytres.
La larve de ces insectes, très - connue par ses dégats, doit fixer davantage notre attention. Les vieux meubles de bois , vermoulus et criblés de trous ronds et cylindriques , indiquent en même-temps son ouvrage et son habitation. C’est un petit ver blanc , mou , alongé, qui a six pattes petites et courtes. Sa tête est écailleuse , et se termine par deux mâchoiïres , en forme de pinces fortes et tranchantes , qui lui servent à ronger le bois dont elle doit se nourrir, et qu’elle rend en petits grains très-fins , liés ensemble , mais que l’on peut aisément réduire en poussière presque impalpable , et qui remplissent les petites cavités que la larve vient de faire et qu’elle abandonne. À mesure qu’elle prend son développement, elle agrandit sa demeure; et lors- qu’elle a acquis tout son accroissement, et qu’elle sent le besoin de se métamorphoser, elle tapisse de quelques fils de soie le fond du trou ou du canal qu’elle s’est creusé , s’y change en nymphe, et en sort sous la forme d’insecte parfait. Ce n’est pas seulement dans les maisons qu’on trouve cette larve , mais dans les champs, dans les jardins , et partout où il y a du bois sec , propre à lui servir d’asyle et à lui fournir un ali- ment. Il y a une espèce qui travaille sur une matière moins dure; elle attaque le pain, la farine , la colle de farine , les pains à cache- ter long -tems renfermés dans les tiroirs : elle y forme des sillons et des canaux, comme les autres espèces font dans le bois.
C’est sans doute dans cet article que nous devons faire mention
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d’un petit phénomène assez singulier , et qui a donné lieu à bien des conjectures. On entend souvent dans une chambre , lorsqu'on est seul et qu’il y règne un silence profond , un petit bruit continu , semblable aux battemens d'une montre. Il cesse aussi-tôt qu’on remue, et ne re- commence qu'après le retour du silence. Les uns ont attribué ce bruit à une petite espèce d’Araignée , d’autres à un très-petit insecte désigné par Linné , sous le nom de Termes pulsatorius ; et sous celui de Hemerobius pulsatorius par M. Fabricius. M. Rolander à prétendu que ce son est produit par la femelle de ce même 7ermes, en don- nant de la tète de petits coups réitérés sur le bois. M. Geoffroy a cru enfin qu’il étoit occasionné par une espèce de Vrillette , qui frappe à coups redoublés le vieux bois, pour le percer et s’y loger. L’Arai- gnée dont il est fait mention, n’a aucun instrument assez dur et assez fort pour donner lieu à ce bruit ; le Termès ; également dénué de tout moyen, est trop petit encore pour pouvoir produire un $on assez sen- sible. M. Geoffroy a dit vrai, lorsqu'il l’attribue à une espèce de Vril- lette; mais nous croyons qu’il est plutôt occasionné par la larve que par l’insecte parfait. Nous nous sommes assurés que ce bruit venoit de l’intérieur du bois ; et l’on sait que dès-que les insectes ont subi leur dernière métamorphose , ils ne cherchent plus qu’à sortir de l’in- térieur des corps où la larve a vécu. Ainsi les Vrillettes percent le bois pour en sortir et non pour y rentrer. La femelle dépose ses œufs dans les fentes et dans les crevasses ; mais ses mandibules, bien moins fortes que celles de la larve , ne doivent plus lui servir à ronger la même substance. La métamorphose des Vrillettes a lieu vers la surface du bois : si elle se faisoit à une trop grande distance , l’insecte parfait ne pourroïit sortir de sa prison ; il y périroit. On connoît les précautions que prennent les larves des Bruches, celles des Teignes qui se nourrissent de la substance farineuse des grains , pour faciliter la sertie de l’insecte par- fait. Pourquoi les larves des Vrillettes ne pourroient-elles pas prendre les mêmes précautions ? La larve s'approche peu-à-peu de la surface du bois, afin qu’au moment de sa métamorphose , il ne reste plus qu'une barrière foible que l’insecte parfait puisse percer aisément. Le bruit que nous entendons ne peut-il pas être occasionné par les coups de la larve contre le bois pour en reconnoître l'épaisseur ?
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Ve Dalle EGE LE; CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Antennes un peu en masse, de la longueur du corcelet : onze ar- ticles distincts , les trois derniers beaucoup plus longs.
” Léèvre supérieure cornée , ar- rondie , ou légèrement échancrée.
Mandibules courtes , cornées, tridentées.
Mächoires courtes , cylindri- ques, membraneuses , bifides : di- visions égales.
Lèvre inférieure avancée , cor- née, échancrée, membraneuse et bifide à l’extrémité.
Quatre antennules presqu’éga- les. Les antérieures quadriarticulées: premier et second articles plus pe- tits ; les deux autres presqu’égaux , ovales. Les postérieures triarticu- lées : dernier article un peu plus gros.
AND BIT TT Me CHARACTER GENERTS.
Antennæ fhoracis longitudine , subclavataæ , undecimarticulatae : articulis rotundatis , ultimis tribus reliquis mulro longioribus.
Labium superius corneum ; ro- tundatum aut emarginatum.
Mandibulæ breves , corneae , tridentatae.
Maxillæ breves , cylindricæ , membranaceae ; bifida : laciniis aequalibus.
Labium inférius porrectum , cor- neum , emarginatumn ,; apice mer- branaceum , bifidum.
Palpi quatuor subæquales : an- teriores guadriarticulati ; articulo primo et secundo brevissimis , aliis ovatis , subaqualibus. Pos- riores triarticulati, articulo ul- timo subclavato.
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A — EWS® P' ÉMCMAES.
1. VRILLETTE marquetée. Axozrum tessellatum. PL. 1. fig. 1. à. b. c. d.e. V. Brune ; corcelet et élytres mélangés de cendré.
A. Fuscum, thorace elytrisque cinereo-nebulosis.
Byrrhus totus nigro-fuscus. Grorr. Ins. tom. 1. pag. 112. n°. 4. La Vrillette savoyarde. Grorr. Ibid. Ptinus 7zf0-villosus rubro-fuscus villosus , oculis nigris. Drc. Mém. Ins.
tom. 4. pag. 230. n°. 2.
Byrrhus pertinax. Fourc. Entom. par. 1. pag. 26. n°. 4.
Anob. pertinace pauld major. Antennæ rufæ , articulis tribus ultimis cla- vatis , longioribus. Corpus totum brunneum, thorace elytrisque villo cinereo nebulosis. Thorax convexus , lævis, marginatus. Elytra minime striata. Pedes
corpore concolores.
Elle est un peu plus grande que la Vrillette opiniâtre. Les antennes sont d’un brun fauve , de la longueur du corcelet, terminées par trois articles un peu plus longs et un peu plus gros que les autres. Tout le corps est brun, mais le corcelet et les élytres ont des poils cendrés qui les font paroître nébuleux. Le corcelet est rebordé , convexe, sans élévation. Les élytres ne sont point striées. Les pattes sont de la cou- leur du corps.
Elle se trouve en France, sur le bois vermoulu.
>, VRILLETTE opiniâtre. ANoB1vm pertinax. Pl, 1. fig. 4. a. b. V. Noire; corcelet avec quatre lignes courtes, élevées ; élyires
striées. A. Fuscum, thorace inæquali , elytris striatis.
Ptinus pertinax fuscus unicolor. Lin. Syst. Nat. pag. 565. n°. 2.
Dermestes pertinax fuscus, antennis filiformibus. Lin. Faun. suec. n°. 414.
Anobium striatum fuscum , thorace inæquali, elytris striatis. Fas. Mant. ins. tom. 1. pag. 39. n°. 1.?
ROUE ONU D E TT Fi 7
Pinus nigro-fuscus , elytris striatis , thorace ad angulos macula fulva. Dre,
Mém. Ins. tom. 4. pag. 227. n°. 1. Anobium Fagi. Fussr. Archiv. Ine. 4. pag. 26. 2. tab. 20. fis. 12.?
Ptinus Æagi niger, antennis spadiceis, elytris punctato-sulcatis. Lin. Syst.
Nat. edit. 13. pag. 1605. Insectum teres, oblongum, atrum , opacum. Antennæ omnind setaceæ
(non ut in cæteris clavatæ). Elytra oblonga, flexilia, punctis minutissimis, excavatis , octo striarum. Clypeus subrotundus , magis latus quäm longus, supernè inæqualis , margine cruciato prominulo : ad angulos thoracis posticos , seu laterales, sæpè punctum villis flavum. Abdomen nigrum est, certo ta- men ad lumen situ albus omnind adparet. Lrx.
Elle est une fois plus grande que la Vrillette striée. Les antennes sont brunes, un peu plus longues que le corcelet, filiformes , avec les trois derniers articles un peu plus gros et plus longs que les autres. Tout le corps est noir. Le corcelet est élevé , et il a quatre lignes courtes , élevées, dont deux longitudinales au milieu , et une de cha- que côté, oblique. On y remarque une tache fauve , transversale de chaque côté postérieurement. L’écusson est un peu arrondi. Les élytres sont striées , et les stries ont des points enfoncés. Le dessous du corps est noirâtre , cendré et luisant, vu a un certain jour. Les pattes sont noires.
Elle se trouve au nord de l’Europe.
Du Cabinet de M. Dantic.
3. VRILLETTE marron. ANozIUM castaneum. PI. 1. fig. 2. a. b. V. Testacée , brune, pubescente ; corcelet élevé; élytres striées.
À. Castaneum pubescens , thorace elevato , elytris striato-punctatis.
Byrrhus fulvus obscurus, oculis nigris. Grorr. Ins. t. 1. p. 112. n°. 5.
La Vrillette fauve. Grorr. Ibid.
Byrrhus mollis. Fourc. Entom. par. 1. pag. 26. n°. 3.
Magnitudo Anob. pertinacis. Corpus totum pubescens, castaneum, imma- culatum, oculis tamen nigris. Thorax marginatus , elevatus , linea longitudi- nali vix impressa. Elytra striata , striis punctatis.
Elle est de la grandeur de la Vrillette opiniâtre. Tout le corps est
8 No GONE OL IL JL NE WT VITE.
pubescent, d’un brun marron, sans taches. Les yeux seuls sont noirs. Les antennes sont presque de la longueur du corcelet. Le corcelet est rebordé , relevé , marqué d’une petite ligne longitudinale , enfoncée. Les élytres sont striées , et les stries sont pointillées.
Elle se trouve dans toute la France.
Nous croyons que cette espèce diffère de lAzobium molle de M. Fabricius , puisque la Vrillette molle de de Geer , citée par M. Fabri- cius, n’a point de stries sur les élytres.
4. VRILLETTE brune. Axozivm brunneum. PI. 2. fig. 6. a. b. V. Brune ; antennes et abdomen d’un brun ferrugineux ; corcelet sillonné.
A. Brunneum , antennis abdomineque ferrugineo-fuscis , thorace sulcato.
Magnitudo Anobiïi pertinacis. Antennæ testaceæ , thoracis longitudine , ar- ticulis tribus ultimis reliquis longioribus. Corpus castaneum. Thorax sulcatus, dorso elevato. Elytra obsoletè punctato-striata, Abdomen testaceum.
Elle est de la grandeur de la Vrillette opiniâtre. Les antennes sont testacées , de la longueur du corcelet, et les trois derniers articles sont beaucoup plus longs et un peu plus gros que les autres. Tout le corps est châtain. Le corcelet est un peu élevé supérieurement, et marqué d’une ligne longitudinale , enfoncée. L’écusson paroît coupé postérieu- rement. Les élytres ont des stries très-peu marquées , avec des points peu enfoncés. L’abdomen est d’un brun ferrugineux. Les pattes sont de la couleur du corps.
Elle se trouve aux environs de Paris.
Du Cabinet de M. Dantic.
5. VRILLETTE molle. Axoz1ivm molle. PI. 2. fig. 8. a. b.
V. D'un brun testacé ; yeux noirs ; élytres lisses.
À. Fusco-testaceum , oculis nigris